Alors que l’on pouvait espérer voir la lumière se faire peu à peu avec l’autorisation accordée à l’avocat de la famille de Dulcie September pour consulter les archives, un récent courrier a fait l’effet d’une douche froide. Le carnet et l’agenda personnels de Dulcie September ont été détruits ainsi que les documents relatifs à l’enquête judiciaire.
Depuis des mois, la diplomatie s’active pour résoudre l’épineux problème de la présence ou non du président russe au sommet des Brics qui doit se tenir en août à Johannesburg en Afrique du Sud. En décidant de ne pas venir, Poutine met fin aux spéculations sans résoudre la quadrature du cercle.
Le Conseil national de discipline de l’Anc a rendu son verdict le 12 juin : Ace Magashule est définitivement expulsé du parti. Ancien secrétaire général de l’ANC, accusé de diverses malversations, son avenir politique semble définitivement clos.
Le même jour l’annonce de la libération conditionnelle de Januz Walrus, assassin de Chris Hani et le retour en prison de Jacob Zuma, accusé de corruption, a bouleversé l’opinion publique sud-africaine. Depuis l’adoption de la nouvelle constitution la loi est la même pour tous. Mais le passé et le présent ne pèsent pas le même poids selon le parcours de chacun.
Etre le dernier élu de la minorité blanche, être le président qui annonce la libération de Nelson Mandela, la fin de l’interdiction de tous les partis et mouvements bannis depuis des années, et l’ouverture de négociations avec l’ennemi, n’ont pas fait de FW de Klerk un héros, mais un personnage controversé d’un moment historique de l’Afrique du Sud.
L’Afrique du Sud est le chef de file pour défendre l’accès au vaccin contre le Covid 19 comme un droit humain contre la vision mercantile des pays riches et des grands groupes pharmaceutiques. Son expérience douloureuse dans la lutte pour l’accès aux médicaments pour les personnes infectées par le VIH n’a pas été vaine.
Le 22 octobre, Fikile Ttshangase a été tuée par balles chez elle dans son village d’Ophondweni au Kwazulu-Natal. Elle était membre d’une organisation locale qui luttait pour la défense des droits de sa communauté contre l’extension d’une mine de charbon. D’autres avant elle ont été tués. Le charbon est un serial killer sud-africain sans honte ni remords depuis près de deux siècles.
Le Congrès des syndicats sud-africains (Cosatu) appelle tous les travailleurs à cesser le travail ce mercredi 7 octobre, coïncidant avec sa création il y a 35 ans. Devant l’étendue du désastre économique, la corruption généralisée, la gabegie dans la gestion des entreprises publiques, l’action des syndicats est indispensable pour imposer un changement de politique.
La disparition de Georges Bizos, après celles de Denis Goldberg, d’Andrew Mlangheni, accusés du procès de Rivonia, vient de fermer un grand chapitre de l’histoire de l’Afrique du Sud et de la lutte contre l’apartheid. Garder vive la mémoire de ces hommes justes est plus que nécessaire par les temps difficiles que traverse l’Afrique du Sud.
La Covid-19 responsable d’une pandémie sans précédent qui va engendrer crise économique et crise sociale a provoqué une forte demande pour le métal précieux. Compagnies minières et spéculateurs se frottent les mains : le cours de l’or pourrait atteindre 2000 dollars l’once. Pour les mineurs sud-africains, il s’agit de travailler dans un environnement sûr et de survivre à la contamination.
Shamila Bahoti , la procureure générale et le ministère de la justice d’Afrique du Sud viennent de condamner McKinsey South Africa a remboursé la somme de plus de 200 millions d’euros pour les malversations commises entre 2012 et 2016 au détriment des entreprises publiques Eskom, Transnet et South African Airways. Jacob Zuma était alors à la tête de l’Anc et président de la république. L’enquête menée conjointement avec la justice fédérale américaine a permis d’établir des faits de corruption et de blanchiment d’argent. Le directeur de la filiale sud -africaine de McKinsey avait magouillé avec les frères Gupta et le cerveau du pillage des ressources de l’état, Vikas Sagar, pour signer des contrats frauduleux de fournitures de charbon à Eskom , la compagnie nationale d’électricité. La démarche de la justice sud-africaine est à la fois de punir les coupables et d’exiger un remboursement de l’argent volé. La compagnie internationale a accepté de coopérer avec la justice des deux pays et promis d’exiger de ses collaborateurs une parfaite intégrité.
En 1904, ces jeux qui ont eu lieu dans la ville de Saint Louis aux USA n’avaient rien à voir avec ceux de Paris en 2024 et pourtant deux coureurs sud-africains ont participé au marathon. Mais qui était donc Jan Mashiani et Len Taunyane, originaires d’Afrique du Sud ? Leur histoire est racontée par l’historien sud-africain du sport Floris van der Merve et reprise dans un article paru dans The Conversion et le quotidien Daily Maverick. Les deux athlètes noirs ne représentaient pas bien sûr l’Afrique du Sud qui à l’époque était une colonie britannique, mais ils participaient à une foire internationale tenue en même temps que les Jeux olympiques. A des fins « culturelles et scientifiques » de l’époque, ils étaient exhibés dans différentes « compétitons sportives pour les sauvages ». Les deux hommes avaient été employés comme messagers dans la guerre des Boers, aussi bien par l’armée des Boers que les troupes britanniques et avaient donc une sérieuse pratique de la course d’endurance dans des conditions extrêmes. Aujourd’hui le mot « kaffir » ou « cafre », une insulte raciale est punie par la loi, mais en 1904 les deux hommes sont ainsi dénommés : “ Lentauw, k… mail carrier ; and Yamasani, k… mail carrier » aux cotés de B.W. Harris, un coureur blanc sud-africain qui les avaient probablement encouragés à s’inscrire à la compétition. Il s’agissait de courir 40 kilomètres sous une chaleur torride sur une route empruntée par les automobiles. Harris abandonna, Tau fini 9ème et Mashiani 12éme et ils auraient pu faire mieux dit-on s’ils n’avaient pas été poursuivis et perturbés par un chien. L’Afrique du Sud a été bannie des JO de 1964 à 1992 à cause du système d’apartheid mis en place en 1948.
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