Des élections cruciales pour l’Afrique du sud en 2024

Alors que tous les sondages montrent que les citoyens ne font plus confiance à l’ANC et que les taux d’abstention augmentent d’élections en élections, la question de l’enregistrement des électeurs sur les listes électorales est un enjeu majeur pour la démocratie. En 2021 sur les 26,8 millions d’électeurs potentiels, seulement 12 millions avaient accompli leur devoir de citoyens soit 3 millions de moins qu’en 2016.

La première tâche de la Commission électorale indépendante (IEC) qui veille au bon déroulement des élections, est d’organiser des campagnes d’inscription sur les listes électorales. La première journée a été organisée les 18 et 19 novembre. Dans tout le pays, 22 300 bureaux temporaires d’inscriptions ont été ouvert de 8 heures à 17 heures pour attirer les Sud-africains qui ne sont pas encore inscrits à franchir le pas.

Seulement 568,000 futurs électeurs ont fait le premier pas alors que la Commission espérait atteindre le million d‘inscrits pour ces deux jours d’inscription. Toutefois encourageant parce que près de 80 % des nouveaux inscrits sont des jeunes de 18 à 29 ans, alors que tout montre que les jeunes n’espèrent plus grand chose du monde politique. Pour une responsable de l’association Futurelects, c’est aussi un bon signe parce que « Plus jeune vous êtes quand vous vous inscrivez sur une liste électorale, plus vous allez continuez à voter toute votre vie ».

Tous les acteurs de la société civile pointent du doigt l’absence d’éducation civique à tous les niveaux. Une campagne pour attirer les citoyens vers les urnes juste avant les élections ne peut pas remplacer une éducation à la citoyenneté permanente qui n’existe nulle part. « Vous ne pouvez pas utiliser un pouvoir quand vous ne savez même pas que vous avez ce pouvoir. Comment intervenir quand vous ignorez que votre vie de tous les jours va dépendre de votre bulletin de vote ou de votre abstention ? »

Les jeunes dans leur grande majorité sont prêts à soutenir quiconque leur promet un emploi, un toit et la sécurité tant le chômage et la violence restent toujours leur seul horizon. Les promesses populistes risquent de remplacer les discours électoraux avec de longues listes de promesses jamais tenues et pour beaucoup d’électeurs plus âgés l’abstention sera à la hauteur de leurs désillusions.