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Pour Cyril Ramaphosa la lumière n’est pas à Davos

En renonçant à se rendre au Forum économique de Davos, le Président d’Afrique du Sud, a certainement pris la mesure du désastre qui frappe son pays avec des coupures d’électricité à répétitions, le gouffre financier où est plongé Eskom, la compagnie nationale d’électricité, et la perte de crédibilité de son parti l’Anc qui risque gros aux prochaines élections de 2024.

Depuis près de 15 ans Eskom va de crise en crise, mettant l’économie du pays à mal. Un réseau vétuste, des centrales à charbon au bout du rouleau, une centrale nucléaire, Koeberg , à bout de souffle, des centrales neuves Medupi et Kusile, qui ne marchent pas à cause de malfaçons, la corruption du haut en bas du gouvernement, une tentative d’empoisonnement du dernier PDG d’Eskom , du sabotage qui a obligé à déployer l’armée autour des centrales. En gros, une liste à la Prévert des maux qui frappent Eskom, le pays, l’économie et les citoyens d’Afrique du Sud.

Renoncer à banqueter avec les grands de ce monde par ces temps de crise est une décision sage du président, mais que peut vraiment faire Cyril Ramaphosa face à l’ampleur de la crise ? Tout le pays attend depuis son arrivée au pouvoir que la promesse d’une aube nouvelle se lève enfin. Mais le ciel reste noir et l’obscurité persiste.

Quel est le pouvoir réel du président pour résoudre la crise de l’énergie ? Quelles réformes drastiques peut-il prendre pour redresser les comptes d’Eskom, remettre en état les centrales déficientes et permettre à ses concitoyens de ne pas s’éclairer avec une lampe de poche un soir sur deux et aux entreprises de fonctionner normalement ? Le Comité national de crise de l’énergie (NECCOM), qui ne compte pas moins de sept ministres, a déjà prévenu qu’il n’y avait pas de solution miracle et que le délestage permettait de mettre à l’arrêt des centrales pour permettre l’entretien et les réparations nécessaire à leur fonctionnement. Parmi ces centrales déficientes, les deux centrales Medupi et Kusile, construite avec l’aide du FMI et l’expertise des grandes multinationales de l’énergie, comme, Hitachi, Alstom ou Westinghouse et force pot-de vins et dessous de table. voir http://renapas.rezo.net/spip.php?ar...

Augmenter les tarifs de l’énergie de 18,5% cette année comme vient de l’autoriser l’autorité compétente Nursa, c’est allumer la mèche d’une contestation sociale et politique qui risque d’enflammer la campagne électorale à venir. Un brasier qui risque d’engloutir le parti historique de Nelson Mandela que tous les sondages annoncent au-dessous de la barre fatidique des 50% de suffrages pour le scrutin de 2024. Il n’est plus temps d’aller faire une escapade sur les pistes enneigées de Davos, mais il est grand temps pour le Président Ramaphosa d’éclairer l’avenir de ses concitoyens et de son pays.

Publié le mardi 17 janvier 2023


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