Le Cosatu vient de rendre public un mémorandum sur la crise énergétique, crise nationale qui touche tous les secteurs d’activité et la vie quotidienne de toute la population. Des solutions innovantes doivent être trouvées rapidement pour rattraper le retard pris ces dernières années.
Avant tout examen d’une nouvelle stratégie énergétique pour répondre aux besoins du pays, le Cosatu émet plusieurs préalables : les plus pauvres ne doivent en aucune façon payer le coût de cette crise, pas de licenciements à cause de la crise, la campagne d’électrification des foyers les plus pauvres ne doit pas être remise en cause.
Des mesures à court terme et à long terme doivent être prises pour que le délestage se fasse sur une base équitable sans compromettre les objectifs de développement, que les hausses de tarifs restent à un niveau acceptable pour les plus démunis , et que soit développer des sources alternatives d’énergie.
Le gouvernement doit contribuer financièrement pour l’investissement dans la construction de nouvelles centrales électriques. Les économies d’énergie doivent devenir obligatoires par l’utilisation de chauffe-eau solaires, d’ampoules électriques à basse consommation. Le gouvernement doit encourager la fabrication locale de ce nouveau matériel.
La production minière ne doit pas souffrir des délestages car l’arrêt de la production minière à cause des coupures de courant a déjà provoqué des licenciements Les projets industriels gros consommateur d’énergie comme les fonderies doivent être revus et retardés. Une campagne nationale regroupant tous les acteurs le gouvernement, les industriels, les consommateurs doit être lancée pour changer les mentalités. Le Cosatu se dit prêt à mobiliser ses adhérents pour cette campagne.
Le Cosatu met en cause l’irresponsabilité du gouvernement qui n’a pas tenu compte des avertissements du Livre blanc sur l’énergie de 1998 qui annonçait de sérieux problèmes dès 2007 si rien n’était fait pour rénover les centrales, les réseaux d’approvisionnement et envisager de nouvelles sources d’énergie. La crise énergétique remet en cause les prévisions très optimistes de développement, de réduction de la pauvreté et la création d’emplois
En attendant la grande journée d’action prévue pour le mois d’août , le Cosatu a appelé à un rassemblement devant le Parlement au Cap pour protester contre la vie chère et les hausses des prix de l’électricité et des carburants. Cette manifestation est un avertissement pour le gouvernement.
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