Contrairement à ce qu’elle a écrit dans ses mémoires, la Dame de fer n’a jamais demandé publiquement la libération du prisonnier de Robben Island. Des archives déclassifiées attestent de la persistance du gouvernement conservateur de Madame Thatcher à considérer Nelson Mandela et son organisation l’ANC « comme typiquement terroristes » jusqu’en 1987. Dns ses mémoires, publiées en 1993, elle écrit qu’elle avait, au cours d’une rencontre avec PW Botha en 1984, soulevé la question de la libération de Nelson Mandela « dont nous avons demandé la liberté avec persistance » ce que démentent formellement les archives. Pour saluer la libération de Nelson Mandela, le 11 février 1990, elle écrit sans états d’âme que la libération de Nelson Mandela intervient après « toutes ces années de pression, dont la mienne ne fut pas des moindres ». Ce cas d’amnésie historique grave n’est malheureusement pas particulier à Madame Thatcher, cette déficience est très fréquente dans le monde politique. Le gouvernement sud-africain dirigé par l’ANC, qui n’a pas encore perdu complètement la mémoire, n’a prudemment donné la parole à aucun dirigeant européen aux obsèques du héros national.
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