Le travail comme domestique reste l’emploi majoritaire pour les femmes noires. Comme au temps de l’apartheid, le monde du travail reste divisé par les barrières de genres et de races.
Un million de domestiques, des femmes noires pour l’essentiel ; continue d’être exploitées et mal payées. Si l’on ajoute à ces emplois, le temps de travail non-payé pour l’entretien de la famille, le travail domestique occupe deux fois plus de personnes que dans les mines, trois fois plus que dans la construction. Selon une enquête de septembre 2002, les trois quarts des domestiques gagnent moins de 500 rands par mois (environ 70 rands), 4 % seulement gagnent plus de 1000 rands. Pratiquement aucune de ces domestiques ne bénéficie d’avantages salariaux, de couverture médicale ou de retraites. L’emploi est incertain car un chercheur d’emploi sur 10 a été domestique et la moitié de celles qui travaillent le font à mi-temps. Si ces chiffres n’ont rien de surprenant pour la plupart des Sud-Africains, ils devraient se demander s’ils pourraient survivre sans ses domestiques qu’ils paient fort mal. Cela leur coûterait bien plus cher s’ils devaient faire appel à des services commerciaux pour la lessive, le repassage, la cuisine ou le ménage. Mais comme par le passé, la discrimination frappe les femmes noires qui ont un emploi. En 2002, un homme blanc ayant une éducation secondaire gagne deux fois plus qu’une femme noire ayant un niveau universitaire. Cette discrimination se fait du haut jusqu’en bas de la hiérarchie sociale où se trouvent les domestiques noires. On considère que les travaux ménagers et la garde des enfants ne nécessitent pas de formation particulière et c’est pourquoi, avec les ouvriers agricoles, les domestiques ont le niveau d’éducation le plus bas et n’ont reçu aucune formation. En 2002 seulement 1 % des domestiques était syndiqué contre 40 % des ouvriers agricoles. L’isolement est l’une des caractéristique du métier de domestiques. Beaucoup reste à faire pour améliorer le sort de ces femmes même si une loi à fixer récemment un salire minimum.
D’après Business Today.
Publié le lundi 24 mai 2004
© RENAPAS
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