Plus de 12000 emplois devraient être supprimés par deux grandes compagnies minières, Lonmin et Anglo American pour le platine, sans compter les mines de charbon et d’or. La chute des cours des minerais et la faible croissance de l’économie sud-africaine sont les deux principales raisons de ces décisions fortement critiquées par les syndicats et l’Anc.
L’industrie minière emploie 440000 personnes et reste le pilier de l’économie sud-africaine. L’Afrique du Sud est le plus gros producteur mondial de platine et de manganèse. Ces deux derniers mois, au moins sept des compagnies cotées à la bourse de Johannesburg avaient déjà annoncé la suppression de 10 000 emplois.
La faible croissance de l’économie sud-africaine, la chute des cours des matières premières, la faible demande mondiale, les grèves à répétition et les demandes de hausses des salaires sont les arguments avancés pour tailler dans le vif des ressources humaines.
Le chômage qui est déjà à un niveau très élevé, officiellement 26,4%, a toutes les chances d’augmenter et l’objectif de créer 6 millions d’emplois d’ici 2019 semble très irréaliste.
Lonmin, la troisième compagnie mondiale pour la production de platine qui emploie 28 000 personnes a l’intention de procéder à 6000 licenciements en fermant les puits les moins rentables et en réduisant sa production annuelle. Le prix du platine a chuté de 45% depuis 2011 et en juillet 2015 le prix est passé sous la barre des 1000 dollars, à 964 dollars l’once.
Anglo American va aussi réduire ses effectifs dans les mines de platine et de fer. Arcelor Mittal prévoit la fermeture de son aciérie de Vereeniging, la plus ancienne du pays et Glencore va licencier dans les mines de charbon. Les mines d’or sont aussi dans le collimateur, la demande ayant chuté de 12% au deuxième trimestre 2015 à cause du faible demande du marché chinois, en particulier pour la joaillerie.
Le Num, le syndicat des mineurs, dénonce « cette saignée des effectifs dans l’industrie minière. C’est une tragédie pour tous les mineurs d’Afrique du Sud » et d’accuser les compagnies minières de toujours utiliser la solution des licenciements quand l’industrie a des difficultés.
L’ Anc par la voix de son secrétaire général, Gwede Matashe, a exprimé son désaccord sur la solution trop facile des licenciements quand l’économie ralentit. « Il est préoccupant de voir que la réponse (des compagnies minières) est la suppression d’emplois. Nous demandons à ces compagnies qui ont déjà annoncé les licenciements de revoir leur plans et d’éviter des pertes d’emplois massives qui nous conduiront vers un approfondissement de la crise ».
Plus d'informations : Cosatu Today
Publié le mercredi 29 juillet 2015
© RENAPAS
© RENAPAS
Pour nous contacter
Conception du site : AB
Site réalisé sous SPIP