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Les dirigeants sud-africains arriveront-ils à calmer la vague de violence xénophobe ?

La Journée de l’Afrique, célébrée le 25 mai, avait un goût amer ce dimanche. Cette journée qui rend hommage à tous les Africains qui ont combattu pour libérer le continent de l’oppression et de l’injustice a opportunément permis aux dirigeants sud-africains de rappeler à leurs concitoyens que la solidarité des pays voisins avait été une force dans leur combat contre le système d’apartheid et que de nombreux dirigeants du mouvement de libération étaient d’origine étrangère.

Le Président Mbeki a donné le ton dans son message télévisé en déclarant que les Sud africains devaient « courber la tête de honte » et que la violence que le pays a connue ces derniers jours était « une disgrâce absolue » contraire aux valeurs de la plupart des Sud Africains. Tout en condamnant les actes de violence et en affirmant que les coupables seraient punis, il n’a donné aucune explication, ni fourni de solutions pour mettre fin à ces attaques.

Jacob Zuma s’est adressé à une foule de plusieurs milliers de personnes à Bakerton, qui a été un des lieux de violence. Les habitants ont bien voulu accepter le message de tolérance délivré par le président de l’Anc, mais ils ont accusé le gouvernement de les abandonner à leur misère et ils ont prévenu l’Anc qu’il ne fallait pas que le mouvement s’imagine qu’il lui ferait indéfiniment confiance si leur sort ne s’améliorait pas. Cyril Ramaphosa qui était à Orange Farm, a entendu une longue litanie de plaintes sur le manque de logements, le chômage et la criminalité.

Blade Nzimande, le dirigeant du SACP, a mis en garde sur la possibilité de voir cette violence se transformer en luttes inter ethniques entre sud-africains, une crainte exprimée par beaucoup d’analystes. Thandi Modise, la secrétaire adjointe de l’Anc a demandé aux habitants de travailler avec la police, de s’organiser et de former des comités de rue pour maintenir la paix et être à l’écoute des doléances des habitants pour les faire remonter aux autorités. Un discours semblable a été tenu par d’autres ministres ou responsables politiques.

La vice-présidente MlamboNgcube a expliqué combien elle avait été embarrassée dans sa tournée africaine pour recruter des enseignants étrangers quand « la TV montrait nos concitoyens en train de battre des étrangers que nous voulons recruter pour nos élèves ». Elle aussi entendu les habitants d’Orange Farm se plaindre du manque de logements, de la corruption de la police et de la criminalité toujours plus forte.

Partout les dirigeants ont répété le même message d’unité et de calme, mais ne vient-il pas un peu tard quand les frustrations sont immenses et la patience des pauvres est à bout ?

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Plus d'informations : cosatu media monitor

Publié le lundi 26 mai 2008


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