Après avoir essuyé un échec cuisant auprès de la Chine, qui lui a accordé chichement une aide de 59 millions de dollars pour acheter du pétrole, Mugabe doit accepter le prêt sous conditions de l’Afrique du Sud.
L’Afrique du Sud voudrait bien voir son voisin sortir de la crise économique grave où l’a conduit la désastreuse politique du Président Mugabe. À bout de ressources, les Zimbabwéens fuient le pays en grand nombre pour tenter de survivre dans les pays voisins et ceux d’entre eux qui ont des qualifications tentent leur chance dans les pays riches.
Le Zimbabwe est menacé d’être exclu du FMI, s’il ne rembourse pas une partie des intérêts impayés de sa dette. Pour éviter ce scénario qui ne ferait qu’aggraver la situation, l’Afrique du Sud veut bien accorder un prêt mais avec des conditions.
Le détail des conditions reste encore confidentiel, mais il est clair que face à son opposition et à ses partenaires de la Triple Alliance, le Président Mbeki ne peut qu’exiger des réformes économiques urgentes et la reprise du dialogue avec l’opposition pour des réformes constitutionnelles.
Une aide humanitaire sous la direction du Conseil des églises des deux pays va permettre de secourir la population qui vit dans des conditions très précaires ; des couvertures, du maïs, de l’huile, du sucre doivent être acheminés d’urgence.
Le prêt financier devrait se faire par tranche selon l’avancée des réformes. Le Président Mugabe ne va pas manquer d’essayer d’alléger les conditions qui lui sont imposées, mais sa marge de manœuvre est de plus en plus étroite car le soutien des pays africains se fait de plus en plus rare. Source Business Day et Mail and Guardian
Publié le lundi 15 août 2005
© RENAPAS
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