Une manifestation est organisée à l’initiative du Cosatu, du Sacp, des organisations de solidarité et de la société civile le vendredi 7 février à Tshwane (Pretoria) pour dénoncer la situation économique, sociale et politique désastreuse au Zimbabwe et au Swaziland.
Dans ces deux pays ; des élections auront lieu en 2008, en mars au Zimbabwe, plus tard au Swaziland, alors qu’aucune condition pour la tenue d’élections libres et justes n’est remplie. Au Swaziland, les partis politiques sont toujours interdits et au Zimbabwe l’opposition est muselée et matraquée.Les autres pays dans le monde, au mieux, se lamentent sur la situation, au pire, collaborent avec les dictateurs.
C’est pourquoi le Front de la Solidarité Internationale, une nouvelle initiative, a décidé de mobiliser un large collectif d’organisations pour faire connaître la situation et exiger la justice et la liberté pour ces deux pays. Il appelle à l’action tous les progressistes du monde pour éviter le désastre et mettre un terme aux souffrances des peuples de ces deux pays.
Au Zimbabwe, les opposants au régime de Mugabe sont harcelés par la police, battus, arrêtés, condamnés à des peines de prison pour oser demander plus de justice sociale et de démocratie. Le chômage, plus de 80%, l’inflation qui atteint des sommets vertigineux, les pénuries alimentaires touchent la population dont les conditions de vie sont déplorables. Les services de santé, d’éducation, les infrastructures. ne sont plus en état de fonctionner normalement.
Il n’y a pas de réponse facile pour résoudre la crise qui frappe le Zimbabwe, mais les forces démocratiques doivent tout faire pour aider le peuple du Zimbabwe à prendre en mains son destin en choisissant librement ses représentants.
Le Swaziland est indépendant depuis 1968, mais cette ancienne colonie britannique connaît depuis un régime monarchique néo-colonial. La nature de cette monarchie a été définie par le roi en 1973 par une proclamation qui lui confère tous les pouvoirs, et interdit tous partis politiques. L’armée est chargée d’assurer l’ordre dans tout le royaume. Il faut souligner le rôle du système d’apartheid qui à l’époque de l’indépendance du pays s’est substitué à l’autorité coloniale et à la présence économique de la Grande-Bretagne. Les forces de sécurité swazi et sud-africaines travaillaient ensemble selon un pacte secret signé en 1982 pour réprimer les mouvements de libération de la région.
Les pays du monde entier sont restés étrangement silencieux alors que le Swaziland vit sous l’état d’urgence depuis 34 ans. Amnesty International a plusieurs fois alerté sur l’extrême brutalité du régime sans résultat. Le Commonwealth et de la Grande-Bretagne ont une attitude très ambiguë envers cette ancienne colonie dont la population est la première victime de ce régime monarchique autoritaire Des milliers de personnes fuient la pauvreté, à la recherche d’un emploi en Afrique du Sud.
Le Front de solidarité internationale exige des élections libres et justes pour ces deux pays ; la création d’une commission électorale indépendante ; l’assurance que tous les partis pourront faire librement campagne pour les élections, sans crainte d’intimidation et de violence. Il demande aux représentants de la SADC de cesser de s’accommoder des manipulations et machinations du Président Mugabe et du roi Mswati et prennent des mesures sérieuses pour résoudre pour la crise dans ces deux pays, membres de la SADC. Source Cosatu Media Monitor
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Publié le mercredi 5 mars 2008
© RENAPAS
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