Disparition de Ray Alexander

Ray Alexander était née en Lettonie et avait émigré en Afrique du Sud en 1929 à l’âge de 16 ans. Dans les cinq jours suivant son arrivée, elle avait rejoint le Parti communiste et dans l’année avait réussi à se faire renvoyer de son premier emploi pour avoir aidé des travailleurs noirs dans leur lutte contre les « pass ».

Douée d’une force militante exceptionnelle, elle organisera en 1941 le syndicat des travailleurs de l’alimentation et des conserveries, industries où travaillaient de nombreuses femmes noires.

En 1953, elle sera victime d’une mesure de bannissement, mais n’hésitera pas à se présenter aux élections législatives de 1954 où elle sera élue. Elle ne siégera pas, car la branche spéciale de la police de l’apartheid l’attendait sur les marches du Parlement.

Elle sera un des membres fondateurs de la Fédération des Femmes Sud-africaines (FEDSAW) et contribuera à la rédaction de la charte des femmes. Le 9 août 1956, toujours assignée à résidence, elle ne pourra pas participer avec 20 000 femmes à la marche historique sur les bâtiments du gouvernement, Union’s Building, mais elle enverra 175 femmes venues du Cap.

Marxiste convaincue, elle écrira avec son mari, Jack Simons, un ouvrage de référence sur les luttes du mouvement ouvrier sud-africain, Class and Colour 1850-1950.

Même condamnée à l’exil, elle continuera à lutter, avec son mari, pour la libération du peuple sud-africain et le socialisme.

Le Cosatu et le Fawu ont perdu l’une de leurs plus illustres représentantes.

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