La politique du nouveau pape sur la question de l’utilisation des préservatifs pour se protéger de l’infection par le VIH sera d’une extrême importance pour l’Afrique qui est le principal lieu d’infection et où l’on compte une augmentation de 5 % du nombre de personnes baptisées
En Afrique du Sud qui compte 5 millions de personnes infectées et près de 250 000 orphelins du sida, la question est d’une extrême importance pour ceux qui luttent contre la maladie.
Pour Treatment Action Campaign, la position du pape défunt a été "un grand obstacle "à la lutte, la question de l’emploi du préservatif ayant fait rage dans les hiérarchies religieuses. Les églises protestantes, qui ne s’opposent pas à l’emploi du préservatif sont entrées ouvertement en conflit avec la Conférence des évêques d’Afrique australe lors d’une réunion en février dernier quand le cardinal Wilfrid Napier avait déclaré que les préservatifs n’étaient pas efficaces contre l’infection.
D’autres dirigeants religieux ont suivi la position de l’église catholique mettant en difficulté la ministre de la santé qui insiste sur l’utilisation du préservatif. Pour des raisons morales et religieuses, les dirigeants musulmans mettent en avant l’abstinence et la fidélité.
Ces positions rejoignent le plan d’urgence des USA qui insistent sur des programmes qui recommande l’abstinence avant le mariage et la fidélité après, avant d’octroyer des fonds aux associations de lutte contre le sida.
Sur le terrain, pourtant les positions de l’église catholique et des autorités musulmanes sont beaucoup plus souples et adaptées à la situation comme au Gabon ou au Cameroun. Pour lutter efficacement contre la pandémie et aider au développement du programme national de prévention et de lutte contre le sida en Afrique du Sud, l’église catholique devra prendre son indépendance dans ce domaine. Source Southscan
Publié le mardi 12 avril 2005
© RENAPAS
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