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L’équipe de Donald Trump et ses soutiens sud-africains

On a fait beaucoup de bruit autour d’Elon Musk, le richissime homme d’affaires qui a apporté un soutien financier et idéologique au 47ème président des Etats-Unis, mais dans l’équipe de Trump, trois autres hommes blancs sont nés en Afrique du Sud et ont été éduqués dans les écoles de l’apartheid.

Dans la biographie d’Elon Musk, écrite par Walter Issac, on apprend que son père était un raciste convaincu : « sans les Blancs, les Noirs seraient encore dans les arbres » ou « je n’ai rien contre les Noirs, mais ils ne sont tout simplement pas comme moi ». Ce père haï a aussi un lourd passif d’agresseur sexuel. Quant au grand-père maternel d’Elon Musk , il a quitté son Canada natal pour s’installer en 1950 en Afrique du Sud qui avait adopté et légalisé sa politique d’apartheid en 1948, parce qu’il pensait que le Canada à l’époque était devenu « trop mou ». Le jeune Elon fut envoyé dans une école pour Blancs où les jeunes élèves étaient éduqués « à la dure », où il fut constamment harcelé par ses camarades. Cet environnement toxique lui a permis, selon son biographe, de se poser en « victime », ce qui lui aurait donné une énergie incroyable pour le surmonter.

Un compagnon de route de Musk, Peter Thiel, un des grands patrons de la Syllicon Valley, a lui aussi grandi en Afrique australe, d’abord en Namibie, puis en Afrique du Sud. Les parents de Peter Thiel, originaires de Francfort ont émigré en Namibie (alors Sud-Ouest Africain) en 1960 et selon le biographe de Peter Thiel, son père, un patron de mines aurait choisi de participer aux travaux de la mine d’uranium de Rössing , près de Swakopmund, un projet clandestin pour fournir à l’Afrique du Sud l’uranium nécessaire à son projet d’armement nucléaire. Swakopmund a aussi été un camp d’extermination des peuples Herrero et Namas en 1904, un des premiers génocides du 20eme siècle. Le jeune Peter est envoyé dans une école pour blancs en Afrique du Sud, puis ses parents partent pour les USA. Peter Thiel fait ses études à l’université de Stanford où il devient un ardent défenseur du système d’apartheid face à ses camarades qui condamnaient ce régime. Pour lui « le système fonctionnait bien » et en 1987 il écrivait dans une revue étudiante que « la culture occidentale est en danger ». Et quand une étudiante a été violée, il a pris parti pour le violeur car la victime n’avait pas vraiment résisté.

Le troisième homme est David Sacks né en 1972 au Cap. Sa famille a émigré quand il avait cinq ans pour s’installer dans l’état du Tennesse. En Juillet 2004, il déclarait à la Convention nationale du parti républicain “Je suis Davis Sacks, un immigrant légal qui a travaillé dur pour atteindre le Rêve américain. Je suis inquiet aujourd’hui parce qu’il n’y aura plus de telles opportunités pour les générations futures » et de plaider pour un homme fort comme Donald Trump pour rétablir l’ordre et la loi. Avec son compère Peter Thiel, ils ont publié en 1995 The Diversity Myth : Multiculturalism and Political Intolerance on Campus, un livre qui faisait d’eux, hommes blancs conservateurs, les victimes d’une politique d’égalité raciale.

Tous trois ont uni leurs talents pour lancer la plate-forme de paiement Paypal qui au début n’employait ni femmes, ni noirs, reflet de leur aversion commune pour le multiculturalisme. Pour consolider les finances de PayPal, les trois compères ont fait appel à Roelof Botha, diplômé de l’université de Cape Town, qui n’est personne d’autre que le petit-fils de Pik Botha, l’ancien ministre des Affaires étrangères du dernier gouvernement du régime d’apartheid. Roelof Botha est aussi associé à Sequoia Capital une société américaine spécialisée dans le financement d’entreprises innovantes et affirme ne pas avoir de « point de vue politique ». Ce qui n’est pas le cas des trois premiers qui s’affirment comme les partisans résolus d’une nouvelle droite réactionnaire à laquelle ils offrent un soutien financier sans limites. , Ces quatre hommes sont bien décidés à mettre leur argent, leur convictions anti-wokisme au service de Donald Trump. Pour diffuser leur vision d’un « monde nouveau », ils peuvent compter sur le renfort d’un compatriote journaliste Joel Pollak qui a fait la promotion du livre de Steve Bannon, :The Agenda : What Trump Should Do In his First 100 Days. Steve Bannon vient tout juste de sortir de prison ; il avait été condamné à quatre mois de prison pour avoir refusé de coopérer à l’enquête parlementaire qui devait déterminer les responsabilités de l’assaut du Capitole par les partisans de Donald Trump, le 6 janvier 2021. Dans son livre il recommande la lecture de la Bible et une politique nataliste.

Ces quatre cavaliers de l’Apocalypse n’ont rien oublié de leur éducation sous le régime d’apartheid, en plus ils ont beaucoup d’argent et les moyens d’influencer l’opinion publique.

Plus d'informations : L’équipe de Donald Trump et ses soutiens sud-africains

Publié le samedi 23 novembre 2024


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