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Helen Zille quitte la direction de l’Alliance démocratique

L’annonce a fait l’effet d’une surprise, mais tout le monde en parlait. Helen Zille qui a le sens de la communication a annoncé sa décision de ne plus diriger l’Alliance démocratique au cours d’une conférence de presse. Cette routarde de la politique fait passer son parti avant sa personne, ce qui vaut d’être salué dans un milieu où le choc des égo peut faire des ravages.

L’annonce a fait l’effet d’une surprise, mais en fait tout le monde en parlait. Helen Zille qui a le sens de la communication a annoncé sa décision de ne plus diriger l’Alliance démocratique au cours d’une conférence de presse. Cette routarde de la politique fait passer son parti avant sa personne, ce qui vaut d’être salué dans un milieu où le choc des égo peut faire des ravages.

Elue à la tête de son parti en 2007, en huit ans, Helen Zille a su en faire le principal parti d’opposition à l’Anc. Jeune journaliste, elle avait dénoncé la responsabilité de la police dans la mort de Steve Biko et avait rejoint l’organisation féminine du Black Sash qui dénonçait la politique d’apartheid.

Elue maire de la ville du Cap, grâce à un subtil jeu de coalition, elle est aujourd’hui à la tête de la province du Cap occidental, poste qu’elle entend conserver jusqu’aux prochaines élections de 2019. Sous sa direction le score de l’Alliance démocratique est passé de 12,30% des voix en 2004 à 22,23% aux élections de 2014.

Son flair politique lui a toutefois fait défaut quand elle a cru qu’une alliance avec le parti Agang de Mamphele Ramphele apporterait des voix « noires » à son parti qui est toujours considéré comme un parti « blanc ». Le fiasco de ce mariage de la carpe et du lapin n’a pas empêché le parti de gagner de l’audience dans la nouvelle bourgeoisie noire.

Sa décision pose la question de sa succession à la tête du parti. Elle n’a pas désigné de dauphin ou affirmé sa préférence, mais elle a déclaré que le parti avait besoin « d’un excellent » dirigeant, sans parler d’un dirigeant noir.

Pour beaucoup de commentateurs, la décision de Madame Zille risque de créer des tensions dans le parti qui reste fondamentalement un parti qui draine la majorité de son électorat parmi la population blanche. Si Mmusi Maimane, dirigeant noir et actuel chef du parti à l’Assemblé nationale est élu à la tête du parti au cours du prochain congrès qui se tiendra au mois mai, rien ne garantit qu’il obtiendra plus de soutien dans la population noire. Sa nomination pourrait éloigner de l’Alliance démocratique la population métisse qui reste sa base électorale majeure dans la province du Cap.

Le paysage politique sud-africain est en cours de transformation et peut réserver bien des surprises dans les mois à venir. Le départ d’Helen Zille du principal parti d’opposition, l’exclusion de Zvelenzima Vavi du Cosatu, la reconfiguration syndicale, la possible création d’un parti à gauche de l’Anc, autant de facteurs à prendre en compte pour comprendre le nouveau rapport des forces en Afrique du Sud.

Publié le lundi 13 avril 2015


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