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Qui se souvient du massacre de Sharpeville ?

Le 21 mars 1960, la police de l’apartheid tirait sur une foule pacifique qui manifestait pour demander l’abolition des « pass » cet ignominieux document d’identité obligatoire pour les déplacements de la population noire. Ce massacre illustrait tragiquement la politique raciste du régime d’apartheid d’Afrique du Sud. L’opinion mondiale fut choquée quand le bilan de 69 morts et des centaines de blessés fut connu et les Nations-unies décidèrent de faire du 21 mars la journée de lutte internationale contre tous les racismes et de qualifier le régime d’apartheid de crime contre l’humanité.

Ironie de l’histoire aujourd’hui un suprématiste blanc, élu président des Etats-Unis d’Amérique, part en guerre contre l’Afrique du Sud et son peuple qui ont tant sacrifié dans la lutte contre l’apartheid. Trump accuse le gouvernement sud-africain de mal traiter les Blancs, en particulier les Afrikaners et dans sa générosité ignoble leur offre l’asile comme réfugiés et Mark Rubio, secrétaire d’Etat, déclare l’ambassadeur sud-africain, Ebrahim Rasool, « persona non grata » et lui ordonne de rentrer chez lui dans les 72 heures.

Ebrahim Rasool a beaucoup de défauts : il est non-blanc, non-chrétien et il n’aime ni le président Trump ni les Etats-Unis ! C’est déjà beaucoup mais en plus il représente le pays qui affiche des principes à l’exact opposé du gouvernement de Trump : le respect pour les droits humains pour tous sans distinction de race, de religion ou de genre, pour la solidarité et l’égalité. Et par -dessus tout un pays qui ose soutenir la cause du peuple palestinien et d’accuser le gouvernement de Benjamin Netanyaou devant la Cour internationale de justice de génocide.

Ce qui a certainement était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de la colère trumpienne est l’interview d’Ibrahim Rasool quand il a dit que Trump « montait à l’assaut de ceux qui ont le pouvoir en mobilisant le suprématisme contre la légitimité dans son pays et à l’étranger. Cette attaque du suprématisme contre la légitimité est évidente dans la politique interne aux USA avec le Mouvement MAGA (Make Amercia great again) qui ne répond pas seulement à un instinct suprématiste, mais à un changement démographique très net. Les données montrent que le corps électoral blanc ne dépasseraient pas 45% dans un avenir proche ce qui explique toute la rhétorique nationaliste, l’érection des murs et la déportation massive des émigrés ».

Qu’un pays qui a réussi, au prix du sang et des larmes, à mettre fin à quatre siècles d’exploitation coloniale raciste persiste dans ses principes d’égalité pour tous et ose s’opposer à un géant comme les USA, c’est vraiment trop pour Trump et son équipe et tout à l’honneur de l’Afrique du Sud. L’histoire continue.

Publié le jeudi 20 mars 2025


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