On a fait beaucoup de bruit autour d’Elon Musk, le richissime homme d’affaires qui a apporté un soutien financier et idéologique au 47ème président des Etats-Unis, mais dans l’équipe de Trump, trois autres hommes blancs sont nés en Afrique du Sud et ont été éduqués dans les écoles de l’apartheid.
Ce dimanche 3 novembre la police a fait ce laconique communiqué « un homme de 57 ans a été tué par balles par des assaillants inconnus qui ont disparu ». Plus tard la police a confirmé qu’il s’agissait bien de Mark Lifman, un caïd de la pègre qui fait la loi sur le monde de la nuit à Cape Town.
Avec la mort de Pravin Gordhan disparait un des vétérans de la lutte contre l’apartheid et un combattant déterminé contre la corruption qui dévaste les rangs de l’ANC depuis des années et qui atteint son apogée avec la présidence de Jacob Zuma à la tête de l’Etat.
Après des jours de négociations, l’Afrique du Sud a un gouvernement d’union nationale (GNU), une nouveauté après 30 ans de pouvoir hégémonique de l’ANC, obligé de négocier après un revers électoral cinglant. Ce gouvernement a la dure mission de répondre aux attentes des électeurs : lutter contre le chômage, la pauvreté, les inégalités et redresser une économie vacillante.
L’Afrique du Sud est connu pour son haut taux de criminalité et les statistiques pour 2022/2023 viennent confirmer cette effrayante réalité avec une nouveauté : la forte hausse des kidnappings avec rançon, une activité très lucrative pour le crime organisé.
Avec 40% des voix et la perte des provinces comme le Gauteng (Johnnesburg-Pretoria) et le Kwazulu Natal, l’ANC est à un tournant décisif de son histoire. Cependant si la chute de l’ANC étonne par son ampleur, si le désastre était prévisible d’après les derniers sondages, les causes en sont multiples et ne datent pas d’hier.
Après quelques remous causés par la volonté de Jacob Zuma de représenter son nouveau parti MK aux prochaines élections, la Commission électorale indépendante est prête à organiser et veiller au bon déroulement du scrutin. L’enjeu est de taille car l’ANC, après 30 ans de gouvernement, risque de perdre la majorité absolue.
« Chacun a le droit d’accès a…suffisamment de nourriture et d’eau » Chapitre 2 de la constitution sud-africaine, ou Bill of Rights section 27 qui garantit à chaque citoyen des droits humains élémentaires pour vivre dignement. Seulement entre ce droit inscrit dans la Constitution et la réalité il y a un grand écart.
Les péripéties se multiplient sur le chemin des élections qui s’annoncent difficiles pour le parti au pouvoir depuis 1994. Non seulement les sondages annoncent de mauvais résultats, mais les luttes de factions déchirent le parti. Les partis d’opposition ne font non plus rêver les électeurs.
La décision du gouvernement sud-africain de déposer un recours devant la CIJ est un symbole fort de la volonté d’un pays qui porte toujours les stigmates du système d’apartheid dans sa chair et son histoire. L’Afrique du Sud était symboliquement le seul pays à pouvoir faire cette démarche avec crédibilité.
Les péripéties se multiplient sur le chemin des élections qui s’annoncent difficiles pour le parti au pouvoir depuis 1994. Non seulement les sondages annoncent de mauvais résultats, mais les luttes de factions déchirent le parti.
Trente ans après les premières élections libres en avril 1994 qui avaient porté l’ANC au pouvoir et Nelson Mandela comme premier président noir du pays, l’Afrique du Sud ira aux urnes au printemps 2024. Des élections cruciales pour l’avenir du pays dans un climat de crise politique, sociale, économique et morale.
Le 28 octobre aura lieu la Marche des fiertés en Afrique du Sud. L’occasion de revenir sur une histoire des luttes contre le régime d’apartheid et contre toutes les discriminations. La première Marche des fiertés a eu lieu en octobre 1990, mais les militants avaient organisé de multiples manifestations pour les droits LGBTQI bien avant car leurs droits et ceux de tous les opposants au régime d’apartheid se rejoignaient dans une même lutte contre l’oppression.
« La paix est une question de volonté. Tous les conflits peuvent être résolus et il n’y a aucune excuse à leur permettre de devenir éternels » disait Martti Ahtisaari, en recevant le prix Nobel de la Paix en 2008. Depuis le 7 octobre, aucune volonté politique pour trouver une solution à un conflit qui dure depuis 1948 n’est audible dans le fracas des bombes qui détruisent Gaza et frappent les colonies juives voisines.
L’incendie qui a ravagé un immeuble vétuste en faisant 77 victimes n’a surpris personne sauf les autorités. Pourtant la municipalité sait que ces 188 bâtiments squattés ne peuvent pas répondre au manque de logements endémique et aux 100 000 personnes qui vivent dans les rues de l’ancienne capitale économique du pays.
Le sommet des BRICS qui va se tenir à Johannesburg, prend une importance mondiale alors que la toute-puissance de l’Occident est remise en cause par le Sud global, autrement dit le monde moins les Usa et l’Europe. L’occasion aussi pour l’Afrique du Sud de se refaire une aura internationale et pour le Président Ramaphosa de commencer sa campagne électorale en fanfare.
Le 23 août les électeurs du Zimbabwe sont invités à se rendre aux urnes. Comment organiser et faire croire à des élections démocratiques dans un pays où le système électoral permet toutes les magouilles à ceux qui détiennent le pouvoir et ont bien l’intention de le garder par tous les moyens ?
Le verdict est tombé ce matin. Au nom d’une loi visant à désencombrer les prisons, Jacob Zuma, prisonnier « non violent », bénéficie d’une remise de peine et ne retournera pas finir ses 15 mois de prison pour insulte à la cour.
Au cours du sommet Russie-Afrique, une réunion entre le Président Poutine et sept chefs d’état africains a tourné à l’aigre quand le Président Ramaphosa a rejeté le don de blé que propose Poutine aux pays pauvres africains.
Des chefs d’états africains, sous la houlette d’un homme d’affaires, pilier de la Françafrique, ont décidé une tentative de médiation entre Kiev et Moscou pour mettre fin à a la guerre. Le résultat est loin des espérances, mais les enjeux en coulisse de la mise en scène diplomatique sont d’ordre planétaire.
On sait que les rhinocéros, les ormeaux et autres bestioles rares sont la proie trop facile des braconniers qui travaillent pour le crime organisé transnational. Mais les plantes des régions semi-arides, les plantes qui se gorgent d’eau pour résister à la saison sèche, elles aussi sont l’objet de toutes les convoitises.
Si Soweto est le plus connu des townships d’Afrique du Sud, Langa est le plus ancien. Crée en 1923 par la loi sur les zones urbaines ( Urban Areas ACT) pour réguler le flux des travailleurs noirs et leur résidence, hors des zones blanches, Langa est riche de son histoire de résistance. Des festivités vont marquer cet anniversaire.
La province du Cap occidental est connue pour les affrontements entre gangs rivaux qui se disputent tous les trafics du monde. Tous les coups sont permis : rackets, kidnappings, meurtres. Les armes circulent librement et la frontière est floue entre la police et les criminels. Des parents de victimes de ces tirs croisés viennent de lancer un recours collectif devant la justice.
Quand Nelson Mandela est sorti de prison le 11février 1990, les éditeurs avaient déjà l’idée de publier l’autobiographie de celui qui a illuminé un siècle peu glorieux : deux guerres mondiales, des guerres coloniales, une guerre froide, très chaude dans les pays dits du Tiers-Monde. Mais ils savaient aussi que l’icône sud-africaine aurait de multiples tâches à faire et qu’il ne passerait pas des heures à rédiger ses mémoires.
Le changement de nom de ce petit pays d’Afrique australe n’a rien changé à ses pratiques criminelles. Swaziland ou Eswatini, le monarque absolu de ce pays ne tolère ni critiques, ni opposants. Il les fait assassiner par ses sbires. Thulani Maseko , juriste et militant pour les droits humains est la dernière victime, tué chez lui samedi 21 janvier.
En renonçant à se rendre au Forum économique de Davos, le Président d’Afrique du Sud, a certainement pris la mesure du désastre qui frappe son pays avec des coupures d’électricité à répétitions, le gouffre financier où est plongé Eskom, la compagnie nationale d’électricité, et la perte de crédibilité de son parti l’Anc qui risque gros aux prochaines élections de 2024.
La réélection de Cyril Ramaphosa à la tête de l’ANC, apporte un peu de sérénité après ces dernières semaines mouvementées. Mais la tâche qui l’attend est énorme pour reconquérir la confiance des Sud-Africains lassés par la corruption qui éclabousse de trop nombreux dirigeants, inquiets de la dégradation constante de l’économie, et de la persistance de la criminalité et de la pauvreté.
Le rapport sur le rocambolesque cambriolage dans la ferme du Président Ramaphosa risque d’avoir un impact catastrophique pour sa carrière politique, sur la prochaine conférence nationale de l’ANC et les élections générales de 2024. Le pays est suspendu à l’annonce éventuelle de sa démission.
Un fonds de 2 milliards de rands avait été abondé pour payer des indemnités de réparation aux victimes des crimes de l’apartheid que la TRC avaient identifiées. Cet argent repose dans les coffres d’une banque plus de 20 ans après la fin de cette commission qui avait pour mission la réconciliation du peuple sud-africain. L’argent est bien gardé, les inégalités se creusent et les victimes meurent.
De retard en retard, de scandale en scandale, les centrales à charbon de Medupi et Kusile , n’ont jamais réussi à fournir à Eskom l’énergie nécessaire à l’Afrique du Sud, entrainant délestages et coupures qui plongent régulièrement les habitants et l’économie dans le noir. Les dirigeants ont par contre mené grande vie avec des pot-de-vins somptueux. Mais la fête est finie.
Johan van der Merwe, dernier chef de la police de l’apartheid est mort le 27 août dernier, sans jamais avoir été puni pour les crimes commis sous ses ordres. Sa carrière de policier a atteint son apogée entre 1990 et 1995, la période la plus meurtrière de l’histoire de l’Afrique du Sud, quand tout pouvait basculer dans la guerre civile
Kimberley, Cecil Rhodes, De Beers, le Cullinan et bien d’autres pierres merveilleuses, gages d’amour éternel, autant de noms liés à l’histoire des mines de diamants découvertes au XIXème siècle en Afrique du Sud. Moins glamour la vie et la mort des mineurs, moins connu l’impact environnemental de l’exploitation de ces mines sauf quand la négligence et/ou une réglementation hasardeuse aboutissent à un désastre comme celui qui vient de frapper les villages autour de la mine de Jagersfontein.
La mine de diamants a été fermée en 1970 par son propriétaire la compagnie De Beers, mais le barrage de retenue des résidus a été autorisé à être exploité par son nouveau propriétaire Jagersfontein Developments , filiale du groupe Stargems Group basé à Dubaï. Les résidus en effet peuvent encore contenir des gemmes ce qui allonge le temps d’exploitation d’une mine.
Et là on se trouve devant un embrouillamini juridique : qui est responsable de l’exploitation de ces résidus ? L’ancien propriétaire ou le nouveau ? Le président Ramaphosa et Gwede Mantashe, le ministre de l’énergie et des mines, sont bien venus patauger dans la boue pour apporter leur réconfort aux habitants qui ont tout perdu, mais qui va indemniser ces derniers ? La De Beers,la Stargems ou le gouvernement ? De fait plusieurs décisions de justice ont laissé dans le flou le plus total le niveau des responsabilités pour les activités minières sur les bassins de retenu des résidus miniers , si bien qu’aucune inspection du ministère de l’énergie et des ressources minières n’ a eu lieu depuis des années. « Une lourde erreur » a reconnu le Ministre Gwede Manstashe « pour moi, on ne peut pas fragmenter les opérations minières et donc c’est le DMRE (Department of Mineral Resources and Energy) qui doit en assumer la complète responsabilité et on doit corriger cette erreur ».
La polémique enfle déjà sur la question des responsabilités et de l’aide d’urgence à apporter à ceux qui ont tout perdu. Les habitants avaient émis des doutes sur la solidité des murs du barrage depuis plusieurs années et le gouvernement avait ordonné aux responsables provinciaux de cesser les activités il y a deux ans.
Pour les habitants relogés d’urgence, traumatisés par l’horreur de voir leurs maigres biens emportés par un fleuve de boue, il est évident que les compagnies minières sont responsables et doivent indemniser les victimes. Les activités minières, diamants, or, platine, ont fait la richesse de la province, mais l’héritage en résidus, et scories et mines abandonnées sans aucun contrôle sont de véritables bombes à retardement. Les mines ont tué, tuent et continuent à tuer.
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Le gouvernement sud-africain vient de décider d’expulser en juin 2023, les ressortissants du Zimbabwe qui n’auront pas obtenu une prolongation de leur titre de séjour. Certains ont déjà pris la route du retour au pays alors que les actes xénophobes se multiplient dans le pays sous l’impulsion des activistes de Operation Dudula et des nouveaux partis populistes
Le 9 aout 1956, 20 000 femmes sud-africaines se rassemblaient devant le siège du gouvernement à Pretoria. Noires, blanches, indiennes, métisses ont chanté d’une même voix pour dire leur détermination à se faire entendre. Aujourd’hui, les mots et les chiffres pour parler des inégalités, de la violence sont devenus rengaines sans solutions. Des solutions il y en a, mais en écoutant les femmes.
Liliesleaf Farm, la ferme de Rivonia où furent arrêtés les dirigeants de l’ANC et du CPSA un lieu qui marqua à jamais l’histoire de l’Afrique du Sud, et en perdition faute de moyens financiers pour faire fonctionner ce qui est devenu un musée privé. Bref rappel de l’histoire de ce lieu mythique avant qu’il tombe en ruine et dans l’oubli.
Quand la nouvelle de l’arrestation de deux des frères Gupta est tombée le lundi 7 juin, les Sud-Africains pouvaient se réjouir enfin d’une bonne nouvelle. Le lendemain, la rocambolesque histoire des millions de dollars cachés dans un canapé et volés dans la ferme du Président Ramaphosa a fait l’effet d’une douche froide. L’avenir de Cyril Ramaphosa est désormais en jeu.
Glencore, la multinationale minière et de négoce, accepte de payer environ un milliard et demi de dollars d’amendes pour les accusations de corruption, manipulation des prix et autres malversations dont elle se reconnait coupable. Pas cher payé pour les profits engrangés depuis des décennies affirment deux chercheurs de Open Secrets, une ONG sud-africaine.
« C’est ce que nous faisons aux garçons noirs » a dit l’étudiant blanc en urinant sur les affaires personnelles d’un étudiant noir à l’Université de Stellenbosh il y a quelques jours. Action d’un raciste isolé ou bien acte symbolique de la renaissance d’une pensée suprématiste blanche qui n’a jamais vraiment disparue ?
Le sous-sol sud-africain regorge de charbon, au point que SASOL, le géant pétrochimique avait mis au point la technique de fabrication d’essence à partir du charbon , pour contourner l’embargo sur le pétrole qui frappait le régime d’apartheid. Cette richesse pour les uns fait aussi le malheur de ceux qui vivent près des mines de la province du Mpumanlaga.
Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la province du Kwazulu-Natal n’ont rien d’exceptionnel dans le calendrier de l’Afrique australe. Ce qui est exceptionnel, c’est l’ampleur du désastre : plus de quatre cents morts, des fleuves de boue dévastant tout et une population désespérée. Le dérèglement climatique a bon dos, mais il n’est pas le seul en cause.
Bathabile Dlamini, ancienne ministre du Développent social a été inculpée de parjure le 9 mars 2022. Elle était en charge du versement de l’aide sociale à 17 millions de personnes en Afrique du Sud. Elle était aussi présidente de la Ligue des femmes de l’ANC qui va être dissoute. La dérive d’une femme de pouvoir.
Pour acheminer 250 millions de litres de carburant chaque semaine du port de Durban dans cinq provinces du pays, 3800 kilomètres d’oléoduc, enfouis à deux mètres sous terre, traversent des fermes et des champs. Proie facile pour des gangs bien organisés à qui le vol rapporte gros étant donné la flambée des prix du pétrole.
Brésil, Russie, Inde, Chine un assemblage de géants, imaginé par un économiste de Golden Sachs en 2001, qui voyait dans ces pays émergents les futurs géants économiques mondiaux. L’Afrique du Sud, un nain économique, a cru bon de s’y associer en 2009. La guerre en Ukraine fait voler en éclats cet attelage bancal et le retour du chacun pour soi s’affiche aux Nations unies.
Janusz Walus a été condamné la prison à vie pour le meurtre de Chris Hani, dirigeant de l’Anc et du Parti communiste d’Afrique du Sud, le 10 avril 1993. Après près de trente ans d’emprisonnement, il demande une liberté conditionnelle devant la Cour constitutionnelle. Son cas pose des questions éthiques et politiques. Peut-on invoquer Ubuntu pour celui qui a failli déclencher une guerre civile ?
Le préambule de la constitution sud-africaine affiche que le pays est une démocratie unie, non-raciale et non–sexiste, pourtant les flambées de violence raciale, la chasse « aux étrangers », la mise en cause du « capitalisme blanc » minent cette jeune démocratie. Alors qu’identité et racisme font florès un peu partout dans les vieilles démocraties, le cas sud-africain n’est pas sans intérêt.
Le juge Zondo, président de la commission ayant pour mission de faire la clarté sur le pillage des caisses de l’Afrique du Sud par la famille Gupta, la complicité de cabinets internationaux de conseil et d’audit et la corruption endémique, vient de publier son deuxième rapport, tout aussi explosif que le premier, à quelques jours du discours présidentiel sur l’état de la nation.
La veille de Noël, un barrage a cédé libérant 1,5 millions de litres d’eau contenant des scories de la mine sud- africaine Zulululand Anthracite Colliery (ZAC) dans les rivières avoisinantes, seules sources d’eau potable pour la population et le bétail des villages ; leurs eaux noires traversent un parc naturel. La population a été alertée du danger deux semaines plus tard.
Les funérailles de l’archevêque Desmond Tutu à peine finies, un incendie ravageait le Parlement sud-africain. Jamais la presse n’avait consacré autant d’articles à la mort d’un des géants de la lutte contre l’apartheid, à part celle de Nelson Mandela, qu’il fallait relater vite l’incendie du parlement. Deux symboles de l’histoire sud-africaine.
Si l’accord tacite entre Johnson&Johnson et Aspen Pharmacare se concrétise, le vaccin Johnson sera fabriqué bientôt dans l’usine ultra moderne du géant sud-africain pharmaceutique de Gqueberha et sera distribué dans tout le continent africain. Un espoir pour vaincre la pandémie.
Après la déroute aux élections municipales et une abstention massive, l’ANC a de quoi se faire du souci. Dans toutes les grandes villes en ballotage, les partis d’opposition ont fait cause commune contre l’ANC, des alliances inédites sans aucune considération pour les électeurs et leurs problèmes quotidiens.
Les électeurs ont tranché. Lassés des promesses jamais tenues, lassés des coupures d’électricité, lassés des égouts qui débordent, lassés de l’eau qui ne coule pas au robinet, lassés du demain tout ira mieux, ils ont massivement refusé d’aller voter. Si l’abstention a bien une signification politique, le message est clair : occupez-vous de nous et nous voterons pour vous.
Cette campagne électorale est courte, terne et les électeurs ne semblent pas avoir une envie folle d’aller aux urnes. Les espoirs trop longtemps déçus d’une « vie meilleure pour tous » et la violence qui ravage le pays depuis les émeutes du mois de juillet ne sont pas des facteurs propices à un scrutin serein.
La Commission électorale indépendante (IEC) a tranché : les élections locales auront bien lieu le 1er novembre 2021. Tous les partis se sont accordés pour cette date qui respecte le calendrier constitutionnel, ce qui ne veut pas dire que tous sont enthousiastes. L’ANC, le parti au pouvoir traverse une crise profonde et cette élection sera révélatrice de sa capacité à gouverner.
Depuis le 5 octobre, une grève organisée par le syndicat national des métallurgistes (NUMSA), paralyse l’industrie sidérurgique. Le conflit qui porte sur des augmentations de salaire a des répercussions sur toute l’économie sud-africaine. Pas vraiment une bonne nouvelle à trois semaines des élections municipales.
Les centrales à charbon ont fait de l’Afrique du Sud le premier pollueur du continent africain. Pour entrer dans la course à la transition énergétique, le pays a besoin de l’aide des pays riches. Une délégation de l’UE, des USA, du Royaume uni, de la France et de l’Allemagne a rencontré une délégation sud-africaine d’où le ministre de l’énergie, Gwede Mantashe était curieusement absent.
Dans son programme Panorama, la BBC a mis à nu les activités de corruption de la multinationale British American Tobacco(BAT) sur le continent africain grâce aux témoignages de lanceurs d’alerte. Ce qui est étonnant dans cette affaire c’est que tout le monde le savait depuis longtemps, mais que tout le monde laissait faire. Les affaires restent les affaires quelque qu’en soit le prix.
L’assassinat de Babita Deokaran par des tueurs à gages à mis à nu la fragilité de la vie de ceux et celles qui dénoncent la corruption qui ravage le pays. Ce crime n’est hélas pas une exception dans un pays où la loi et la justice ont du mal à se faire entendre.
L’emprisonnement de Jacob Zuma, suivi d’émeutes bien orchestrées, a causé des dégâts non seulement sociaux et politiques, mais des dégâts environnements très graves et dont les conséquences commencent à être connues grâce aux journalistes d’investigation de AmaBhugane, (Fouiller la bouse, fertilise la démocratie), dont je résume l’essentiel ici.
La formation du parti communiste d’Afrique du Sud plonge ses racines dans le mouvement d’opposition à la Première Guerre mondiale et la formation de la première Ligue internationale socialiste. Réunis dans la ville du Cap pour un congrès de quatre jours les 29, 30 et 31 juillet et 1er août 1921, 2000 délégués adoptèrent la résolution pour la création du Parti communiste d’Afrique du Sud.
Après les quatre jours de pillage et de destruction qui ont ravagé deux provinces : le Kwazulu Natal et le Gauteng, quelle est la marge de manœuvre pour le chef de l’état et le président de l’ANC de redonner espoir et confiance à une population pauvre et désespérée ?
La tragicomédie de la reddition de Jacob Zuma à la police était le dénouement attendu par les Sud-africains fatigués de la corruption, du chômage et de la pauvreté mais aussi avec l’angoisse de voir la guerre entre pro et anti Zuma s’intensifier au Kwazulu Natal et s’étendre au-delà de la province de l’ancien président, entrainant le pays dans le chaos.
Qui peut placer correctement ce royaume africain sur une carte ? Les touristes, peut-être, qui trouvaient tellement exotique la danse des roseaux, où le roi venait choisir une nouvelle épouse parmi les danseuses vierges. Et voilà que les sujets de sa majesté Mswati III se révoltent et attirent l’attention de nos médias.
Après 17 ans d’impunité, la justice vient de condamner Jacob Zuma à 15 mois de prison pour injure à la cour. Il doit se rendre à la police sous cinq jours, faute de quoi, c’est la police qui viendra le chercher pour l’emmener en prison. Un grand soulagement pour les honnêtes citoyens sud-africains.
Pour mettre fin au régime d’apartheid il fallait une nouvelle constitution qui garantisse les mêmes droits à tous les citoyens sud-africains, les droits humains fondamentaux dans un esprit de réconciliation et sans possible retour en arrière. Un travail colossal commencé en 1993, achevé par l’adoption de la nouvelle constitution le 8 mai 1996 par l’Assemblée constituante. Solennellement et symboliquement signée par Nelson Mandela le 16 décembre 1996 à Sharpeville, elle entrera en vigueur le 4 février 1997.
Kenneth Kaunda est mort comme il a vécu : modestement. Il n’a pas cherché à se faire soigner dans un luxueux hôpital étranger, il a été hospitalisé pour une pneumonie dans un hôpital militaire de Lusaka. Président de la Zambie indépendante pendant 27 ans, il avait accepté la défaite électorale en 1991, gardant intacte sa réputation de Père de la nation et de combattant de la liberté.
Avant de quitter l’Afrique du Sud, le Président Macron a voulu rendre hommage à Nelson Mandela en rendant visite à la fondation qui porte son nom. Une exposition sur Dulcie September, représentante de l’ANC, assassinée à Paris de cinq balles dans la tête alors qu’elle ouvrait son bureau à Paris, l’attendait. Allons-nous enfin connaître la vérité ? La famille, les ami.e.s attendent depuis 33 ans.
La justice peut-elle trancher la question politique et morale qui secoue l’Anc depuis la mise à l’écart de son secrétaire général, Ace Mashagule, accusé de corruption, fraude et blanchiment d’argent par la direction de son organisation ? L’engagement politique n’a-t-il pour seule raison d’être que l’ambition et la promotion personnelle ?
De l’icône planétaire Nelson Mandela, des accusés du procès de Rivonia, de Ruth First, Dulcie September, Neil Agett, Steve Biko, Solomon Malanghu et tant d’autres morts pour une cause juste que reste-t-il de l’Anc après la suspension de son secrétaire général accusé de 74 chefs d’inculpation pour corruption, fraude et blanchiment d’argent ?
Le témoignage du Président Cyril Ramaphosa devant la Commission Zondo marque un tournant décisif pour l’avenir de l’ANC. Reconnaître la responsabilité du parti au pouvoir est une chose positive mais le pays attend des réponses pour mettre fin à la corruption, redémarrer une économie exsangue , retrouver l’unité qui répondra aux besoins de la population qui attend toujours des jours meilleurs.
L’incendie qui s’est déclaré au matin du dimanche 18 avril dans la ville du Cap a ravagé des hectares de végétation le long des pentes de la célèbre montagne de la Table, a mis en danger les quartiers les plus proches de la fournaise après avoir englouti dans les flammes des milliers de documents, archives, manuscrits. Une catastrophe écologique et culturelle pour l’Afrique du Sud.
Les promesses du gisement de gaz naturel au large du Mozambique ont fait rêver les dirigeants de ce pays pauvre. La croyance en la manne qui ruisselle sur tous, en enrichissant au passage les décideurs, vient de sombrer tragiquement sous les attaques des rebelles. La rêve a tourné au cauchemar.
La représentante de l’Anc à Paris était assassinée à la porte de son bureau à Paris le 29 mars 1988 ; cinq balles tirées presque à bout portant ne lui laissaient aucune chance. Après une enquête bâclée en 4 ans, la justice française déclarait le dossier clos par un non lieu en juillet 1992. Cela ne pouvait satisfaire ni sa famille, ni ses ami.e.s, ni les militant.e.s anti apartheid.
Jacob Zuma a encore défié la loi en ne se présentant pas devant la commission Zondo ; Ace Magashule, secrétaire général de l’ANC, accusé de corruption et malversation refuse de quitter son poste. L’Anc a –t-il perdu tout sens moral ?
La Cour constitutionnelle sud-africaine a tranché : la loi est la même pour tous. Jacob Zuma qui utilise recours et stratagèmes pour éviter la justice depuis des années devra répondre à une ultime convocation en février 2021. Thalès aussi devra venir s’expliquer devant la justice. Enfin la clarté sur une histoire folle qui a pourri le climat politique depuis des années ?
Pourquoi l’Afrique du Sud va payer une dose de vaccin Astra Zeneca 5,25 dollars et les pays de l’Union européenne 3 dollars seulement ? Simple ! Tout dépend du classements de votre pays par la Banque mondiale.
Je n’ai pas envie de parler du corona virus, pas envie de parler des scandales de la finance ou de la société, pas envie de parler des trumperies dont on nous rebat les oreilles. La monotonie des jours qui se suivent me fatiguent et plutôt que de mouliner comme un moulin à prières les litanies du jour, voici une anecdote pour rêver un peu.
L’année 2020 n’a pas épargné l’Afrique du Sud : crise économique, crise sanitaire et crise politique. L’ANC est plus que jamais divisé en factions sur fond de corruption. Au cours du dernier comité national exécutif du parti, le Président Ramaphosa, à la tête du parti et de l’Etat, n’a pas caché son pessimisme en déclarant « l’Anc est en guerre avec lui-même ».
Il y a plus d’un an que le transport routier sud-africain est la cible d’attaques meurtrières : camions incendiés, chauffeurs assassinés. Les actes de violence ont été si nombreux ces dernières semaines que le Ministre de la police et le gouvernement envisagent d’envoyer l’armée pour arrêter le carnage. Quels motifs derrière cette violence ciblée ?
Le Prix Nobel de la Paix a été décerné en 2020 au Programme alimentaire mondial et le 16 octobre est la journée internationale pour le droit à l’alimentation. Ce jour–là des militants ont manifesté en Afrique du Sud pour crier leur colère devant la détérioration de la situation alimentaire dans leur pays, ravagé comme le reste du monde par la pandémie du Covid 19.
Les prisonniers portent une salopette orange dans les prisons d’Afrique du Sud et tous ceux qui ont dénoncé la corruption se battent pour que la lutte promise par le Président Ramaphosa ne reste pas une promesse vaine. Une série de mises en examen et arrestations en attendant le procès de Jacob Zuma est-elle l’annonce d’un vrai grand nettoyage dans les rangs du gouvernement et de l’ANC ?
L’exploitation des réserves de gaz naturel au Mozambique, estimées à 5000 milliards de mètres cubes, va reconfigurer le marché mondial du gaz, faire de l’un des pays les plus pauvres du monde, le quatrième producteur mondial. Qui profitera de cette manne ? Le Mozambique ? Les pays d’Afrique australe ? La Russie ? les Brics ? Total et autres multinationales ? Où les populations d’Afrique australe ?
Si vous n’avez pas bien suivi les coups tordus de la présidence de Jacob Zuma ; si vous avez la nostalgie des années de lutte contre l’apartheid ; si vous pensez comme un des personnages que « Nous revoilà au temps de l’apartheid : mensonges et trahisons » ; si vous voulez un polard bien ficelé qui vous tienne en haleine, ce livre est pour vous.
Dans un ouvrage publié en 1975, For their thriumphs and for their fears Hilda Bernstein, une militante anti-apartheid avait montré en quoi être femme, être noire et être travailleuse était une triple oppression en Afrique du Sud. Ces femmes n’avaient pas en tête le concept d’intersection alité, mais elles le vivaient au quotidien.
On avait espéré que la corruption à grande échelle qui avait vidé les caisses de l’état sud- africain, au profit de Gupta & C° faisait partie du passé. La pandémie a ravivé l’appétit des « charognards » qui ont remporté des appels d’offres sans se soucier de la qualité du matériel fourni et qu’ils ont facturé au prix fort. Le Président Ramaphosa est-il un épouvantail impuissant aux dents molles ?
« La saison des arrestations et enlèvements de militants est arrivée » écrit le Réseau des défenseurs des droits humains d’Afrique australe, pour dénoncer la répression qui s’abat sur les opposants au Président Mnangagwa dont l’arrivée au pouvoir en 2018 n’a rien changé à la vie quotidienne du Zimbabwe : pauvreté, pénurie, répression avec en plus la pandémie du Covid 19 et la corruption qui va avec.
Ce sont toujours les plus pauvres qui paient le prix fort d’une pandémie. C’est un truisme que de le dire, bien que nombreux titres de journaux semblent le découvrir. Pour l’Afrique australe, le risque de la contamination par le virus risque d’être surpassé par la faim. Du Zimbabwe au Swaziland, comme en Afrique du Sud, il faudra aussi compter les morts de faim.
L’annonce de l’arrestation et comparution devant un tribunal de sept personnes le 17 juin impliquées dans la banqueroute de la banque VBS et celle d’un redoutable chef de gang au Cap seraient-elles le début d’un grand nettoyage dans les milieux politiques où la frontière avec le crime organisé est particulièrement poreuse ? En tout cas, un succès pour le parquet sud-africain.
L’Afrique du Sud a connu un régime raciste légal de 1948 à 1996. Il a pris fin quand Nelson Mandela a signé, le 16 décembre à Sharpeville, lieu d’un des nombreux massacres qui ont jalonné l’histoire du pays, la nouvelle Constitution qui fait de ce pays une démocratie unie, non raciale et non sexiste. Un rappel des luttes pour la liberté, la justice et la dignité du peuple noir sud-africain pourrait éclairer le débat qui fait rage aujourd’hui.
On peut désapprouver les mesures prises pour lutter contre la pandémie par le gouvernement sud-africain, d’ailleurs certaines viennent d’être déclarées contraire à la Constitution. Mais être la cible d’attaque sexiste et raciste, c’est à ce niveau que les critiques fusent contre Nkosazana Dlamini-Zuma. Femme, noire, vieille, femme de.., aucune insulte ne lui est épargnée.
La Covid-19 responsable d’une pandémie sans précédent qui va engendrer crise économique et crise sociale a provoqué une forte demande pour le métal précieux. Compagnies minières et spéculateurs se frottent les mains : le cours de l’or pourrait atteindre 2000 dollars l’once. Pour les mineurs sud-africains, il s’agit de travailler dans un environnement sûr et de survivre à la contamination.
Comme partout dans le monde, le Covid-19 invite à l’action pour enrayer la pandémie et à la réflexion pour gérer l’après et c’est cette gestion de « l’après » qui suscite le plus de réflexion. Retour à la normale ou changement radical ? L’enjeu pour l’Afrique du Sud est immense.
La nouvelle est tombée ce matin. Nous n’avons pas été surpris.es, mais tristes, accablé.es par l’annonce de sa mort. Nous le savions âgé et malade, mais un homme qui dit à qui veut l’entendre « la vie ! C’est beau la vie ! » ne peut simplement pas mourir.
La première réponse pour lutter contre l’expansion du Covid19 a été l’urgence sanitaire, la seconde mesure annoncée par le Président Ramaphosa est d’ordre social pour porter secours à ceux qui ont faim, la troisième mesure est d’ordre économique. Sauver des vies, atténuer les souffrances du moment et imaginer un après, un programme politique ambitieux.
Pour les plus démunis le confinement en Afrique du Sud est une épreuve de plus. Mark Heywood, militant infatigable pour les droits humains et rédacteur de Mawerick Citizen a écrit ce beau texte sobre et terriblement efficace. En voici la traduction
Sol Kerzner est mort à l’âge de 84 ans. Les jeux, le sexe tout était permis à Sun City, cette enclave du luxe et de la dépravation hors les murs de la très prude et hypocrite Afrique du Sud au temps de l’apartheid.
Après le discours du Président Ramaphosa et la présentation du budget par le ministre des finances Tito Mboweni, les Sud-Africains savent à quoi s’en tenir. Un équilibre instable entre austérité et promesses d’amélioration pour les plus vulnérables, réduction des dépenses publiques et gel des salaires des fonctionnaires.
En 1973, l’Assemblée générale des Nations unies adoptait une résolution qualifiant la politique d’apartheid de l’Afrique du Sud de crime contre l’humanité. FWde Klerk en déclarant le 14 février 2020 que l’apartheid, bien que regrettable, n’était pas un crime contre l’humanité a provoqué l’indignation dans ce pays où les blessures du passé sont loin d’être cicatrisées.
On ne parle pas souvent du Malawi, sauf pour dire que tout va mal dans ce petit pays pauvre. Cette fois, c’est une bonne nouvelle : la justice a annulé les élections de mai 2019 pour irrégularités. Pourtant un quarteron d’observateurs internationaux avait déclaré ces élections « bien organisées et transparentes ».
Depuis trois mois, 600 migrants se sont réfugiés dans et autour de l’église méthodiste du Cap, en campant sur la place Greenmarket Square, le cœur historique de la ville. L’église construite en 1816 et le marché installé sur la place voisine sont des lieux touristiques appréciés. La ville ne veut plus voir ce campement dans ces lieux et les migrants demandent à quitter l’Afrique du Sud. L’impasse semble totale.
Avec le retour dans le jeu politique de Cyril Ramaphosa aux élections de mai 2019, les Sud-Africains, sans trop d’illusion, pouvaient au moins espérer en finir avec les « neuf années noires » de l’ère Zuma. L’aube nouvelle promise ne s’est pas levée en 2019 et 2020 s’annonce à haut risque pour le gouvernement.
Un danseur de 26 ans, Mthuthuzeli November a fait de la misérable vie des mineurs sud-africains un ballet présenté à Londres il y a quelques semaines. Son ballet raconte les luttes des mineurs plus que leur souffrance puisque la grande grève des mineurs de1946 a inspiré le chorégraphe danseur
L’Afrique du Sud est un pays pauvre en eau et ce bien naturel est mal géré depuis des siècles. L’accès à l’eau potable pour tous faisait partie des grands projets de la nouvelle Afrique du Sud. Il y a bien eu des progrès mais une mauvaise gestion et une sécheresse inhabituelle rendent encore plus évidentes les inégalités sociales. La crise de l’eau est tout autant une crise climatique qu’une crise politique.
Leur rôle décisif dans la chute du régime d’apartheid a été minoré, effacé parfois. Dans Femmes d’Afrique du Sud, Jacqueline Dérens, militante anti-apartheid et spécialiste de l’ANC, retrace les longs combats des femmes sud-africaines pour l’égalité, leurs succès, leurs échecs et les nouvelles batailles à mener dans une société aujourd’hui ravagée par la violence.
Démêler la pelote des intrigues, magouilles, conflits d’intérêts qui ont mis à sac la trésorerie de l ’Etat sud-africain est la lourde tâche de la Commission Zondo. Lord Hain, un ancien militant anti-apartheid, accuse les banques et les multinationales, d’avoir été complices de ce pillage.
Les Springboks n’ont fait qu’une bouchée de la rose anglaise ! Une victoire qui a, à nouveau, fait rêver tous ceux qui avaient cru au miracle de la nation-arc-en ciel et vu au fil des années la corruption, le racisme, la violence assombrir le ciel qu’ils auraient voulu toujours radieux. Les Springboks ont gagné parce qu’ils formaient une équipe avec un objectif : gagner. Sport et politique : même combat ?
L’Afrique du Sud est le plus gros pollueur du continent africain, son énergie dépendant majoritairement du charbon. Elles est aussi victime du dérangement climatique avec des périodes de sécheresse inhabituelles. Prise entre le marteau et l’enclume, elle se voudrait exemplaire et adopter une politique de transition énergétique fiable, durable et économiquement viable.
Le syndicat AMCU, syndicat des mineurs et du bâtiment, accuse Danko Koncar, un richissime hommes d’affaires croate d’avoir détourné 1,9 millions de dollars à son profit par un ingénieux recours aux société écrans, aux transferts de bénéfices, aux paradis fiscaux. Déjà épinglé par la justice de Finlande, Danko Koncar se retrouve devant la justice sud-africaine.
Devant un désastre national, il fallait au moins un plan d’urgence pour lutter contre les viols, violences et féminicides. Dans un discours au Parlement, le Président Ramaphosa a annoncé plusieurs mesures. La question est de savoir si elles seront suivies d’effets concrets et rapides pour mettre un terme au massacre.
La guerre des gangs pour le contrôle du trafic de drogue dans les townships de Mitchell’s Plain a mis des quartiers entiers dans un état de guerre. La police qui n’arrive plus à contrôler qui ou quoi que ce soit, a reçu les renforts de l’armée. Mais est-ce le rôle de l’armée de contrôler l’espace public quand rien n’est fait pour combler le gouffre entre les pauvres et les riches ?
Il y a sept ans la police sud-africaine tirait sur des mineurs en grève qui demandaient un salaire décent : 34 morts, 78 blessés, des familles dans le désespoir. Les familles de mineurs attendent toujours les indemnités promises ; aucun policier n’a été poursuivi et les politiques font le discours convenu sur la tragédie. Les compagnies minières ont surmonté le choc : le platine a de l’avenir.
La Commission Zondo qui enquête sur les malversations qui ont permis à Jacob Zuma, la famille Gupta et leurs cercles rapprochés de vider les caisses de l’Etat à leur profit, a entendu les victimes et témoins du scandale de la laiterie Estina du village de Vrede dans la province de l’Etat libre. Le dirigeant était alors Ace Magashule, aujourd’hui secrétaire général de l’ANC.
Le rapport d’une ONG, publié en juillet 2019, révèle l’extrême précarité dans laquelle vivent les enfants sans papiers. Venus du Zimbabwe, du Mozambique ou de la République démocratique du Congo, ils vivent dans les provinces du Gauteng ou du Cap occidental, les deux régions les plus riches d’Afrique du Sud, ou de la région du Limpopo, frontalière avec le Zimbabwe. Ils n’ont aucun papier, donc aucun statut et aucun droit.
On les appelle zama-zamas en Afrique du Sud. Ce sont les milliers de mineurs illégaux qui au péril de leur vie essaient d’arracher à la terre les restes de minerai d’or, de platine ou autres dans les mines désaffectées. Un instinct de survie dans un océan de pauvreté et de violence qui alimentent de juteux trafics internationaux.
Pour la première fois, l’équipe féminine de football d’Afrique du Sud ou Banyana Banyana dispute la coupe du monde. Le parcours de ces joueuses pour en arriver là n’a pas été une promenade tranquille dans une société où la couleur de la peau et l’hyper-virilité restent encore des critères de réussite.
Un million de domestiques, essentiellement des femmes noires, ont un emploi, mais en dépit de la réglementation, 300 000, soit près d’un tiers ne sont pas enregistrées par leurs employeurs et ne reçoivent aucune indemnité en cas de chômage.
La justice sud-africaine vient de rejeter la demande de l’arrêt des poursuites contre Joao Rodriguez, ancien policier, soupçonné d’avoir participer au meurtre d’Ahmed Timol, militant de l’ANC, dans les prisons de l’apartheid en 1971.
Le président Ramaphosa a choisi son gouvernement dans un souci d’équilibre et de respect de ses promesses, dosage subtil entre expérience, jeunesse et parité. C’est un bon début, reste à voir si le renouveau annoncé sera mis en œuvre rapidement pour répondre aux besoins urgents de la relance économique.
Après la fébrilité de la période électorale vient l’heure du bilan, de la mise en oeuvre du programme et de ses difficultés C’est au nouveau président Cyril Ramaphosa que revient , entre autres, la lourde tâche de redonner confiance à un électorat quelque peu désabusé.
Tout est prêt pour le scrutin du 8 mai et la Commission électorale indépendante va veiller à son bon déroulement. Les sondages voient tous l’Anc devancer les autres partis. Ce ne sont pourtant pas les critiques qui font défaut : corruption, népotisme, incompétence, mais elles n’arrivent pas à détourner la majorité des électeurs vers les autres partis.
L’Afrique du Sud avec 35,2% de femmes élues au parlement national se classe au dixième rang mondial, devant la France qui est au quatorzième rang. Ce qui est une belle performance pour une démocratie de 25 ans seulement. Mais cela veut-il dire que les femmes peuvent vraiment infléchir la politique de leur pays ?
Dans moins d’un mois, les Sud-Africains iront voter pour renouveler leurs représentants à l’Assemblée nationale, qui éliront le président du pays pour cinq ans. Au bout de 25 ans de gouvernement, le parti au pouvoir a beaucoup perdu de son crédit auprès d’électeurs lassés par les scandales, la corruption et l’inertie face aux inégalités et à la pauvreté. L’opposition n’a guère mieux à offrir, mais l’ANC joue son avenir.
Une équipe de huit nageurs va parcourir 22 kilomètres le long de la côte sauvage protégée du Pondoland, dans la province du Cap oriental en Afrique du Sud, pour empêcher un projet minier de détruire un écosystème fragile.
Elevé en captivité, finir en pâté dans une boite de conserve, avoir les os broyés pour faire de la poudre de perlimpinpin pour les Chinois, la vie d’un lion sud-africain n’est plus ce qu’elle était. Longtemps proie convoitée de tous les Tartarins du monde, le roi des animaux est tombé dans les filets du mercantilisme pour qui le profit est roi.
Les élections générales en Afrique du Sud auront lieu le 8 mai 2019. Tous les partis politiques ont déposé leurs listes auprès de la commission électorale indépendante. La liste des candidats pour l’ANC, le parti au pouvoir, a soulevé bien des questions, même si les sondages le donne encore gagnant. Faute de mieux ?
Un rapport d’une centaine de pages, rendu public, apporte les preuves que les services de sécurité de l’Etat étaient d’abord au service du Président Zuma et de son entourage, en violation de la Constitution. Des têtes vont tomber et beaucoup aimerait voir Jacob Zuma répondre de ses actes devant la justice. Mais avant les élections du mois de mai prochain, est-ce envisageable ?
Les élections générales en Afrique du Sud auront lieu le 8 mai 2019. L’Anc promet de faire plus pour lutter contre les violences faites aux femmes, un fléau national. En septembre 2018, on dénombrait pour la période d’avril 2017 à avril 2018, un total de 40 035 viols déclarés et 6789 agressions sexuelles.
L’Afrique du Sud avec son histoire tourmentée est terre fertile où (re) planter les graines de la supériorité de la race blanche. La corruption qui gangrène le gouvernement sud-africain ne fait qu’apporter de l’eau au moulin de ceux qui rêvent de revanche sur une démocratie nouvelle et encore vacillante et de reconquête sur les vieilles démocraties qui ont failli à toutes leurs promesses.
A peine, le discours à la nation du Président Ramaphosa, avait-il tenté de redonner confiance à ses concitoyens en tournant la page des neuf années perdues sous l’amoncellement des scandales, de la corruption, du pillage des ressources de l’Etat, que le géant Eskom procède à des délestages, pris au piège de ses dettes colossales et d’une gestion catastrophique. Retour sur un désastre annoncé.
La Commission Vérité et Réconciliation (TRC) avait demandé que plus de trois cent cas graves soient portés devant la justice, mais le parquet sud-africain vient de reconnaître qu’il n’a pas pu faire son travail à cause d’une ingérence politique. L’affaire Ahmed Timol relance la controverse.
Cinq pays, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suisse ont envoyé une lettre au Président Ramaphosa pour lui demander d’activer sa campagne contre la corruption et mettre les coupables en prison, s’il voulait obtenir des investissements pour la relance de l’économie de son pays.
Les élections générales sont annoncées pour le mois de mai 2019, mais la campagne électorale a commencé dès le 8 janvier, date anniversaire de la création de l’ANC en 1912. L’enjeu est gros pour un parti qui doit reconquérir une partie de son électorat désabusé en attente d’une vie meilleure et ressouder les rangs d’un parti divisé.
Le départ de Robert Mugabe et l’élection d’Emerson Mnangagwa en noveMbre 2017 n’ont pas suffit à sortir le pays du désastre économique. Augmenter le prix des carburants pour en enrayer la pénurie a été une très mauvaise idée. Les Zimbabwéens sont à nouveau dans la rue pour crier leur désespoir.
On connait le triste sort des rhinocéros, abattus pour récupérer leur corne, dont on fait une poudre aux multiples vertus. Vendue sur le marché asiatique, elle rapporte gros à ceux qui dominent ce marché illégal. On connaît moins le braconnage des ormeaux, ces petits coquillages dont la chair, succulente, est objet de convoitise. Espèce rare et protégée, la pêche et la vente illégale de l’ormeau rapportent gros au crime organisé.
La mort de Simon Nkoli, jeune homme gay et séropositif, en décembre 1998, avait provoqué un sursaut inouï de la part de la communauté gay du Cap, dévastée par l’épidémie du sida. La lutte pour avoir accès aux traitements a été une bataille contre les multinationales de la pharmacie et une bataille politique pour faire céder le gouvernement de Thabo Mbeki qui niait l’étendue du désastre.
La question du logement est une épine dans le pied du gouvernement sud-africain et des grandes villes sud-africaines. L’apartheid en découpant l’espace public selon sa classification raciale, en déplaçant des populations, en ne construisant aucun logement pour les populations les plus démunies, a laissé un héritage explosif.
La côte sauvage de Xolobeni, entre East London et Durban, est l’objet de convoitise de la part des compagnies minières car ses sables regorgent de titane, un minerai rare et indispensable pour l’industrie moderne. Les habitants de Xolobeni veulent défendre leur environnement qui offre une flore riche et unique en Afrique australe. La justice sud-africaine vient de leur donner raison après plusieurs années de combat.
Le Président Cyril Ramaphosa vient de procéder à un remaniement ministériel nécessaire à la suite d’un décès et d’une démission. Curieusement il ne s’est pas séparé des ministres les plus incompétents, mais a réaffirmé sa volonté d’avoir un gouvernement équilibré entre hommes, femmes, compétences et expérience
Projection de ce documentaire exceptionnel au Théâtre Romain Rolland à Villejuif, samedi 24 novembre à 19 heures. La projection sera suivi d’un débat avec Jacqueline Dérens, militante anti -apartheid qui fut à l’origine de la venue de Nelson Mandela au Théâtre Romain Rolland en octobre 1993.
Il y a tout juste vingt ans, le 31 octobre 1998, Desmond Tutu remettait le rapport de la Commission Vérité et Réconciliation (TRC), qu’il avait présidé, à Nelson Mandela. La Commission se concluait par une série de recommandations pour que justice soit rendue aux victimes et à leurs familles. Vingt ans après, force est de constater que ce travail n’a pas abouti.
Un ancien policier va comparaître devant la justice pour complicité dans la mort d’Ahmed Timol, un militant anti-apartheid mort sous la torture, le 27 octobre 1971. L’accusé prétend que la justice a trop tardé et que ses collègues étant morts, il paye pour les autres et que ces droits sont bafoués. Le procès doit ouvrir le 28 janvier prochain.
La laine mohair fait vivre 37000 éleveurs du Lesotho, ce petit pays enclavé dans l’Afrique du Sud. Khotsang Moshoeshoe a été arrêté par la police parce qu’il dénonce une entourloupe et que l’association qu’il préside, vient de porter l’affaire devant la cour constitutionnelle du pays et la mission de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe).
Il a été ministre des affaires étrangères du régime d’apartheid de 1997 à 1994, puis ministre de l’énergie et des ressources minières sous la présidence de Nelson Mandela. Il est mort le 12 octobre à l’âge de 86 ans. Il a été un des acteurs clés de la transition. Bon vivant, amateur de bonnes blagues, un « brave type au service d’un mauvais gouvernement » comme l’avait dit un diplomate ?
La Commission Zondo ne finit pas de faire des révélations sur la corruption qui gangrénait le gouvernement de Jacob Zuma. Et même ceux, que l’on croyait incorruptibles, ont fini par avouer avoir aussi fréquenté les frères diaboliques, comme l’ancien Ministre des finances Nhlanhlha Nene. Sa démission vient d’être accepté par le Président et Tito Mboweni le remplace.
Donald Trump est un clown dangereux et il l’a montré une fois de plus à l’Assemblée générale des Nations unies quand il a menacé de couper les aides américaines aux pays « qui ne respectent pas les USA ». L’Afrique du Sud fait partie des dix pays qui ont le plus souvent voter contre les résolutions soutenues par les USA, s’opposant frontalement à la politique américaine.
Le ministre de la police, Bheki Cele vient d’annoncer devant les députés les chiffres sur la criminalité pour la période d’avril 2017 à avril 2018 et il a reconnu l’échec de ses services. L’Afrique du Sud avec 57 meurtres par jour donne une piètre image de la sécurité dans le pays. Comment expliquer ces résultats et quelles solutions pour mettre fin à ce massacre ?
Le platine n’est plus rentable pour cause de voitures électriques. Le moteur diesel, tant vanté il n’y pas si longtemps par les mêmes constructeurs automobiles, est voué aux gémonies. Ruée donc sur le cobalt, le nickel, le lithium et autres métaux rares. Que faire des mineurs des mines de platine ? On les licencie. Lonmin a prévu 13400 licenciements dans ses mines de Rustenberg d’ici deux ans.
En ce mois d’août 2018, pas de roses pour célébrer la marche des femmes du 9 août 1956, mais les épines de la colère, des pancartes brandies par des milliers de femmes pour déchirer l’hypocrisie et dire qu’elles s’en fichent d’être aimées, mais qu’elles ne veulent plus être battues, tués, violées par les hommes de leur entourage.
Ahmed Timol, membre du Congrès national africain et du Parti communiste sud-africain, est mort le 27 octobre 1971 en se jetant du 10 ème étage du commissariat de John Vorster Square, où il avait été détenu et torturé pendant plusieurs jours. Sa famille n’avait jamais admis la thèse du suicide. Aujourd’hui, un ancien policier va comparaître devant la justice pour meurtre.
Le Swaziland est le dernier pays africain à être une monarchie absolue. Tout dépend du roi, tout appartient au roi, tout est décidé par le roi. Toute opposition à l’autorité royale est sévèrement réprimée.
Nelson Mandela aurait eu cent ans ce 18 juillet 2018. Son pays, ce fameux pays arc-en-ciel, s’apprête a commémoré dignement le héros national et à Londres et Amsterdam, pays où les mouvements anti apartheid étaient particulièrement forts, deux expositions vont retracer sa vie et la lutte de son peuple contre l’infamie. A Paris, rien. Un oubli sans doute…
Les maisons colorées du quartier de BoKaap font partie de la ville du Cap, comme la Montagne de la Table qui la surplombe. Les habitants sont aujourd’hui menacés de perdre leurs maisons par la spéculation immobilière qui voudrait en faire un quartier de luxe. Ce n’est pas du tout au goût des habitants qui veulent garder leurs maisons et leur mode de vie.
La question de la terre est un sujet ultrasensible qui n’a jamais vraiment été affrontée depuis 1994. Elle est aujourd’hui au cœur des débats et un enjeu pour l’avenir de l’ANC. Les surenchères verbales, les peurs infondées sont des pistes mauvaises à éviter pour trouver les solutions à un problème aux multiples facettes.
Le Zimbabwe va voter après avoir connu en novembre 2017, « un coup d’état » qui a forcé Robert Mugabe a quitté le pouvoir qu’il détenait depuis 1980. Le tombeur de Mugabe, Emmerson Mnangagwa, surnommé le Crocodile, ancien vétéran de la lutte de libération dont la légende veut qu’il ne faisait pas de prisonnier, avait promis des élections. Elles auront lieu le 30 juillet prochain.
Symbole de la lutte du peuple sud-africain contre le système d’apartheid, la photo de Sam Nzima, a fait le tour du monde. Hector Pieterson, porté par son ami Mbuyisa Makhubo, alors que sa sœur Antoinette Pieterson se tord de douleur, est devenu le héros de la jeunesse révoltée contre l’injustice. Mais que savons-nous du photographe ?
Après la descente aux enfers pendant la mandature de Jacob Zuma, l’Afrique du Sud retrouve quelques couleurs avec la nouvelle équipe du Président Ramaphosa. Mais l’euphorie va-t-elle suffire à remettre l’économie sur les bons rails pour réduire le gouffre des inégalités qui dévaste la société sud-africaine ? à ressouder un parti déchiré par les factions ? à redonner confiance aux électeurs ?
Georgije Gorg Darmanovic, aussi connu sous le nom de George Darmanovich, a été abattu dans la nuit du samedi 5 au dimanche 6 mai, vers 1h du matin, par des tireurs en moto dans le quartier de Novi Beograd. Un règlement de comptes entre mafieux sud-africains qui a trouvé son épilogue en Serbie. La mort de Darmanovic a choqué le monde interlope sud-africain, mais les autorités n’ont pas souhaité réagir.
A l’initiative de chercheurs et d’organisations de la société civile, un tribunal pour les crimes économiques vient d’être installé en Afrique du Sud. Sa première audience : faire la lumière sur les ventes d’armes des quarante dernières années et faire le lien avec la corruption pendant et après l’apartheid.
L’hiver austral est traditionnellement la saison des grèves en Afrique du Sud. Elle a commencé par une grève des autobus, des manifestations contre le salaire horaire de base et se poursuivra avec les négociations annuelles de revalorisations des salaires entre syndicats et patronat. Souci saisonnier ou fin de la Ramaphosaphoria ?
Le Président Ramaphosa a quitté précipitamment une réunion des pays du Commonwealth pour tenter de ramener le calme dans la capitale de la province du Nord Ouest, Mahikeng. Des manifestations violentes ravagent la ville depuis deux jours.
La mort de Winnie Madikizela-Mandela a provoqué une déferlante d’articles mettant en avant le côté sombre du personnage, en y opposant la lumière de l’icône Nelson Mandela. Le saint et la sorcière : l’image d’Epinal qui conforte les idées reçues. L’hommage de la nation sud-africaine est la meilleure réponse à toutes ces considérations.
La mise au ban des véhicules fonctionnant au diesel, annonce des difficultés prochaines pour les mines de platine en Afrique du Sud. Ce pays produit 70% du platine mondial, largement utilisé dans les pots d’échappement des véhicules fonctionnant au diesel pour réduire la nocivité des gaz d’échappement. L’arrivée des véhicules électriques, gros consommateurs de métaux rares, change la donne.
On parle beaucoup de la crise de l’eau, de la redistribution des terres, mais il y a une troisième question épineuse pour le gouvernement de Cyril Ramaphosa : la question énergétique. Elle vient de trouver une solution de bon sens dans le choix annoncé d’augmenter la part des énergies renouvelables.
On parle beaucoup du Day Zero, le jour où la ville du Cap n’aura plus d’eau courante et ses habitants obligés d’aller chercher leur ration d’eau quotidienne à des points de distribution. Pour le 8 mars, un débat ayant pour thème Les Femmes et l’Eau a permis de mieux mesurer l’impact du manque d’eau sur la vie des femmes dans les townships.
Le nouveau président bénéficie d’une bonne image d’intégrité et d’honnêteté à l’exception du soupçon qui pèse sur sa responsabilité dans le massacre de Marikana. Dans son intervention à l’Assemblée après son discours à la nation, il a admis sa responsabilité et promis des compensations aux familles des victimes.
AnnMarieWolpe, la veuve de Harold Wolpe, un des accusés du procès de Rivonia, est morte à l’âge de 87 ans dans sa maison du Cap le 14 février 2018.
Dans son discours à la nation, Cyril Ramaphosa a établi une liste des tâches prioritaires de son nouveau mandat. Comme Hercule, le nouveau président devra s’attaquer à douze tâches gigantesques étant donné l’état dans lequel se trouve le pays. Hercule était un demi-dieu, Cyril Ramaphosa est un simple mortel.
Un Tribunal populaire pour les crimes économiques s’est tenu du 3 au 7 février à Johannesburg à l’initiative d’organisations de la société civile pour montrer le lien entre la corruption au temps de l’apartheid, la violation de l’embargo sur les ventes d’armes, le scandale de la vente d’armes à l’Afrique du Sud en 1999 et l’actuel « capture de l’Etat ».
Comme dans tout bon scénario de thriller, le mystère qui entoure le départ de Jacob Zuma, avec son lot de fausses nouvelles, de vraies annonces, de portes qui claquent et de silences, met le pays tout entier sur des charbons ardents. Mais quand va-t-il partir ?
L’Afrique du Sud est un pays pauvre en eau et la multiplication et l’étendue des périodes de sécheresse a un effet dévastateur sur le pays. La région du Cap est la plus sinistrée, mais c’est tout le pays qui doit sérieusement réfléchir à préserver et à gérer cette richesse naturelle rare. L’eau est devenu un enjeu politique.
Le gel des avoirs de la compagnie internationale de consulting McKinsey et de la compagnie sud-africaine Trillian semble être le signe d’un grand nettoyage contre la corruption, la fraude, le blanchiment d’argent sale et autres malversations qui ont discrédité l’Afrique du Sud et mis à mal son économie. Un redressement moral et économique à son début ?
L’Afrique du Sud est connue pour le nombre élevé de viols, un fléau qui comme les violences touchent toutes les catégories de population, mais ce que vivent les femmes noires et pauvres des bidonvilles est un enfer quotidien. GroundUp, un site d’information, rend compte de l’épreuve vécue par Aneni, une femme réfugiée, originaire du Zimbabwe.
Dès l’annonce de la victoire de Cyril Ramaphosa à la tête de l’ANC, de nombreux commentateurs n’ont pas hésité a parlé de « calice empoisonné » ou « d’équilibre sur une corde raide » pour exprimer la dureté de la tâche qui attend celui qui succède à Jacob Zuma à la tête d’un parti largement discrédité dans l’opinion publique sud-africaine.
Jacob Zuma avait déclaré dans un moment d’euphorie que l’ANC resterait au pouvoir « jusqu’à ce que Jésus revienne sur terre ». L’outrance du propos est largement démentie par l’histoire du mouvement de libération et par les turbulences de son histoire avant et après son accession au pouvoir.
Un ouf de soulagement a accueilli l’élection de Cyril Ramaphosa, mais pas un délire d’enthousiasme, chaque camp dansant et chantant sur des airs différents. La moitié du Comité National exécutif, les Top Six, sont liés à la famille Gupta. L’unité du parti et la lutte contre la corruption vont être des tâches difficiles pour le nouveau patron de l’ANC.
La semaine a très mal commencé pour Jacob Zuma alors que la Conférence nationale de l’ANC est convoquée le 16 décembre. La justice lui ordonne de se plier aux recommandations du rapport de la médiatrice Thuli Madonsela, State Capture, de réunir une commission d’enquête dans les 30 jours et à payer tous les frais de justice.
De nombreux chercheurs font le constat inquiétant que la prévention, les tests, la prise d’antirétroviraux auront une portée limitée tant que les hommes n’admettront pas leur séropositivité et continueront à infecter leurs partenaires.
Pour sa dernière création, la compagnie sud-africaine Via Katlehong collabore avec le danseur, chorégraphe et pédagogue Gregory Maqoma. Issu de la nouvelle génération d’artistes en Afrique du Sud, Grégory Maqoma imagine une pièce en forme de manifeste pour la lumière et l’espoir, créée avec sept danseurs et un musicien. Ce sont les corps qui, mis en mouvement par la musique des percussions et des voix, racontent l’histoire.
Pour la première fois depuis la création de l’Alliance entre l’ANC, le COSATU et le SACP, ce dernier va présenter ses candidats à l’élection partielle de la municipalité de Metsmaholo dans la province de l’Etat libre. Un moment historique pour le SACP comme pour l’ANC, qui annonce une configuration inédite pour les élections générales de 2019.
Après 37 ans de pouvoir Robert Mugabe, abandonné par les siens, son propre parti la Zanu PF et l’armée, a choisi de laisser la place. Départ salué par une foule en liesse qui n’en pouvait plus d’un régime autoritaire, du naufrage d’une économie autrefois prospère, des droits humains bafoués jour après jour. Cette exubérance ne cache toutefois pas l’inquiétude pour demain. Après la sortie du vieux renard, entrée en scène du crocodile.
Pour le centenaire de la mort d’O.R Tambo, un hommage lui a été rendu à Paris le 16 novembre à l’initiative de l’Ambassade d’Afrique du Sud. J’ai eu l’honneur de prendre la parole et j’ai associé à cet hommage la mémoire de Dulcie September.. Voici quelques extraits de mon intervention
Des chars dans la rue, la radio d’état aux mains des militaires, la famille du Président Mugabe « en sécurité », mais le chef d’état major des armées affirme qu’il ne s’agit pas d’un coup d’état. Cela y ressemble pourtant beaucoup.
Lord Peter Hain, ancien militant anti-apartheid, a mis le pied dans la fourmilière des complicités tacites ou involontaires des banques européennes à blanchir l’argent des familles Gupta et Zuma. Dans son discours à la Chambre des Lords, il demande à son pays et aux autres pays de réagir avant qu’il ne soit trop tard.
La presse en rêve déjà : pouvoir écrire en une le titre : Nkosazana Dlamini-Zuma, la première femme noire élue présidente de la République d’Afrique du Sud ! Il y a cependant loin de la coupe aux lèvres, avides de nouvelles sensationnelles. NDK, comme on la surnomme déjà, est sur la liste des individus soupçonnés de tripatouillages financiers.
De remaniement en remaniement, le Président Zuma éjecte ceux qui le gênent et il s’entoure d’amis sûrs. Est ce la meilleure manière de sauver l’Anc d’une débâcle annoncée, d’attirer les investisseurs étrangers dont l’économie sud-africaine vacillante a bien besoin ? Coup de sabot d’un cheval agonisant ou pirouette du Président Teflon ?
En décembre prochain, les adhérents de l’ANC, à jour de leurs cotisations, choisiront leur président. Celui ci deviendra le candidat pour les élections générales de 2019 comme candidat à la magistrature suprême. Sur fond de scandales et de meurtres, l’Afrique du Sud commence une campagne électorale inédite aux multiples rebondissements.
Pour répondre à ses besoins en électricité, l’Afrique du Sud est à la recherche de nouvelles sources d’énergie. La construction de la centrale à charbon géante de Medupi ne peut pas combler le déficit, les énergies renouvelables non plus, le nucléaire serait la solution. Mais à quel prix ?
L’Agence britannique de communication et relations publiques Bell Pottinger vient d’être lourdement sanctionnée par ses pairs pour avoir jeté le discrédit sur la corporation par son infamante campagne au profit de la famille Gupta qui pille sans vergogne les ressources de l’état sud-africain.
Un gros volume de 600 pages, résultat de l’examen de 40 000 documents d’archives déclassifiés en Afrique du Sud et six autres pays, vient mettre à mal beaucoup d’idées reçues. Tous les pays occidentaux, et d’autres, ont soutenu le régime d’apartheid par des transactions secrètes violant les sanctions globales et obligatoires des Nations unies. Ces liens anciens alimentent corruption et transactions louches d’aujourd’hui.
La province du Cap nord a de plus en plus recours à une production d’énergie solaire. Avec la mise en route de la dernière centrale solaire, 95000 nouveaux foyers vont bénéficier d’une énergie propre et renouvelable. La construction et la maintenance de la centrale a aussi des effets bénéfiques pour la population.
Alors qu’on nous bat et rebat les oreilles avec le statut de la première Dame de France, les mésaventures de Grace Mugabe, épouse du Président du Zimbabwe, pourraient faire réfléchir sur le bien-fondé de garder au conjoint d’un chef d’état, son statut de citoyen ordinaire.
L’Afrique du Sud commémore la marche historique des femmes du 9 août 1956 sur les bâtiments gouvernementaux pour protester contre les lois injustes de l’apartheid au moment où un ministre est inculpé pour avoir brutalisé trois femmes en public. La loi et la vie quotidienne sont-elles deux mondes à part irrémédiablement incompatibles ?
Conférences, déclarations, scandales, les dernières semaines ont été riches d’informations, d’interrogations, de spéculations sur l’avenir politique de l’Afrique du Sud. Le mois d’août ne s’annonce pas moins riche de péripéties avec toujours le même suspense : le Président Zuma restera-t-il jusqu’à la fin de son mandat à la tête du pays ?
Pour le syndicat des mineurs, Num, c’est la guerre ouverte avec le ministre des mines Mosebenzi Zwane, « le pire » que le syndicat a connue depuis plus de vingt ans. L’annonce de licenciements massifs a provoqué la colère du syndicat qui appelle à la démission du ministre.
Bell Pottinger est une agence de communication basée à Londres dont le travail consiste parfois à fabriquer des personnages vendables à une opinion publique présumée capable d’avaler de grosses couleuvres. Ses agents en Afrique du Sud ont forcé la dose et ça coince !
Le sujet est délicat dans un pays où près de 90% de la population se déclarent croyants d’une religion ou une autre. Le jugement rendu par le tribunal du Gauteng met les choses au clair alors que la loi laissait un flou que des autorités scolaires avaient cru bon utiliser au bénéfice de la seule religion chrétienne.
S’il y a bien une industrie qui incarne l’exploitation des travailleurs noirs par les colons blancs depuis la découverte des richesses minières sud-africaines, c’est bien l’industrie minière. Aussi une révision du code minier était nécessaire pour redonner aux exploités une part de cette richesse, mais la troisième version de ce code ne satisfait personne et les grands perdants risquent d’être encore une fois ceux qui travaillent au fond de la mine.
Les jours qui viennent pourraient se révéler décisifs pour l’avenir du Président Zuma. Le comité national exécutif de l’Anc qui se réunit les 27 et 28 mai pourrait décider de son départ à la tête du parti après l’avalanche de scandales qui ont ponctué la vie politique sud-africaine depuis la dernière réunion de la direction du parti en novembre dernier.
Le Sapc a pris l’initiative de réunir plus de 230 participants, représentant 33 organisations les 19 et 20 mai pour ensemble réagir au délitement de la vie politique, à la grave crise morale, aux multiples problèmes socio-économiques et pour exiger des mesures immédiates et envisager des solutions.
Une vague de folie meurtrière s’est abattue sur les femmes et les enfants ces derniers temps partout en Afrique du Sud. Les compte rendu de ces meurtres d’une violence au delà de toute description posent plusieurs questions à la société africaine, de la persistance du patriarcat à la question de la culture de la violence comme marqueur de la virilité.
Le retour inattendu de Brian Molefe à la tête de la compagnie nationale d’électricité provoque colère et stupéfaction dans la classe politique sud-africaine. Des partis d’opposition aux alliés de l’Anc et du parti au pouvoir même, tout le monde dénonce « la blague » qui pourrait coûter cher à Jacob Zuma.
Au cours d’un débat avec des étudiants à Rhodes University, le vice–président Cyril Ramaphosa, candidat à la succession de Jacob Zuma, a fait des excuses pour les erreurs de langage qu’il avait commises sur le conflit des mineurs de Marikana en 2012. La police avait tiré faisant 34 morts parmi les grévistes.
Pas un discours du Président Zuma ou d’un membre de son gouvernement qui ne glisse la formule à un moment opportun pour attirer l’attention du public. Mais celui-ci a beau tendre l’oreille, aucune explication, aucun éclairage sur la nature de cette transformation radicale de l’économie. Une formule populiste de plus ?
Ce 12 avril 2017, Jacob Zuma, Président de la République d’Afrique du Sud aura 75 ans et ses concitoyens lui réservent une ovation exceptionnelle en lui demandant de quitter ses fonctions. La colère, loin de retomber après l’annonce du remaniement ministériel, s’amplifie pour obtenir le départ d’un président de plus en plus mal accepté.
Plus personne ne veut du Président Zuma, des agences de notation à ses alliés les plus proches, des vétérans de la lutte anti-apartheid à la nouvelle classe moyenne noire, en passant par d’anciens ministres et même le vice président et le trésorier de l’ANC. Mais comment faire ?
On l’attendait, on s’en doutait, mais le remaniement ministériel annoncé par le Président Zuma est un véritable séisme pour la classe politique sud-africaine. Les déchirures au sein de l’Anc et de ses alliés sont à vif, et nul ne sait quel remède pourra sauver un président aux abois et un pays au bord du gouffre.
Avec la disparition d’Ahmed Kathrada, c’est un chapitre de la longue histoire douloureuse de l’Afrique du Sud qui se ferme. Sa vie et celle de la lutte contre l’oppression raciste ne font qu’une seule et même histoire. Engagé dans la lutte politique dès l’âge de 12 ans, Kathy, comme on l’appelait avec affection, aura été la conscience politique et morale de l’Afrique du Sud perdue dans le marécage de la corruption et des scandales.
Le scandale de la gestion du paiement des aides sociales par le ministère des Affaires sociales d’Afrique du Sud montre comment il est facile de tirer profit de la misère des plus pauvres en leur vendant des produits qu’ils n’ont jamais demandé.
Les dernières violences contre les étrangers dans les townships autour de la capitale sud-africaine sont des signaux d’une dérive dangereuse de la démocratie durement acquise en Afrique du Sud. Des voix s’élèvent pour rappeler que les droits humains sont les mêmes pour tous.
La pauvreté, avec le chômage et les inégalités, forme la triste trilogie qui ravage l’Afrique du Sud. Le gouvernement verse une aide sociale mensuelle à 17 millions de personnes. Cette aide risque de ne pas être versée au 1er avril.
Le 9 février, le Président Jacob Zuma va , comme chaque année, s’adressait à la nation en délivrant son discours State of the Nation Address, dont l’acronyme Sona est devenu l’appellation courante de la performance annuelle présidentielle. Ce discours donne les grandes lignes de la politique pour l’année.
Il y a tout juste 20 ans, le 1er Février 1997, le Parlement sud-africain adoptait la loi sur le choix de mettre fin à une grossesse (Choice on Termination of Pregnacy Act), autorisant l’avortement jusqu’à la 12eme semaine de grossesse, la vingtième dans certains cas. Le droit à l’avortement est donc légal et toute femme souhaitant y avoir recours devrait pouvoir le faire dans de bonnes conditions. La réalité est tout autre.
Le Maroc avait quitté l’UA en 1984 pour marquer son désaccord sur le dossier du Sahara occidental. Le roi du Maroc avait fait le déplacement à Addis-Abeba et n’espérait pas moins que la réadmission du royaume au sein de l’Union Africaine. C’est chose faite, mais des pays africains regrettent cette décision qui va à l’encontre des droits du peuple sahraoui.
L’Afrique du Sud est un pays qui dispose de peu de ressources en eau, mais ces dernières années la situation s’est aggravée à cause de la sécheresse, des changements climatiques et d’une mauvaise gestion des ressources.
Aucun candidat n’est officiellement nommé, mais plusieurs ont déjà dit qu’ils étaient prêts à prendre la place. La direction de l’Anc à beau taper sur la table pour rappeler la discipline du parti, rien n’y fait, l’empoignade ne fait que commencer.
L’Afrique du Sud a connu une très mauvaise année 2016 politique, sociale, économique et climatique. Entre la gifle des élections municipales pour l’Anc, l’agitation dans les universités, le marasme économique, sans oublier la sécheresse qui a dévasté le pays et la région, que peut 2017 apporter de bon pour faire oublier tout cela ?
La prison de Saint Albans près de Port-Elizabeth a été le théâtre d’une bagarre entre prisonniers et gardiens qui a tourné au drame : il y a eu trois morts et une dizaine de blessés graves. Des bagarres d’une extrême violence entre prisonniers ont lieu régulièrement et les gardiens qui essaient d’intervenir le font au risque de leur vie.
Beata Lipman vient de mourir à l’âge de 88 ans. Toute sa vie fut consacrée à la défense des droits humains. En 1955 elle participa au Congrès du peuple à Kliptown. C’est elle qui prit les notes écrites tout au long des débats et qui écrivit de sa main la Charte de la Liberté. Le 9 août 1956 , elle participa à la marche des femmes sur Prétoria.
Sikhale Sonke, une organisation de femmes, formée après le massacre des mineurs grévistes le 16 aout 2012 à Marikana, accusent la compagnie minière Lonmin de ne pas remplir ses obligations du Plan social du travail et d’être de mauvaise foi.
A la veille de la journée mondiale de lutte contre le sida, Treatment Action Campaign appelle à une veillée le 30 novembre et une manifestation le 1er décembre. Des progrès considérables ont été faits, mais le but est d’éradiquer la maladie.
Le Conseil national exécutif (NEC) de l’Anc a du être prolongé pour épuiser l’ordre du jour, mais la question qui doit être tranchée est bel et bien le départ ou non de Jacob Zuma. Seul le NEC a le pouvoir de destituer le président et pour la première fois, une motion a été déposée en ce sens par un de ses membres, le ministre du Tourisme Derek Hanekom.
Le vent a tourné dans le bon sens, ou plutôt le bon sens l’a emporté sur le plan extravagant de construire au moins sept à huit centrales nucléaires, dans la hâte, sans concertation et sans un sous dans les caisses de l’état pour payer les travaux. L’annonce faite par la ministre de l’énergie est un soulagement, mais la vigilance citoyenne reste nécessaire.
On a beaucoup parlé ces derniers temps de l’université gratuite avec la campagne #Feesmust fall, mais c’est peut-être mettre la charrue avant les bœufs, si l’école primaire et secondaire restent inaccessibles pour la majorité des enfants des familles noires pauvres.
Brian Molefe a annoncé par une lettre sa décision de quitter son poste à la tête d’Eskom, compagnie nationale d’électricité. Cité dans le rapport de la médiatrice de la République, Thuli Madonsela, qui met en cause, outre le Président Zuma, de nombreux hommes politiques et responsables d’entreprises publiques, sa démission annonce-t-elle la chute d’autres têtes ?
C’est l’histoire d’un self–made man, un migrant indien qui débarque à Johannesburg en 1993 et ouvre un magasin de chaussures. La capitale économique de l’Afrique du Sud en a vu des migrants venus des quatre coins du monde et qui ont fait fortune : les Rhodes, les Rupert, les De Beers…
Chaque jour amène son lot de révélations de plus en plus folles sur la situation politique en Afrique du Sud. Un vent mauvais souffle sur le parti au pouvoir depuis la gifle des dernières élections. La mise en accusation pour fraude du Ministre des Finances, Pravin Gordhan a coupé le pays en deux.
La colère des étudiants, l’exaspération des syndicats, l’incompréhension des grandes figures de la lutte de libération devant un chef d’état qui anéantit leur idéal de lutte et fuit ses responsabilités font monter la pression pour mettre un terme à la présidence de Jacob Zuma, d’une manière ou d’une autre. Mais il n’est pas simple de faire sortir l’éléphant du magasin des rêves brisés.
Le 24 septembre est National Heritage Day en Afrique du Sud, une journée où les citoyens sont appelés à se souvenir du passé. A cette occasion Khulumani Support Group a fait la déclaration suivante
Alors que l‘Afrique du Sud connaît une situation économique très fragile et une instabilité politique après la déconfiture du parti au pouvoir aux dernières élections, la Ministre de l’énergie a fait sensation au Parlement en annonçant la date butoir du 30 septembre pour le dépôt des propositions pour le programme nucléaire.
L’Afrique australe souffre d’une sécheresse sans précédent qui menace de famine les populations rurales les plus pauvres et dépendantes de l’agriculture familiale pour leur survie. Au Mozambique, les femmes sont particulièrement vulnérables au manque d’eau pour cause de patriarcat persistant.
Quatre ans après le massacre de Marikana, les électeurs sud-africains ont perdu confiance dans l’Anc, le mouvement de libération qui a mis fin au régime d’apartheid. Ce mouvement plus que centenaire avait réussi, par la qualité intellectuelle de ses dirigeants, la force combative de ses militants, le soutien populaire qu’il avait su rassembler, à mettre fin au régime raciste. Intelligence stratégique, courage, honnêteté et dévouement ne sont plus à l’ordre du jour et les électeurs ont délaissé un parti qui a trahi leurs espoirs « d’une vie meilleure pour tous ».
Ce n’est pas la première fois que l’on reproche à Pravin Gordhan d’avoir mis sur pied, en 2007 alors qu’il était à la tête de la direction générale des impôts, une cellule spéciale des services fiscaux pour traquer la fraude et la corruption. En créant cette cellule, le ministre n’a enfreint aucune loi et donc rien ne peut lui être reproché.
Après les élections du 3 août, il n’est pas trop tard pour lire The New Black Middle Class in South Africa, le passionnant ouvrage du sociologue Roger Southall, qui aborde un sujet peu étudié : la nouvelle classe moyenne noire sud-africaine, de ses origines à la place de plus en plus importante qu’elle occupe dans l’Afrique du Sud aujourd’hui.
Les massacres jalonnent l’histoire de l’Afrique du Sud. Associés au colonialisme ou au régime d’apartheid, on aurait pu espérer qu’après les élections de 1994 et l’avènement d’une Afrique du Sud démocratique, on ne verrait plus ces photos choquantes de corps ensanglantés devant des policiers ou soldats l’arme à la main.
Elles étaient noires, blanches, métisses, indiennes, elles étaient 20 000 rassemblées en silence devant les bâtiments du gouvernement à Pretoria ce 9 août 1956 pour protester contre les lois injustes de l’apartheid. Le 6 août 2016, elles étaient quatre femmes noires, silencieuses brandissant des pancartes devant le Président Zuma pour lui rappeler qu’une femme sur trois est victime de violence.
Les sondages se sont trouvés confirmés au fur et à mesure du dépouillement des bulletins de vote : l’Anc perd du terrain, l’Alliance démocratique, DA, progresse et le parti des salopettes rouges de Julius Malema, les Combattants de la liberté économique, EFF devient incontournable dans le paysage politique.
Point de rupture entre l’ANC et son électorat ou au contraire stabilisation et maintien de son audience, malgré les revers politiques ? Le scrutin, unanimement qualifié de « free & fair » apportera, surement, des réponses. Il est vécu par l’élite sud africaine, comme un sondage à grandeur réelle.
L’Anc a pour la première fois depuis 1994 à faire face à une opposition bien décidée à lui ravir la direction de plusieurs grandes métropoles. Une sélection d’articles à deux jours d’un scrutin qui pourrait bouger les rapports de force politiques dans le pays.
Sous la direction de Raphael Porteilla, Judith Hayem, Marianne Séverin et Pierre-Paul Dika Editions l’Harmattan 27 euros
Les Sud-africains voteront le 3 août prochain pour choisir leurs élus municipaux. L’enjeu est sérieux pour le parti au pouvoir, l’Anc, qui pourra mesurer l’impact des scandales qui ont sérieusement écorné son image de libérateur, et pour les partis d’opposition qui espèrent bien tirer profit des erreurs du parti au pouvoir.
Sa silhouette est devenue célèbre dans une partie de la planète, le cou entouré d’un drapeau du Zimbabwe, le site du #The Flag renvoie à l’envi vidéos et interventions du Pasteur Evan Mawarire, qui représente aujourd’hui l’espoir de nombreux Zimbabwéens de tourner le dos à Robert Mugabe.
Dans un article paru ce 18 juillet dans Daily Maverick, Ranjeni Munusamy, après avoir rappelé les événements sanglants qui ont bouleversé le monde ces derniers jours : l’attaque terroriste à Nice, le coup d’état manqué en Turquie, les meurtres de policiers aux Etats-Unis et le bouleversement politique du Brexit dont on mesure encore mal l’impact, déplore le manque de dirigeants capables et audacieux pour redonner espoir à un monde chaotique. Le monde devrait revenir aux valeurs qu’incarnait Nelson Mandela, véritable leader du peuple sud–africain.
Une révolte populaire sans précédent se prépare au Zimbabwe et Robert Mugabe, à la tête du pays depuis1980, n’est plus en mesure de faire régner l’ordre et la loi par la force. Les coffres sont vides, les fonctionnaires ne sont pas payés et et l’armée non plus. Mauvais signe pour un dictateur quand le peuple descend dans la rue.
Les plus pessimistes diront que la censure est revenue comme au temps de l’apartheid, les autres que la radio-télévision nationale, SABC, n’est plus un service public d’information, mais une officine d’état. Les journalistes protestent, l ‘opinion publique se mobilise et prévoit des manifestations massives.
David Cameron a voulu jouer au plus malin en proposant un référendum pour faire taire les eurosceptiques de son propre camp et il est tombé dans son propre piège : les eurosceptiques l’ont emporté ! Un chambardement qui a des répercussions jusqu’en Afrique du Sud.
Des manifestations violentes ont embrasé les townships autour de la capitale sud-africaine, Tshwane, à la suite de la nomination de la candidate de l’Anc, Thoko Didiza, au poste de maire pour les élections du 3 août 2016. Ces violences ont leur origine dans les luttes de factions, le clientélisme et la corruption qui rongent les affaires locales et la lassitude des habitants pauvres des townships.
La révolte du 16 juin 1976 a marqué un tournant dans la lutte contre l’apartheid. La jeunesse sud-africaine, en refusant une éducation au rabais, en affrontant les balles de la police, a montré au monde entier qu’un régime totalitaire et racial n’avait pas de chance de survie. Après plus de 20 ans de gouvernement démocratique, la jeunesse sud-africaine peut-elle rêver d’un monde meilleur ?
Les choses deviennent sérieuses et l’Anc ne pouvait pas manquer le lancement de la campagne à Johannesburg. Le fameux stade en forme de citrouille a fait le plein : plus de 80 000 militants, supporters ou simples citoyens ont chanté, agité les couleurs de l’ANC et écouté les dirigeants provinciaux et Jacob Zuma.
Cachez cette violence, que je ne saurais voir ! Pour éviter la multiplication des manifestations violentes des habitants des townships qui protestent contre leurs conditions de vie déplorables, la direction de la SABC a décidé de ne plus parler de ces événements.
La littérature sud-africaine est riche de noms prestigieux et de jeunes talents avec leur sensibilité et leur imagination, continuent pour le plus grand plaisir du lecteur à défricher la réalité complexe et souvent bien déroutante d’une société marquée par l’histoire tourmentée de leur pays.
Uber sévit aussi dans la ville du Cap en Afrique du Sud et a bien l’intention d’étendre son activité dans d’autres pays d’Afrique australe. Là-bas comme ailleurs, les promesses de faire de l’argent facile et de travailler à sa guise sont largement contredites par la dure réalité du travailler plus pour gagner moins.
Alors que l’Onu se penchait sur l’efficacité de l’accord de 1998 qui interdit l’usage des drogues, pour décider de poursuivre la même politique répressive qui a montré son inefficacité face aux puissants cartels des narcotrafiquants, l’Afrique du Sud pourrait prendre des mesures pour dépénaliser l’usage du cannabis.
Qu’est ce qui rapproche Trump, l’homme blanc misogyne et populiste, de Zuma, l’homme noir, polygame et populiste ? Un fond commun de patriarcat qui transcende la race, la classe, la culture et la géopolitique, écrit Lyn Snodgrass, dans un article paru dans The Conversation.
Tout le secteur minier sud –africain est sérieusement touché par la crise économique actuelle, mais certaines mines ont été saccagées par une gestion désastreuse, voilà pour les mauvaises nouvelles pour les mineurs. La décision d’un juge va permettre aux mineurs victimes de silicose et de tuberculose de poursuivre les patrons des mines pour obtenir des indemnisations, voilà pour la bonne nouvelle.
La commission Claassens va t-elle réussir à faire toute la clarté sur les causes de la mort des trente-quatre mineurs de la mine de platine de Marikana ? Les premiers témoins entendus, des policiers, disent clairement que le rapport de la police a été modifié pour faire croire que les policiers se sentaient menacés par les grévistes. Mais les auditions sont suspendues…
Le stade d’Orlando à Soweto avait changé de couleur ce vendredi 30 avril : au lieu du noir, vert, or, couleurs de l’Anc, il était rouge flamboyant des salopettes et t-shirts des supporters de Julius Malema venu annoncer le programme de son parti, EFF, les Combattants de la liberté économique, pour les prochaines élections municipales du 3 août 2016.
Cette semaine sud africaine aura été celle des surenchères. Alors que l’ANC connaît la crise, aussi bien interne qu’externe, la plus dévastatrice de son existence, le gouvernement ne cesse de faire de la surenchère.
L’affaire a démarré en 1999 et le rapport de la Commission Seriti vient d’être rendu public ce 21 avril 2016 par le Président Jacob Zuma. Il aura fallu attendre 17 ans pour en arriver à la conclusion angélique qu’acheter et vendre des armes et du matériel militaire est un commerce d’une clarté cristalline entre gens de bien, honnêtes et respectables. Une conclusion que tout le monde ne partage pas, le dernier chapitre du scandale Arms Deal n’est pas clos.
Le Guptagate, la zuptarisation de l’économie sont toujours au cœur de l’actualité, mais la grande affaire de la semaine a été le lancement de la campagne électorale pour le scrutin du 3 août 2016. L’Anc a lancé son manifeste électoral par un rassemblement dans le stade de Port-Elizabeth, la grande métropole de Nelson Mandela Bay dans la province du Cap oriental.
Ce n’est pas par hasard que l’Anc a choisi de lancer sa campagne électorale à Port Elizabeth, dans la grande agglomération de Nelson Mandela Bay, le cœur historique de la lutte contre l’apartheid. Ce passé glorieux n’a pas enthousiasmé les futurs électeurs qui sont las des discours et des promesses qui se répètent.
Dans une grande salle de la mairie d’East London, le 15 avril 1996, Monseigneur Desmond Tutu ouvrait solennellement la première audition de la Commission Vérité et Réconciliation. Les horreurs du système d’apartheid vont être exposés au grand jour pendant plus de deux ans et consignés dans les nombreux volumes du rapport remis au président Mandela en octobre 1998. Pourtant tout n’a pas été dit et des victimes attendent encore de connaître la vérité.
Deux sujets se sont disputés les colonnes des media, cette semaine : les commentaires sur la sentence de la Cour Constitutionnelle dans l’affaire Nkandla -la somptueuse propriété que Jacob Zuma s’est faite construire au frais du contribuable- une violation de la Constitution selon la cour et la suite des turpitudes du clan Gupta, une famille amie du Président, convaincue que cette proximité lui donnait des droits absolus dans la conduite des affaires de l’Etat.
La presse depuis une semaine a un seul objet de préoccupation : le jugement de la Cour constitutionnelle concernant le Président Zuma. La satisfaction de voir la justice faire son travail en toute indépendance a vite fait place à la déception de voir le président s’accrocher à son poste, faire des excuses du bout des lèvres et échapper à la motion de censure qui aurait conduit à sa destitution.
Introduite par les partis d’opposition, Democratic Alliance et Freedom Economic Fighters, la motion de censure avait peu de chance de l’emporter, étant donné que les députés de l’Anc ont une confortable majorité au Parlement. La discipline de parti a encore une fois réussi à sauver le Président Zuma.
Comme on pouvait s’y attendre la motion de destitution du président a été rejetée par la majorité parlementaire avec 233 voix contre et 143 voix pour. La crise politique n’est pourtant pas résolue avec le maintien de Jacob Zuma à la présidence du pays et de l’Anc. Cette crise a mis à nu les profondes divergences au sein de même de l’Anc et de ses alliés.
"La position de Président est celle qui doit à tout moment unir le pays derrière une vision et un programme qui cherchent à faire de demain un jour meilleur que celui d’aujourd’hui pour tous les Sud-Africains. C’est une position qui requiert le respect de tous les Sud-Africains, respect qui, bien sûr, doit être mérité à chaque instant " Ahmed Kathadra
La Cour constitutionnelle a tranché : le Président Zuma doit rembourser une partie des dépenses pour la rénovation de sa résidence de Nkandla d’ici 45 jours, mais ce qui est beaucoup plus grave, c’est le constat que ni le Président, ni le Parlement n’ont respecté la Constitution.
Gupta ? Guptacratie ? Gutagate ? Guptarisation ? Guptariser ? Gupta est sur toutes les lèvres, dans toutes les têtes, dans les placards, dans les tiroirs, Gupta par ici, Gupta par là. Ce n’est pas une nouvelle danse, ni un nouveau jeu vidéo, non c’est un simple nom de famille. Celui d’une famille indienne, si riche qu’elle a cru pouvoir acheter des ministres, comme elle a acheté des entreprises, des mines, des journaux et des radios en Afrique du Sud où elle s’est installée en 1993.
Le 29 mars 1988, Dulcie September, représentante de l’Anc pour la France, la Suisse et le Luxembourg était abattue devant la porte de son bureau à Paris. Elle a sacrifié sa vie à une juste cause : mettre fin au système d’apartheid. Les associations RENAPAS, IFAFE et Femmes solidaires lui rendront hommage le Mardi 29 mars à 18 heures en déposant des gerbes devant la plaque commémorative apposée à l’entrée de l’immeuble où elle résidait : 5 avenue de la Convention à Arcueil. Venez nombreux
Une nouvelle rubrique pour être mieux informé. Chaque semaine, nous vous proposerons une revue de presse avec les liens vous permettant de lire les articles dans leur forme originale.
La journée internationale de lutte contre le racisme marque la commémoration du massacre de Sharpeville, le 21 mars 1960, quand la police a tiré sur la foule qui protestait contre l’imposition du « pass » à la population noire, tuant 69 manifestants. Cette année la résurgence des actes, injures, discours racistes a pris une proportion préoccupante au point que le pays consacre une semaine à parler, dénoncer, lutter contre le racisme.
Qui dirige l’Afrique du Sud ? Le gouvernement élu au suffrage universel ou une richissime famille indienne, les Gupta, qui selon la presse sud-africaine ont mis la main sur l’état sud-africain ? Après l’embrouille juridique entre l’unité d’élite de la police, les Hawks, et le Ministre des Finances, Pravin Gordhan, et les révélations d’une ancienne élue de l’Anc, la réponse semble pencher en faveur de la famille Gupta.
L’annonce de la libération conditionnelle de Janusz Walus, l’assassin de Chris Hani a été accueillie avec colère et inquiétude par la famille et les camarades de lutte du dirigeant communiste assassiné le 10 avril 1993 devant sa maison et sous les yeux de sa fille. Toute la vérité n’a pas été faite sur les raisons de ce meurtre politique qui a failli plonger l’Afrique du Sud dans la guerre civile.
La bataille juridique engagée contre les compagnies minières pour obtenir des compensations pour les mineurs silicosés vient de marquer un pas important avec l’accord conclu entre les mineurs et les deux compagnies Anglo American SA et Anglo Gold Ashanti.
D’entrée de jeu, Pumla Dineo Gqola, jeune professeure de Gender studies à l’université de Witwatersrand de Johannesburg, abat ses cartes :« le viol n’est pas une invention sud-africaine. Ce n’est pas non plus une forme de sexualité désagréable. C’est une forme de violence sexualisée, un phénomène mondial qui existe depuis toujours. Le viol survit parce qu’il est l’outil pour préserver le patriarcat intact ».
L’Afrique du Sud est un miroir aux alouettes pour de nombreux habitants des pays voisins. Persuadés que l’herbe est plus verte chez le grand voisin, ils affluent du Malawi, du Lesotho, du Swaziland, du Botswana, du Zimbabwe ou du Mozambique. La tradition du travail migrant dans les mines reste vivace alors que les mines sud-africaines traversent une crise avec l’effondrement des cours des matières premières. L’agriculture gravement touchée par la sécheresse n’a plus besoin de travailleurs saisonniers. Un cauchemar pour les migrants illégaux.
Gordhan Pravin a réussi à proposer un budget satisfaisant pour tous alors que l’Afrique du Sud traverse des moments difficiles avec une croissance en berne et un chômage toujours important. La presse salue un travail d’équilibriste réussi et l’opposition trouve peu à redire.
Depuis plusieurs jours les actes de violence se multiplient sur les campus universitaires entrainant répression policière, arrestations et renvois de l’université. L’opinion publique qui avait plutôt bien accueilli les revendications des campagnes #Fees must fall ne comprend plus ce déchainement et la presse se fait l’écho des partisans et adversaires de la violence.
La famille Gupta s’est rendue célèbre en faisant atterrir un avion privé transportant les invités au mariage de leur fille sur l’aérodrome militaire de Waterkloof en 2013. La famille Gupta est une richissime famille indienne très proche de Jacob Zuma, si proche que les partis d’opposition y voient une collusion fâcheuse entre affaires et politique.
Après la prestation bruyante et attendue des députés du parti de Julius Malema et les échauffourées devant le Parlement, Jacob Zuma a fait un discours morne, sans ambition de reconquête économique pour le pays. Les marchés l’ont immédiatement sanctionné : le rand a perdu 0,3% de sa valeur dès la fin du discours.
A quelques jours de sa comparution devant la justice pour s’expliquer sur le scandale du financement de sa résidence de Nklandla aux frais du contribuable, Jacob Zuma dans une lettre envoyée au tribunal propose une solution pour mettre fin à la campagne « Pay back the money » (remboursez l’argent !) et couper l’herbe sous le pied des partis d’opposition.
Quatre hauts responsables de la police vont faire l’objet d’une enquête pour définir leur rôle dans la tuerie qui a fait 34 morts parmi les grévistes de la mine de platine de Marikana et 78 blessés graves.
Il aura fallu quatre ans d’enquête et des millions de rands pour que le rapport d’enquête soit enfin terminé et remis au président Zuma. Mais reste toujours la même question : le public saura-t-il vraiment la vérité sur un scandale de corruption sans précédent ? Le budget initial pour l’équipement des forces armées sud-africaines avait triplé au moment des achats et on estime à près de 60 millions d’euros la distribution des pots-de-vin.
Quoi de mieux qu’un polar pour vous faire découvrir un pays, ses habitants et tous les cadavres dans le placard enfouis depuis des années ? En vrille, le dernier ouvrage de Deon Meyer en est une belle illustration
La présidente de la Ligue des femmes de l’Anc dénonce dans une lettre ouverte parue dans la presse, le sexisme et le racisme toujours omniprésents dans son pays, plus de 20 ans après la fin de l’apartheid. Bathabile Dlamini n’y va pas par quatre chemins : racisme et sexisme sont toujours les meilleurs moyens pour préserver le pouvoir du mâle blanc.
Les turbulences de l’an passé ont toutes les chances de continuer à troubler le climat politique et social de l’Afrique du Sud en 2016. La situation exige des changements profonds dans la conduite des affaires du pays. Jacob Zuma tout en admettant la nécessité de ces changements, est-il l’homme de la situation ? Son gouvernement répondra-t-il aux attentes des étudiants ? Des chômeurs ? De la société ? L’Anc évitera-t-il l’hémorragie électorale pour les élections locales de 2016 ?
Il n’est pas bien gros, il n’est pas bien grand, mais il est en or et il a plus de 700 ans.Le rhinocéros d’or trouvé sur le site de Mabungubwe pourrait devenir la vedette d’une future exposition au British muséum de Londres l’an prochain. Mais à condition que les autorités sud–africaines donnent l’autorisation au précieux animal de quitter sa terre natale.
La Tanzanie souffre d’une sécheresse exceptionnelle et les barrages qui fournissent 35% de son électricité sont à sec. Le gaz naturel et le charbon restent des valeurs sûres pour fournir l’énergie nécessaire au pays.
Le secteur du textile sud-africain autrefois prospère a été ravagé par les importations massives à bas prix en provenance d’Asie et la délocalisation vers des pays à main d’œuvre à bon marché. En vingt-ans, le secteur a perdu plus 50 000 emplois, mais l’hémorragie semble jugulée et le secteur montre des signes de reprise encourageants.
Choc, surprise, stupeur, incroyable nouvelle : le Président Jacob Zuma a congédié le ministre des finances Nnhlanhla Nene pour le remplacer sans donner de raisons. Si le choix des ministres fait partie des prérogatives du président, ce geste intempestif apparait pour beaucoup comme un caprice présidentiel plutôt qu’un choix réfléchi au service du pays.
Le 12ème congrès du Cosatu a lancé un appel pour la rapide mise en place d’un salaire national minimal (National Minimum Wage) qui permettrait à des milliers de travailleurs de sortir d’une misère endémique, héritée du système d’apartheid qui reposait sur l’emploi d’une main d’œuvre sous payée.
« Nous sommes au milieu du fleuve aujourd’hui. Mais nager jusqu’à l’autre rive, pourrait être beaucoup plus difficile et c’est ce qui m’inquiète ». Mark Heywood, infatigable militant de la lutte contre le sida, résume bien par cette image, la situation où se trouve l’Afrique du Sud aujourd’hui.
L’économie sud–africaine repose sur deux piliers : l’industrie minière et l’agriculture. Mais ce duo est loin d’agir en harmonie, l’eau est indispensable pour l’un et l’autre des protagonistes et elle est devenu un enjeu vital. Les habitants et les fermiers de la région de Heidelberg ne veulent pas faire les frais de cette dispute mortelle.
Le film de Rehad Desaï, Miners Shot Down, suit la longue lignée de films et documentaires qui ont aidé à changer le regard porté sur l’histoire de l’Afrique du Sud. Ce documentaire bouleversant fait plus que raconter l’engrenage de la violence à la mine de Marikana, il pose la question du partage des richesses dans un pays qui est le plus inégalitaire au monde
L’Afrique du Sud est frappée par une des pires sécheresses connues de son histoire. Toutes les provinces sont touchées et cinq ont été déclarées en état de catastrophe naturelle. Des mesures d’urgence sont prises pour faire face à la crise, mais pour préserver ce bien commun il faudrait une meilleure gestion de l’eau. Une coopération avec les Pays Bas, experts en la matière, devrait aider l’Afrique du Sud à adopter de meilleures pratiques.
Dans le cadre du Festival Ciné Regards Africain, projection du documentaire Miners Shot Down le samedi 21 novembre à 20 heures à l’Espace Jean Vilar 1 rue Paul Signac 94110 Arcueil
Catherine et Cyril Wagner tous les deux nonagénaires en fauteuil roulant, et Yassiem Beckles, quatre ans, ans, en tête des manifestants, sont venus demander au maire du Cap de pouvoir retourner vivre dans le quartier de leur jeunesse, District Six, d’où ils ont été expulsés par le régime d’apartheid.
Le spectacle de William Kentridge à ne pas manquer. Au théâtre de la Villette une adaptation très libre du couple infernal imaginé par Alfred Jarry, Père et Mère Ubu à la sauce sud-africaine, avec des marionnettes irrésistibles, drôles et inquiétantes que vous n’oublierez plus !
Le mouvement étudiant prend une ampleur inégalée depuis longtemps, non seulement toutes le universités sont touchées, mais le soutien s’étend bien au-delà du monde universitaire. Ahmed Kathrada, le compagnon de bagne de Nelson Mandela, impressionné par la discipline des étudiants a affirmé « c’est parce qu’ils sont disciplinés qu’ils vont triompher ».
Les étudiants multiplient leurs actions pour une université ouverte à tous : les étudiants de l’université de Witwatersrand viennent d’obtenir, après deux semaines de mobilisation, la suspension d’une augmentation de 10,5% des frais universitaires. Le mouvement s’est étendu à d’autres universités et les étudiants remettent au goût du jour les questions fondamentales posées pour une transformation véritable de leur pays.
Plus de 2000 délégués sont réunis du 9 au 11 octobre pour le Conseil national de l’Anc, réunion entre deux conférences nationales pour à la fois vérifier que les décisions prises sont mises en place et infléchir la politique du parti pour faire face aux manquements et rectifier le tir si nécessaire. Ce conseil prend toute son importance avant les élections locales de 2016.
À l’initiative du Conseil Régional d’ÎledeFrance, le Festival d’Ile de France propose chaque année, aux mois de septembre et d’octobre, une trentaine de concerts dans des lieux du patrimoine francilien. Sa programmation variée, articulée autour d’une thématique forte, présente des musiques classiques, du baroque à la création contemporaine, des musiques du monde et des musiques rock ou électroniques, avec bien souvent des passerelles entre ces répertoires. Intitulé cette année « A ventures, Musiques vagabondes » le festival vous emmène pour un voyage musical du 6 septembre au 11 octobre 2015.
La campagne contre la corruption, Unite Against Corruption, se prépare depuis des mois et doit rassembler 230 organisations de la société civile, des personnalités du monde des arts, des églises, des syndicats. Des défilés sont prévus à Pretoria, siège du gouvernement et au Cap, siège du Parlement, le mercredi 30 septembre.
L’accolade entre Nelson Mandela et François Pienaar, le symbole de la nation arc-en-ciel réconciliée, fait partie des images qui ont émerveillé le monde en 1995. Pour la coupe du monde de rugby 2015, le temps est venu de savoir si les Springboks sont aujourd’hui l’équipe représentative de l’Afrique du Sud. La question fait débat.
Le 16 août 2012, la police encerclait et chargeait des mineurs en grève rassemblés sur les collines de Marikana, près de la mine de platine de la compagnie minière Lonmin où ils travaillaient. Trente quatre mineurs sont tués. En quelques jours,le monde va prendre connaissance de ce massacre de Marikana.Une commission d’enquête est nommée, mais les veuves des mineurs restées au village se retrouvent sans ressources, sans réponse à leur questions. L’association Khulumani Support Group leur donne la parole et publie leurs dessins et leurs témoignages, traduits et rassemblés dans ce livre
En inaugurant une unité de la centrale à charbon de Medupi, le Président Zuma a eu un discours net et franc « Ne devrions nous pas nous rassembler et reconnaître que notre économie va mal ? …On ne peut pas dire tout va bien quand notre économie est malade ».
Des mineurs ont décidé d’introduire un recours collectif devant la Haute cour de justice du Gauteng les 24 et 25 août 2015 contre toutes les mines d’or d’Afrique du Sud. Tac et Sonke, deux ONG sud-africaines vont intervenir pour défendre les droits des mineurs qui sont victimes de tuberculose et de silicose à cause des conditions de travail dans les mines et apporter des arguments pour que le recours collectif soit reconnu par la justice
La question est posée depuis longtemps et pourrait trouver une réponse rapide si le gouvernement décide de lancer son appel d’offres pour la construction de 6 à 8 centrales nucléaires dans les mois prochains. Mais ce n’est pas si simple parce que le projet du gouvernement soulève de nombreuses questions qu’il faudra bien éclaircir pour que le public adhère à un projet de cette envergure.
Plus de 12000 emplois devraient être supprimés par deux grandes compagnies minières, Lonmin et Anglo American pour le platine, sans compter les mines de charbon et d’or. La chute des cours des minerais et la faible croissance de l’économie sud-africaine sont les deux principales raisons de ces décisions fortement critiquées par les syndicats et l’Anc.
La décision du juge Siraj Desai de déclarer « illégales, nulles et non avenues », les retenues sur salaire de quinze plaignants est un pas très important pour mettre fin à une pratique qui piège les plus pauvres dans la spirale de l’endettement.
Eskom avait demandé une augmentation des tarifs d’électricité afin d’avoir un financement supplémentaire et éviter des coupures de courant. Mais Nersa, l’Agence nationale de régulation des prix de l’électricité, a rejeté cette demande au prétexte que ce ne sont pas les tarifs qui sont la cause des dysfonctionnements de l’approvisionnement en électricité.
Dans une intervention télévisée le Président Zuma a rendu public le rapport de la commission d’enquête du juge Ian Farlam sur le massacre de 34 mineurs grévistes le 16 aout 2012. Si la police et la compagnie Lonmin ne sont pas épargnées, les ministres des mines et de la police ainsi que Cyril Ramaphosa, l’actuel vice-Président, sont dédouanés de toute responsabilité.
Dans une intervention télévisée le Président Zuma a rendu public le rapport de la commission d’enquête du juge Ian Farlam sur le massacre de 34 mineurs grévistes le 16 aout 2012. Si la police et la compagnie Lonmin ne sont pas épargnées, les ministres des mines et de la police ainsi que Cyril Ramaphosa, l’actuel vice-Président, sont dédouanés de toute responsabilité.
Le Président soudanais savait qu’il ne courait aucun risque en venant assister au sommet de l’Union Africaine à Johannesburg. Le gouvernement sud-africain lui avait assuré l’immunité et protection pour sortir du pays. Cette rocambolesque affaire n’est pas sans poser de sérieux problèmes sur l’avenir de la Cour pénale internationale, sur l’impunité des grands de ce monde et l’injustice faite aux victimes et sur l’image sérieusement écornée du gouvernement sud-africain.
A l’ouverture de la Conférence nationale sur le sida, le 9 juin 2015, Nkhensani Mavasa, la Présidente de TAC a lancé un cri d’alarme sur la détérioration du système de santé en Afrique du Sud et l’urgence de prendre les mesures appropriés pour éviter un désastre
Le scandale des dépenses pour la rénovation de la résidence du Président Zuma affute les crayons des humoristes et la plume des journalistes. Pas un jour sans que la presse ne fasse un nouveau commentaire sur les 246 millions de rands payés par le contribuable pour une piscine, un poulailler, un enclos à bétail, un hall pour accueillir les visiteurs, et tout cela pour assurer la sécurité de Number One.
Par la magie du théâtre et la grâce d’une actrice, Dulcie September a revisité sa ville natale, revu sa famille et ses amis. Pendant près d’un mois, du 6 au 30 mai, Denise Newman a été Dulcie September sur la scène du théâtre Baxter dans la ville du Cap.
Par la magie du théâtre et la grâce d’une actrice, Dulcie September a revisité sa ville natale, revu sa famille et ses amis. Pendant près d’un mois, du 6 au 30 mai, Denise Newman a été Dulcie September sur la scène du théâtre Baxter dans la ville du Cap.
Les accusations portées par le FBI à l’encontre des dirigeants de la Fifa, suivies d’une perquisition à Zurich et à l’arrestation de sept personnes ont fait l’effet d’une bombe en Afrique du Sud. La Coupe du monde organisée en Afrique du Sud n’est pas qu’une affaire de football, c’est un événement symbolique qui a salué le retour du pays dans le concert des nations et une cause de fierté pour le pays et le continent africain.
Personne ne veut du péage autoroutier, sauf le gouvernement ! Pour faire avaler la couleuvre un peu grosse des bienfaits du péage électronique, le vice Président Ramaphosa a présenté un nouveau système d’exonération, de pré-péage et autres astuces que personne ne comprend et tout le monde refuse avec la plus grande énergie, sauf l’Anc et du bout des lèvres, le Sacp.
Le choix de l’Anc de mettre à la tête de la grande conurbation industrielle de Port Elizabeth, la municipalité de Nelson Mandela Bay, Danny Jordaan,le Président de la SAFA, l’Association sud-africaine du football, a provoqué la colère des partis d’opposition qui demandent sa démission des instances sportives.
Le Comité de soutien aux victimes du massacre de Marikana du 16 août 2012, quand la police a ouvert le feu sur les mineurs en grève, faisant 34 morts et 72 blessés, demande dans une lettre ouverte au Président Zuma la publication rapide du rapport de la commission d’enquête pour connaître toute la vérité sur cette tragédie qui a bouleversé l’opinion publique.
La vague de violence contre les étrangers africains qui a fait sept morts, des centaines de blessés, des centaines de réfugiés dans des camps de fortune et provoquer le retour en catastrophe de nombreux ressortissants étrangers dans leur pays a des raisons complexes et profondes. Les commentaires, analyses et opinions publiées dans la presse essaient de donner une grille de lecture de ces événements tragiques.
En mai 2008, une vague de violence xénophobe avait provoqué la mort de 63 personnes, et des milliers de sans abri. Dans la préface de l’ouvrage collectif Go Home or Die Here, l’évêque Paul Verryn qui avait été très actif à secourir les victimes écrivait : « Comme un orage soudain, les attaques xénophobes ont balayé notre pays… Les signes avant coureur étaient bien en place avant le massacre. Mais en tant que nation, nous étions d’une certaine façon mal préparée à ce déferlement de violence contre les plus vulnérables de ceux qui vivent parmi nous ».
L’opinion publique est encore une fois choquée par les actes de violence contre les petits commerçants étrangers qui ont ravagé les townships autour de Durban, avant de s’étendre dans le centre ville. Plus d’un millier de personnes se trouve sans abri et craignent pour leur vie. Ces actes ont été largement condamnés, mais la situation reste tendue et risque de s’étendre au delà du Kwazulu-Natal.
L’annonce a fait l’effet d’une surprise, mais tout le monde en parlait. Helen Zille qui a le sens de la communication a annoncé sa décision de ne plus diriger l’Alliance démocratique au cours d’une conférence de presse. Cette routarde de la politique fait passer son parti avant sa personne, ce qui vaut d’être salué dans un milieu où le choc des égo peut faire des ravages.
Dans son dernier numéro la revue Recherches internationales propose son dossier Afrique du Sud : 20 ans de démocratie ? Ce n’est pas un bilan avec les pertes et les profits, mais un questionnement sur la route étroite et originale qui a été choisie par ce pays.
Depuis plusieurs semaines les étudiants de l’Université du Cap mènent campagne pour que Cecil Rhodes, assis bien tranquille sur sa chaise, cesse de surveiller leurs allées et venues dans l’enceinte du campus universitaire. Pourquoi tant de bruit et fureur autour d’une statue ? Cecil Rhodes vivant, ou Cecil Rhodes coulé dans le bronze, incarne le pillage du continent africain et plus particulièrement des richesses minières de l’Afrique du Sud. L’érection ou la démolition d’une statue n’est pas qu’une question artistique
L’imposition du document d’identité visant à réglementer et à surveiller les déplacements de la population noire a jalonné l’histoire coloniale de l’Afrique du Sud, tout comme son rejet par ceux qui considéraient ce document comme une infamie et une indignité. Alors que le 21 mars est devenu la journée internationale de lutte contre le racisme, il n’est pas inutile de rappeler ce que fut le massacre de Sharpeville les luttes qui l’ont précédé et la réapparition du "dompas" aujourd’hui
La mort d’un mercenaire sud-africain au Nigeria relance la question de l’emploi de mercenaires dans un pays étranger. L’Afrique du Sud en 1998 a adopté une loi qui interdit à tout citoyen sud-africain de travailler dans un pays étranger pour assurer des missions militaires. A son retour au pays, s’il est reconnu coupable, il encourt une peine de prison.
Les cendres de deux grandes figures de la lutte de libération du peuple sud-africain viennent d’être rapatriées de Moscou, où ils étaient enterrés dans le cimetière de Novodevitchi. Au moment où l’Afrique du Sud est confrontée à une crise politique et économique, un rappel des luttes et des sacrifices passés n’est pas sans intérêt.
Alors que plus de 7000 délégués, ministres, chef d’entreprises, experts ont réfléchi sur l’avenir de l’industrie minière du continent africain à la grande Mining Indiba qui se tenait récemment dans la ville du Cap, Eskom avait bien du mal à maintenir une production électrique fiable, énergie vitale pour l’industrie minière. Dans son discours à la nation, le Président Zuma a fait de la question énergétique une priorité pour l’avenir de l’économie sud-africaine.
Le vingtième discours à la nation restera dans l’histoire parlementaire de l’Afrique du Sud, mais pas pour les bonnes raisons. Comme il l’avait annoncé, le parti de Julius Malema, les Combattants de la liberté économique, tout de rouge vêtu, a interrompu le discours présidentiel dès son début en demandant la parole, puis en la prenant sans attendre la réponse. Prévenue d’un désordre possible, la Présidente de l’Assemblée a demandé l’évacuation des fauteurs de trouble en faisant intervenir en plus du personnel du parlement, du personnel en civil. A la suite de l’échauffourée avec les élus de EFF, des membres du parti d’opposition DA ont quitté l ‘hémicycle. Le Président Zuma a finalement fait son discours devant une assemblée désertée par les élus de l’opposition.
André Brink était certainement un des écrivains sud-africains le plus connu en France où tous ses romans ont été traduits. Son engagement pour dénoncer le système d’apartheid avec la seule arme de l’écriture, nous rappelle combien la liberté d’expression est la pire ennemie des dictatures.
Le discours du 2 février 1990 du Président FW de Klerk entrait dans l’histoire en mettant fin à 48 ans d’un système totalitaire fondée sur la différence des races. Au mon de la race, une minorité pouvait mettre à l’écart, refuser tous les droits humains fondamentaux, exploiter, emprisonner, torturer ceux qui avaient une couleur de peau différente. C’était la fin d’un système, ce n’était pas la fin du racisme.
L’Anc a payé les frais des obsèques de Jackie Selebi, un vétéran de la lutte contre l’apartheid, qui a cédé aux sirènes de la corruption, a été condamné à quinze ans de prison et vient de mourir des suites d’une grave maladie à l’âge de 64 ans. Il a été inhumé le 31 janvier 2015 devant une foule nombreuse venue lui rendre hommage.
Le Ministre de la justice Michael Masutha vient d’annoncer qu’il refusait la libération de Clive Derby-Lewis, mais accordait la remise en liberté de Eugene De Kock et que la décision pour Ferdi Barnard serait prise plus tard. Tous les trois purgeaient des peines de prison à vie pour des meurtres commis sous le régime d’apartheid.
Les immenses réserves de gaz de schistes dans la région du Karoo attisent la convoitise des grands groupe pétroliers et la crise énergétique que traverse l’Afrique du sud peut amener le gouvernement à moins de prudence et à leur accorder les licences de prospection, puis d’exploitation en dépit des risques sérieux pour l’environnement et la santé.
Dans son article Ne pas réduire le racisme à l’apartheid, publié par South African Civil Information, Richard Pithouse, professeur de sciences politiques à Rhodes University, revient sur le fait que le racisme, qui a des aspects qui se perpétuent depuis le 17éme siècle, évolue dans le temps et l’espace. Ce qui était accepté en d’autres temps est jugé aujourd’hui outrancier, mais le racisme se coule dans d’autres formes de pensée et de façon de vivre plus subtiles mais qui n’en sont pas moins racistes.
Des scènes de violence et des scènes de pillage ont suivi la mort d’un jeune garçon tué par le propriétaire d’une petite boutique. Les personnes visées par ces violences et pillages étaient, comme en 2008, les résidents étrangers et leurs échoppes. Au-delà de la condamnation de ces actes criminels, beaucoup de commentateurs reviennent sur le racisme qui n’a pas disparu avec l’apartheid.
Pour satisfaire à la tradition qui veut que l’on fasse le bilan de l’année écoulée, avant de faire des vœux pour la suivante, disons le tout net : 2014 n’a pas été une bonne année pour l’Afrique du Sud. Les scandales se sont succédés dans un climat politique délétère et les festivités pour marquer les vingt ans de démocratie n’ont pas réussi à masquer les graves difficultés de la vie quotidienne pour des millions de Sud-Africains.
A la veille de la commémoration du premier anniversaire de la mort de Nelson Mandela, le rapport 2014 du Baromètre de la réconciliation en Afrique du Sud intitulé "Reflecting on Reconciliation : Lessons from the Past, Prospects for the Future » montre que le racisme institutionnel du système d’apartheid a laissé des marques profondes dans la population sud-africaine et que la construction d’une identité nationale est un processus complexe.
Aujourd’hui, le sida est en recul, mais le nombre de nouvelles contamination reste encore élevé. La maladie n’est pas encore complètement éradiquée et une relâche dans la vigilance, la prévention et l’accès aux soins serait catastrophique.Ce film documentaire retrace dix ans d’histoire de la lutte contre le sida en Afrique du Sud pour avoir accès aux médicaments.
La commission Farlam, du nom de son président, le juge Ian Farlam a terminé ses travaux après 300 jours d’audience. Le rapport final sera remis au Président Zuma au mois de mars 2015. Cette commission était chargée de faire la lumière sur la tragédie du 16 août 2012 quand 34 mineurs ont trouvé la mort dans des affrontements avec la police.
Cinq grandes compagnies minières, Anglo American South Africa, AngloGold Ashanti, Gold Fields, Harmony and Sibanye, viennent d’annoncer la création d’un groupe de travail pour trouver une solution globale pour la compensation des mineurs qui ont contracté silicose et tuberculose au fond des mines d’or.
Treatment Action Campaign , crée en 1993, continue sa lutte pour le droit à la santé. Avec ses 8000 bénévoles, ses 192 sections réparties dans sept provinces de l’Afrique du Sud, l’association apporte aide aux malades, fait des campagnes de prévention et d’information tout en menant une action militante pour l’accès aux soins pour tous les malades. Le droit à la santé pour tous, inscrit dans la constitution sud-africaine est le socle sur lequel repose l’action de TAC depuis sa création.
Pour lancer la campagne annuelle contre les violences faites aux femmes Susan Shabangu, la Ministre des femmes avait réuni les associations qui se battent sur le terrain pour apporter leur aide aux victimes et informer femmes et hommes sur ce sujet sensible. A leur grande surprise, il ne s’agissait pas d’une réunion de consultation, mais de la présentation d’un plan élaboré par les services du ministère. Mais ce qui a provoqué la colère des associations a été le discours étonnant de la Ministre, exhortant les hommes « à protéger les femmes et la société » pour les appeler à participer à la campagne.
L’effondrement d’un silo de stockage du charbon à la centrale de Majuba, dans la province de Mpumalanga, a gravement perturbé la production d’électricité du pays. Un plan d’urgence a été mis en place par la compagnie Eskom pour rétablir la situation. Mais cet incident grave montre à quel point l’Afrique du Sud doit mettre en œuvre rapidement un plan cohérent pour assurer la sécurité énergétique du pays.
La rupture annoncée depuis un an entre la centrale syndicale Cosatu et son plus gros syndicat, le Numsa, syndicat des métallurgistes, semble être imminente. La décision tant de fois annoncée, puis remise à plus tard, sera prise le 7 novembre prochain. Un nouveau paysage politique et un nouveau rapport des forces est en train de prendre forme en Afrique du Sud
L’affaire aura tenu en haleine l’opinion publique du monde entier pendant des mois. Rien des émotions de celui qui était dans le box des accusés n’a échappé aux caméras et aux téléspectateurs. Depuis sa mort, le 14 fevrier 2013, Reeva Steenkamp a été affublée du nom de « petite amie » du célèbre athlète, comme si sa mort était plus légère en utilisant cette expression qui évoque jeunesse, beauté et amours éphémères.
L’Afrique du Sud va marquer la Journée Mondiale de l’Alimentation par diverses initiatives. De multiples études montrent que si le pays peut facilement assurer sa sécurité alimentaire, il y a encore un Sud-africain sur quatre qui ne mange pas à sa faim.
Ces trois prénoms sont ceux de trois militants qui avaient fait de la lutte contre le système d’apartheid leur raison de vivre. Ils en sont morts. Dulcie September, représentante de l’Anc pour la France a été assassinée à la porte de son bureau parisien le 29 mars 1988, Anton Lubowski , militant de la Swapo en Namibie a été tué à la porte de sa maison à Windhoek le 12 septembre 1989 et Chris Hani, le dirigeant de l’Anc et secrétaire général du Parti communiste d’Afrique du Sud , a été abattu à quelques mètres de sa maison à Boksburg le 10 avril 1993.
Un nouveau directeur pour la SARB vient d’être nommé pour succéder à Gill Marcus. Tout le monde souhaite bonne chance au camarade Lesetja Kganyago et loue ses compétences, mais beaucoup doute de sa volonté de changer la politique économique du pays qui plombe la lutte contre le chômage, les inégalités et la pauvreté.
Trente organisations sud-africaines pour la justice sociale ont lancé un appel commun pour la dissolution de la Commission Seriti chargée de faire la lumière sur la corruption concernant les contrats d’armement pour la rénovation du matériel de l’armée sud-africaine. Des organisations internationales se sont jointes à cet appel.
Un groupe de cinq jeunes danseurs qui vous donnera l’énergie d’affronter l’hiver ! Ne manquez pas leur spectacle au théâtre Victor Hugo à Bagneux le jeudi 9 octobre à 20h30
En vingt ans de démocratie, les domestiques auraient pu espérer voir leurs conditions de vie s’améliorer, leur rôle social et économique reconnu à sa juste valeur. En dépit de quelques avancées au plan légal pour la reconnaissance de leurs droits, le constat est sans appel : toujours exploitées et mal payées par leurs employeurs blancs ou noirs.
Qui se soucie du Lesotho et de son coup d’état ? Pas les médias occidentaux, mais tous ses voisins de l’Afrique australe, en premier lieu l’Afrique du Sud qui compte sur les réserves en eau du petit royaume montagnard pour approvisionner sa riche province du Gauteng et pour faire tourner ses mines et industries, étancher la soif de ses grandes villes et prévenir une éventuelle sécheresse dont la menace n’est jamais loin.
Le scandale de la propriété de Nklanda du Président Zuma a pris des proportions qui mettent en jeu les institutions mêmes de l’Etat. Après l’incident grave provoqué au Parlement par les élus du parti EFF de Julius Malema, un bras de fer est engagé entre le Président Zuma et la médiatrice de la République, Thuli Madonsela.
Le Président du Zimbabwe , Robert Mugabe, qui va assurer la prochaine présidence de la Sadc, la Communauté de développement de l’Afrique australe qui regroupe quinze pays, a accueilli les 17 et 18 août 2014, le 34ème sommet de l’organisation régionale dans son pays. Dans son discours, il n’a pas manqué d’appeler à plus de coopération et à ne pas compter sur les financements extérieurs, si la Sadc veut garder sa liberté d’action.
Il y a deux ans, le 16 août 2012, la police tirait sur les mineurs grévistes qui demandaient des augmentations de salaires. La Commission Farlam chargée de faire la lumière sur cette tragédie s’embourbe et les familles des victimes ont manifesté et exprimé leur douleur en allant manifester devant le siège de la Commission jeudi 13 août.
Le 9 août 1956, 20 000 femmes sud-africaines venues de tout le pays se sont réunies dans les jardins entourant les bâtiments du gouvernement pour accompagner leurs dirigeantes qui déposaient des milliers de pétitions collectées pendant près d’un an pour demander l’annulation de la loi imposant aux femmes noires le port du « pass ». Cette date est devenue la journée de la femme sud-africaine, mais au-delà de la commémoration que signifie être femme aujourd’hui en Afrique du Sud ?
Après quatre semaines de grèves, les métallurgistes ont massivement accepté les propositions d’augmentation de salaires négociées entre leur syndicat, NUMSA et le patronat. Mais la question de la législation du travail est clairement posée par le gouvernement après deux grèves qui ont gravement affecté l’économie sud-africaine.
Les grèves longues et souvent violentes se répètent depuis des mois dans des secteurs clés de l’économie sud-africaine : les mines et la métallurgie. Elles sont les révélateurs de la plus flagrante des contradictions d’une démocratie chèrement gagnée : les inégalités se creusent et les salaires des travailleurs non qualifiés ou semi qualifiés restent des salaires de survie.
A un jour près, deux hommes d’exception sont à l’honneur : le 18 juillet marque l’anniversaire de la naissance de Nelson Mandela et le 19 juillet celui du départ de Gandhi d’Afrique du Sud. Ces deux grandes figures, emblèmes de la lutte contre l’oppression coloniale et les injustices qu’elle génère, ont jeté une lueur d’espoir dans un siècle de désastres guerriers.
Après plus d’une année d’enquête dans quatre bidonvilles sur l’accès à des toilettes et des installations sanitaires qui respectent la dignité de leurs usagers, le HRC est arrivé à une conclusion très sévère pour la ville du Cap, accusée de violation des droits à l’égalité, la dignité et la santé des habitants
L’audition de l’ancien ministre de la police par la Commission Farlam qui doit faire la lumière sur le massacre du 16 août 2012 quand la police a ouvert le feu sur des mineurs en grève, faisant 34 morts, va peut-être révéler la part de responsabilité du gouvernement. La confrontation de Nathi Mthethwa, l’ancien ministre et de l’avocat des familles des victimes, Dali Mpofu a donné lieu à des échanges très vifs.
Le Festival de Grahamstown est l’un des grands moments culturels pour l’Afrique du Sud et pour le continent africain. Pendant onze jours, du 3 au 13 juillet, plus de 2500 spectacles vont marquer le 40ème anniversaire de ce festival qui mêle théâtre, danse, arts plastiques, music, film, jazz et bien d’autres surprises.
Après cinq mois de grève, les mineurs dans les mines de platine vont reprendre le travail en ayant obtenu des résultats substantiels. Cette grève a aussi changé les rapports de force dans le monde du travail et montré le besoin d’un véritable changement pour les plus pauvres, le besoin de mettre vraiment fin à l’apartheid.
Αprès les élections, le Président Jacob Zuma a prononcé le traditionnel discours sur l’Etat de la Nation pour indiquer les grandes orientations de son nouveau gouvernement. La transformation économique a été au cœur du discours.
La médiation du Ministre des mines n’y a rien fait : mineurs et patronat restent sur leurs positions. Après cinq mois de grève, des familles sans ressources, au moins cinq mineurs tués, un impact négatif sur l’économie du pays, quelle issue à ce conflit sans précédent ?
Epainette Mbeki s’est éteinte après une courte hospitalisation. Elle rejoint le Panthéon des femmes sud-africaines qui ont fait l’histoire de l’Afrique du Sud par leur constante lutte opiniâtre contre l’injustice et leur engagement auprès des pauvres et des opprimés.
Le nouveau ministre des mines en intervenant dans le conflit des mines de platine met la crédibilité du gouvernement en jeu. L’enjeu est national et si le travail reprend, le secteur minier ne pourra pas faire l’économie d’une révision de son fonctionnement et la hiérarchie des salaires dans tous les secteurs sera à revoir.
Après les élections, la prestation de serment des nouveaux députés, l’investiture du président et l’annonce de son nouveau gouvernement, l’Afrique du Sud a épuisé son calendrier électoral et post-électoral. Il lui reste à se mettre au travail pour répondre aux attentes des citoyens qui veulent encore et toujours « une vie meilleure pour tous ».
Comme Florence Nightingale, elle a soigné les soldats de l’armée britannique pendant la catastrophique guerre de Crimée de 1854 à 1856 qui a fait 240 000 morts. La journée internationale des infirmières commémore chaque année au mois de mai la mémoire de la célèbre infirmière britannique, mais jamais celle de Mary Seacole.
La grève qui dure depuis près de quatre mois dans les mines de platine autour de Marikana est une grève inhabituelle, non pas tant par sa longueur que parce qu’elle pose les problèmes de la dignité des mineurs, plus qu’aucune autre grève ne l’avait encore fait.
Un climat très tendu règne dans les mines de platine de la province du Nord-Ouest où trois mineurs au moins ont trouvé la mort. Les forces de police ont été renforcées autour de Rustenberg en prévision de heurts possibles entre les grévistes et ceux qui veulent reprendre le travail.
La Commission électorale indépendante a proclamé les résultats définitifs des élections de 2014. L’Anc devance largement ses adversaires, mais l’Assemblée nationale offre un paysage nouveau avec une opposition plus importante : l’arrivée de 25 élus du parti de Julius Malema, Economic Freedpm Fighters, et une Alliance démocratique renforcée avec 89 élus.
Après les derniers grands meetings électoraux, le pays va vivre les cinquième élections démocratiques de son histoire. Le parti au pouvoir, l’Anc, part grand favori, mais le climat politique n’est plus ce qu’il était il y a vingt ans et le climat social est alourdi par la grève des mineurs de platine qui n’en finit pas.
Il y a vingt ans les premières élections libres donnaient enfin à chaque Sud-africain le droit de vote, premier pas pour construire une nation qui se veut unie, démocratique, non-raciale et non-sexiste. A la veille de nouvelles élections, chacun essaie de faire le bilan et tous d’affirmer qu’il y a encore de nombreux défis à relever.
Cet article de Rebecca Davis sous le titre Coughing for Gold est paru dans The Daily Maverick et a été repris par nos amis britanniques d’ Actsa.Les extraits traduits ici montrent les conditions de travail et de vie des mineurs dans la province du Cap oriental, conditions qui n’ont guère évolué et qui sont la toile de fond du drame de Marikana, quand la police a tiré sur les mineurs qui manifestaient pour demander des augmentations de salaires.
Le secrétaire général du Cosatu qui a retrouvé son poste après une décision de justice est toujours pris dans la tourmente qui agite les relations de l’Anc et de la centrale syndicale. Le Numsa et huit autres syndicats du Cosatu ont annoncé qu’ils ne feraient pas campagne pour l’Anc aux élections du 7 mai 2014, et les dernières déclarations de Z.Vavi ne semblent pas satisfaire ceux qui l’ont soutenu dans ses démêlés avec la direction du Cosatu.
La question énergétique est l’une des plus épineuses pour l’Afrique du Sud. Le géant industriel africain a besoin d’énergie pour répondre aux besoins de ses citoyens et pour son développement économique. Le pays riche en charbon l’utilise massivement dans ses centrales, mais les énergies fossiles sont très polluantes. Comment alors produire plus et polluer moins ?
Pour les prochaines élections, Treatment Action Campaign(TAC) a envoyé un questionnaire pour savoir quel serait la politique menée par les différents partis candidats en ce qui concerne la sante et plus particulièrement la lutte contre la pandémie du sida. Avec plus de six millions de personnes infectées, l’Afrique du Sud n’en a pas fini avec la maladie.
Les mineurs de platine sont en grève depuis le 23 janvier et aucun indice de résolution du conflit n’est perceptible. Le patronat envisage de fermer les mines les moins rentables et les mineurs en grève n’ont plus les moyens de nourrir leurs familles. Une impasse lourde de conséquence à quelques semaines des élections.
A moins de deux mois des élections, l’Anc voit les nuages s’accumuler au-dessus de sa tête. Le rapport Nklanda n’est pas le seul motif d’inquiétude pour le parti au pouvoir, la détérioration du climat social, la lutte de factions au sein de la Cosatu , la montée d’un populisme qui joue avec la déception des laissés pour compte, vont peser dans le choix des électeurs. Mais l’absence d’une opposition crédible donnera certainement encore une fois la victoire à l’Anc.
La médiatrice a livré les conclusions de son rapport au public : le Président Zuma devra rembourser une partie de l’argent public utilisé pour améliorer sa résidence de Nklanda. Inflexible devant les pressions, Thuli Madonsela, met le droit constitutionnel au service des citoyens et se révèle la garante des institutions.
La liste des candidats aux élections du 8 mai 2014 vient d’être rendue publique et sur les deux cents noms quelques-uns font sourciller le comité d’éthique qui réunit douze vétérans de la lutte et vieux sages.
La grève dans les mines de platine sud-africaines dure depuis plus de cinq semaines. La revendication des mineurs pour des salaires qui leur permettent de vivre correctement risque de finir par une reculade et de nombreuses frustrations.
L’idée d’un nouveau parti anticapitaliste fait son chemin et pourrait devenir une réalité dans les mois à venir après la fracassante déclaration du syndicat des métallurgistes de ne pas faire campagne et de ne pas appeler à voter pour l’Anc aux prochaines élections.
Alors que neuf mineurs ont trouvé la mort dans une mine d’or, que les mineurs des mines de platine sont en grève, que la tragédie de Marikana est dans tous les esprits, The Mining Indaba, la conférence du patronat et du gouvernement dans la ville du Cap a été accompagnée par des manifestations de la société civile.
En moins d’un mois, les manifestations des habitants des townships se sont soldés par au moins six mort par balles. Une commission d’enquête sur le fonctionnement de la police dans le township de Khayelitsha met en lumière l’incompétence et la corruption des policiers. Le public n’a plus confiance dans la police censée lui assurer la sécurité.
Deux femmes viennent de bouleverser le paysage électoral sud–africain : Helen Zille, dirigeante de l’Alliance démocratique vient d’annoncer la candidature en tête de liste pour les prochaines élections de Mamphela Ramphele, fondatrice du nouveau parti Agang. L’une est blanche, l’autre est noire, ensemble elles représentent la plus sérieuse opposition à l’Anc, mais nul ne sait si ce mariage sera approuvé par les électeurs.
Les trois principales mines de platine d’Afrique du Sud sont régulièrement touchées par des grèves. La dernière a démarré le jeudi 23janvier et se poursuit alors que des discussions avec tous les partenaires vont durer trois jours du 27 au 29 janvier 2014. Les revendications de salaires et de conditions de travail ne sont pas les seuls enjeux de ces conflits.
Les groupes pharmaceutiques veulent s’opposer à l’adoption d’une nouvelle directive sur la propriété intellectuelle par le gouvernement sud-africain qui réduirait le coût des médicaments, mettant ainsi en danger l’accès aux médicaments pour les populations les plus vulnérables. Le cheval de Troie de cette initiative dangereuse est piloté par IPASA, l’Association sud-africaine pour l’initiative pharmaceutique.
Comme il est de tradition, le Président Zuma a célébré le 102eme anniversaire de l’ANC par un discours qui se veut à la fois un rappel des progrès accomplis au cours de la dernière année et une feuille de route pour l’année à venir. Mais 2014 est une année exceptionnelle car elle sera l’année du bilan des vingt ans de gouvernement démocratique dirigé par l’Anc depuis 1994 et celle des élections.
Les résultats du « matric » , l’équivalent de notre baccalauréat, sont largement commentés dans la presse et si tout le monde félicite les nouveaux bacheliers,cette année le taux de réussite est de 78,2%, la course à l’emploi reste le défi majeur dans un pays où un jeune sur trois reste à la porte du monde du travail.
La presse sud-africaine ne faillit pas à la tradition des prévisions pour l’année à venir. L’avis est unanime : 2014 sera une année riche en événements majeurs pour le pays et la tenue des élections pour le printemps 2014 est en tête de liste.
A l’issue d’un congrès extraordinaire, le Numsa, le syndicat des métallurgistes, clarifie ses positions envers le parti au pouvoir, annonce qu’il ne fera pas campagne pour l’Anc en 2014 et lance le projet d’un nouveau parti du travail.
Après les funérailles de Nelson Mandela, le 16 décembre est un jour férié pour les Sud-Africains, le Jour de la Réconciliation. A cette occasion une statue de Nelson Mandela de 9 mètres de haut, érigée devant le siège du gouvernement, Union Buildings à Pretoria, a été dévoilée par le Président Zuma.
Les hommages à Nelson Mandela qui s’est éteint le 5 décembre 2013 à l’âge de 95 ans se multiplient avant son inhumation dimanche 15 décembre à Qunu, le village de son enfance heureuse, où il reposera auprès de trois de ses enfants. Cette ultime cérémonie marquera la fin du deuil national de dix jours.
Le monde entier pleure la disparition d’un géant dont le courage, la ténacité et l’intelligence ont incarné la lutte et la victoire du peuple sud-africain sur un système qualifié de « crime contre l’humanité ». Les messages affluent et nous avons choisi de donner ici celui d’Andrew Mlangeni, un de ses compagnons de lutte, condamné comme Mandela à la prison à vie au procès de Rivonia.
En Afrique du Sud 2,4 millions de malades reçoivent les anti rétroviraux qui leur permettent de vivre, le programme le plus important au monde, mais ce programme risque d’être mis à mal par un manque de médicaments accessibles en ville comme dans les zones rurales.
L’annonce de la démission soudaine du président du Numsa, le syndicat des métallurgistes, renforce les spéculations sur un éclatement possible du Cosatu à quelques mois des élections de 2014.
Quand on est pauvre et illettré, le recours au crédit est le plus court chemin pour plonger un peu plus dans la pauvreté. Le système de la retenue sur salaire laisse un grand nombre de familles sans un sou pour vivre dès le début du mois. Les mineurs sont les grandes victimes de ces requins du prêt, un système qui est un baril de poudre pour la société sud-africaine.
A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, Act Up-Paris organise une projection gratuite de “TAC, taking HAART”, un documentaire de Jack Lewis sur le combat pour l’accès aux médicaments antirétroviraux en Afrique du Sud (soutenu par RENAPAS).
Doris Lessing, auteure prolifique était une touche à tout de génie : romans, nouvelles, essais, science fiction, autobiographie, qui explorent les rapports humains, les rapports sociaux, les fractures et drames du siècle dernier. Doris Lessing refusait toute catégorisation de son œuvre et c’est avec ironie qu’elle accueillit sa nomination au Prix Nobel de littérature en 2007.
La force tranquille du Protecteur du citoyen, Thuli Madonsela, a fait reculer les ministres qui avançaient la clause de la sécurité du chef de l’état pour retarder la publication de son rapport sur les dépenses de rénovation de la résidence de Jacob Zuma , dans le Kwazulu Natal.
En dépit de la loi qui a été adoptée au parlement, le Cosatu ne baisse pas les bras pour s’opposer au péage autoroutier électronique entre Johannesburg et Pretoria. Des actions sont prévues dans tout le pays car la plate-forme d’action est élargie à d’autres revendications.
Les saisons croisées culturelles France-Afrique du Sud battent leur plein et vous offre un vaste choix de spectacles pour passer un automne de dépaysement et de découvertes. L’Afrique du Sud regorge de talents nouveaux et son passé tourmenté à inspirer bien des artistes. Entre littérature, danse, musique, théâtre, cinéma, arts plastiques vous n’aurez que l’embarras du choix.
La campagne électorale n’est pas ouverte, mais c’est déjà les grandes manœuvres de séduction des électeurs par les partis bien établis, au pouvoir ou dans l’opposition, comme par les nouveaux venus dans le paysage électoral. Avant de convaincre les électeurs par un programme, il faut d’abord les convaincre de s’inscrire sur les listes électorales, une tâche essentielle auprès des jeunes.
Les ressources minières sont l’épine dorsale de l’économie sud-africaine et tout ce qui touche à l’industrie minière doit être abordée avec sagesse et précaution alors que le secteur et l’opinion publique ne sont pas encore pas remis du traumatisme du drame de Marikana. La nouvelle législation attendra donc la nouvelle rentrée parlementaire.
Les dernières statistiques sur l’emploi montre une très légère embellie : le chômage a très légèrement diminué ce dernier trimestre et serait passé de 25, 6% à 24, 7 %. Mais les chiffres montrent aussi que le grave problème du chômage des jeunes n’a toujours pas trouvé de solution.
La reprise de la guerre civile entre le Frelimo au pouvoir et l’opposition rebelle de la Renamo est-elle une hypothèse crédible ? De l’avis de nombreux analystes, l’hypothèse est douteuse car « les combattants sont vieux et leurs fusils aussi », ce qui n’empêche pas de chercher à comprendre pourquoi la Renamo veut mettre à un terme à l’accord de paix qui date de 1992.
Le voyage du Président Hollande en Afrique du Sud a été une réussite commerciale : de nombreux et juteux contrats ont été signés, le président français a aussi fait sienne la politique du « a better life for all » et soutenu ouvertement la politique du BBBEE, la discrimination positive, mise en place par le gouvernement sud-africain.
Le Cosatu ne baisse pas les bras et annonce une journée d’action contre le péage sur l’autoroute reliant Johannesburg à Pretoria, alors que la mise en service des portiques électroniques doit commencer dès la fin de l’année.
Un sommet s’est récemment tenu pour faire le point sur les résultats de la politique du Black Economic Empowerment , devenu un peu plus tard, Broad Based Economic Empowerment qui a pour ambition de donner à la population « historiquement désavantagée » accès au pouvoir économique et à la transformation de la société sud-africaine. Force est de constater que cette politique n’a pas été à la hauteur de ses ambitions et à la suite du sommet des pistes nouvelles ont été suggérées, comme celle de Date Mc Killey, exposée dans un article publié par Sacsis.
Neill Agett fait partie de ces Sud-africains blancs qui ont choisi de lutter contre l’apartheid au lieu de profiter des avantages que le système leur offrait. Arrêté, torturé, il fut retrouvé pendu dans sa cellule. La police conclut à un suicide. Ses tortionnaires n’ont jamais été poursuivis.
Le FMI vient de publier un rapport sur l’économie sud-africaine qui recommande au gouvernement de freiner les actions et mouvements des syndicats qui seraient la cause de la pauvreté, des inégalités, du manque de compétitivité, etc. Dit en termes plus crus, le gouvernement doit imposer une cure d’austérité aux travailleurs pour relancer son économie.
L’Afrique du Sud vient d’augmenter les taxes pour les poulets d’importation afin de préserver la production locale et d’assurer l’apport en protéine animal de la population la moins fortunée. Pour le Ministre du commerce et de l’industrie, cette mesure conforme aux règles de l’Omc est une forme de « soutien au secteur productif de l’agroalimentaire local ».
Dans un article publié par The South African Civil Society Information Service, le chercheur Frank Meintjies, à travers des exemples concrets, montre comment les pauvres élaborent des stratégies de survie qui sont à prendre en compte dans tout plan d’aide élaboré par les gouvernements ou les organisations caritatives.
Si la presse regorge d’articles sur la corruption, la violence, les difficultés économiques et politiques en Afrique du Sud, rares sont les articles qui rendent hommage à la vigilance citoyenne des Sud-Africains. Et pourtant, pas un jour ne se passe sans que des organisations de citoyens sonnent l’alarme sur ce qu’ils considèrent comme une atteinte à leurs droits inscrits dans la constitution de leur pays.
En attendant le rapport de la Commission Farlam qui doit faire la lumière sur le drame de Marikana et les responsabilités de chacun, deux ouvrages, permettent d’avoir une idée des conditions de vie des mineurs et de leurs familles.
Après la suspension de Zwelinzima Vavi de son poste de secrétaire général du Cosatu, le recours au tribunal pour décider de la validité de la mesure disciplinaire fait courir le risque d’une fracture de la centrale syndicale et d’un affrontement entre factions qui auront des répercussions pour les prochaines élections de 2014.
Cette année, la saison des grèves dans le secteur minier ne concerne pas seulement les augmentations de salaires, mais tout le fonctionnement des mines sud-africaines qui n’a guère évolué depuis le temps de l’apartheid, même si le gouvernement de l’Anc a élaboré un nouveau code minier. La tragédie de Marikana a été le révélateur d’un profond malaise dans ce secteur vital pour l’économie sud-africaine.
La région du Karoo est l’objet de la convoitise de la compagnie pétrolière Shell qui veut exploiter les énormes gisements de gaz de schiste. Le gouvernement pourrait autoriser l’exploitation, mais la population locale s’oppose à la destruction de son mode de vie dans un environnement exceptionnel.
L’hiver austral est une saison particulièrement chaude sur le plan social. Le mois d’août est traditionnellement le mois des négociations salariales entre patronat et syndicats et ces derniers appellent à la grève pour soutenir les revendications. L’année 2013 suit la tradition mais sur fond de mécontentement profond du monde ouvrier et de divisions syndicales.
A l’initiative du Conseil Régional d’Ile-de-France, le Festival d’Ile de France propose chaque année, aux mois de septembreet d’octobre, une trentaine de concerts dans des lieux du patrimoine francilien. Sa programmation variée, articulée autour d’une thématique forte, présente des musiques classiques,du baroque à la création contemporaine, des musiques du monde et des musiques électroniques, avec bien souvent des passerelles entre ces répertoires.
Les commémorations du massacre de Marikana ont eu lieu sans incidents et sans représentants du gouvernement, de l’Anc ou du Cosatu ; le Président Jacob Zuma a fait une déclaration deux jours avant la cérémonie appelant à l’apaisement. Mais le climat reste tendu dans cette période de négociations salariales alors que la commission Farlam chargée de faire la lumière piétine faute de moyens et que les divisions syndicales et politiques s’affichent ouvertement.
Le comité exécutif du Cosatu a tranché : le secrétaire général Zwelinzima Vavi est suspendu de ses fonctions. Cette sanction met à nu les dissensions au sein de la centrale syndicale et met aussi l’avenir de l’alliance tripartite Anc, Cosatu et Sacp en question un an avant les élections générales de 2014
Pour rendre hommage à celles, qui le 9 août 1956 ont marché sur les bâtiments gouvernementaux à Pretoria pour déposer des milliers pétitions collectés dans tout le pays pour demander l’abolition des « pass » pour les femmes, cette journée est devenue journée nationale des femmes en Afrique du Sud. Commémorations, discours vont se succéder tout le long du mois. La place des femmes dans la vie politique sud-africaine est remarquable, mais elle ne suffit pas à effacer les vieux relents de patriarcat et machisme toujours trop présents.
Ce film documentaire retrace dix ans d’histoire de la lutte contre le sida en Afrique du Sud. Contactez l’association pour le commander ou organiser une projection publique.
Mais qui donc était Marc Rich ? Disparu en juin 2013, la presse française a peu fait cas de sa mort, au contraire de la presse anglo-saxonne. Pourtant ce richissime homme d’affaires, champion de la fraude fiscale et grand pourvoyeur de pots de vin mérite qu’on s’attarde un peu sur son passé florissant, mais peu recommandable.
Alors que le secteur minier connait une période difficile avec des cours en chute et des grèves sauvages, les patrons des grands groupes miniers continuent à s’octroyer salaires , primes et bonus par millions et à augmenter les salaires des mineurs d’un petit 5%. Tous les ingrédients pour une explosion sociale sont rassemblés.
La Commission Farlam, du nom du juge chargé de mener l’enquête sur le massacre de Marikana, n’a pas les moyens financiers à la hauteur de sa tâche et la vérité sur le déroulement exact des événements qui ont entraîné la mort de 44 personnes risque d’avoir du mal à voir le jour.
Rivonia est une banlieue chic de Johannesburg, mais en juillet 1963, c’était encore le veld avec une ferme, Liliesleaf Farm, qui est entrée dans l’histoire comme un haut lieu de la lutte contre le système d’apartheid. Le 11 juillet 1963, une descente de police décapita la direction de l’Anc, de son aile armée MK et la direction du Parti communiste, déjà interdit depuis 1950. Rivonia, c’est aussi le procès qui a condamné Nelson Mandela et 7 autres dirigeants à la prison à vie : Walter Sisulu, Govan Mbeki, Andrew Mlangeni, Raymond Mhlaba, Ahmed Kathrada, Elias Motsoaledi et Denis Goldberg.
Le président Zuma vient de procéder à son quatrième remaniement ministériel à quelques mois des prochaines échéances électorales. Les commentaires qui ont suivi ces départs et ces arrivées de ministres vont de la satisfaction à l’étonnement et à la déception.
Le projet de centrale au charbon, Medupi, ne pourra pas commencer à fonctionner à la fin de l’année 2013, mais si tout va bien, pas avant le milieu de l’année 2014. De retard en retard, de malfaçon en malfaçon, de grève en grève sur le chantier, ce méga projet risque de coûter très cher à l’Afrique du Sud.
Un document de onze pages qui a pour ambition de ramener le calme dans le secteur minier a été signé par les protagonistes, patronat, gouvernement et syndicats, à l’exception du syndicat Amcu, qui demande plus de temps de réflexion et un mandat clair de ses adhérents avant d’apposer sa signature.
Lundi 1er juillet à 21h à l’espace municipal Jean Vilar Projection du film « Au nom de la liberté » de Joël Calmettes
Le mois de juillet est le mois des négociations salariales, un mois turbulent où les syndicats vont souvent appel à la grève pour soutenir leurs demandes. Cette année, où l’ombre du drame de Marikina, est loin de s’estomper, les demandes des hausses de salaire des mineurs peuvent paraître exorbitantes, mais elles s’inscrivent dans un contexte d’inégalités des revenus qui les justifient.
La génération des Sud-africains nés après la fin de l’apartheid, ceux qu’on appelle les « born-free » vont voter pour la première au printemps 2014. Tous les partis convoitent leurs votes, mais nul ne sait pour le moment où ira leur choix.
Depuis la colonisation, les Européens n’ont eu de cesse d’accaparer les terres des populations d’Afrique du Sud. Les Lois sur la Terre de 1913 ont définitivement affirmé le droit des Européens sur la terre africaine créant une société fondée sur l’asservissement et la dépossession de la majorité noire par la minorité blanche. La question de la terre, de la réforme agraire, de la restitution des terres est l’un des chantiers du gouvernement démocratique qui a pris un retard considérable.
Le secteur minier, un des piliers de l’économie sud-africaine va mal depuis des années et le drame de Marikana avec ses morts et ses blessés a révélé au grand jour un malaise profond. Pour tenter de revivifier sur des bases plus équitables ce secteur essentiel, le Président Zuma a chargé son second, le vice président Kgalema Motlanthe de réunir tous les acteurs pour trouver un terrain d’entente et rétablir la vitalité de ce secteur clé de l’économie du pays.
Le Cosatu a depuis des mois fait de l’interdiction totale du travail intérimaire son cheval de bataille ce qui a provoqué des frictions avec le gouvernement, mais des députés de l’Anc au cours du travail de la commission parlementaire pour une révision de la loi sur le travail ont finalement pris position pour cette interdiction, à la grande fureur de l’opposition et du patronat.
Des élections libres et justes vont-elles enfin permettre aux citoyens du Zimbabwe de choisir librement leurs représentants ? La question n’a pas encore de réponse car le sommet de la Sadc a été reportée à cause de l’indisponibilité de Robert Mugabe à la date prévue.
Depuis des mois, les mines sud-africaines sont affectées par des grèves spontanées et illégales, des actes de violence ont fait au moins une cinquantaine de morts depuis le massacre de Marikana en août 2012. Les appels au calme et à la raison des autorités ne semblent guère avoir d’effet.
La Ministre de l’éducation vient d’annoncer qu’il manquait près de 20 000 enseignants. Les zones les plus touchées sont les zones rurales et le ministère pense à rendre obligatoire un passage dans une école de campagne pour les nouveaux enseignants. Mais la crise de l’éducation exige plus que cela pour répondre aux besoins de la population et du pays.
Le climat dans les mines sud-africaines devient de plus en plus électrique après la réunion du comité central du Num, l’ouverture des négociations salariales dans le secteur minier et une situation plus que volatile dans les mines de platine de la région de Rustenberg.
Dans un communiqué de presse le Cosatu explique pourquoi et comment il va avec d’autres forces citoyennes organiser des manifestations de masse contre l’introduction du péage routier dans la province du Gauteng. La mobilisation va commencer dès le 24 mai 2013 et se poursuivre jusqu’à ce que le gouvernement renonce à ce projet.
Au cours d’une conférence de presse, entouré de plusieurs ministres, le Ministre de la Jeff Radebe a lu le rapport sur l’enquête menée à sa demande sur le scandale de l’utilisation d’une base militaire pour faire atterrir l’avion qui transportait les invités au mariage de la fille du richissime hommes d’affaires.
La tension dans le secteur des mines de Rustenberg reste forte, même après le retour des mineurs de Lonmin au travail. Le massacre de Marikana qui reste dans les esprits, les licenciements attendus dans les mines et la période des négociations salariales pourraient faire un mélange explosif dans les jours à venir.
Pour le centenaire de Gérard Sekoto, le Wits Art Museum à Johannesburg propose jusqu’au 2 juin, une exposition exceptionnelle des œuvres du maître sud-africain, né à Bostshabelo et qui a vécu en France de 1947 à 1993, où il est mort à Nogent Sur Marne.
Le dernier chiffre officiel du nombre de chômeurs en Afrique du Sud est de 4,6 millions de personnes, soit 100 000 de plus qu’à la fin de l’année 2012. Officiellement le taux de chômage est de 25,2%, mais si l’on accepte la définition élargie d’un chômeur à celui qui a abandonné tout espoir de trouver un emploi, le taux grimpe à 36,7 % , le plus élevé depuis 2008.
La nouvelle de l’atterrissage d’un avion privé sur une base militaire a provoqué un tollé dans toute la classe politique de l’Anc au Freedom Front + qui dénoncent la dilapidation des fonds publics et une atteinte à la sécurité du pays par un ami proche du Président Zuma
Pas moins de 25 cortèges et rassemblements sont prévus dans toute l’Afrique du Sud pour le 1er mai. Les manifestants se ressembleront sous le mot d’ordre : une classe ouvrière unie pour une transformation économique radicale.
La Journée de la liberté qui commémore la tenue le 27 avril 1994 des premières élections libres en Afrique du Sud qui allaient donner à l’Anc une majorité confortable et conduire Nelson Mandela à devenir le premier président noir de la République d’Afrique du Sud a un goût amer, car la veille le Parlement a adopté une nouvelle loi sur la presse que beaucoup dénoncent comme une atteinte à la liberté.
Plus de 25000 enseignants sont attendus dans les rues de Pretoria et du Cap ce mercredi 24 avril. Ils marcheront pour demander la démission de la Ministre de l’éducation et de son directeur, qui ont accumulé les scandales et les erreurs depuis des mois au détriment des élèves et des enseignants.
Dans le dernier numéro de Umzebenzi, Jeremy Cronin essaie d’y voir plus clair dans la polémique que Trevor Manuel a soulevé en disant que l’apartheid n’était pas responsable de tout ce qui ne va pas aujourd’hui en Afrique du Sud. En utilisant, avec beaucoup de malice, l’actualité de la mort de la championne du libéralisme, il fouille le passé tragique de son pays sans excuser les erreurs des dirigeants depuis 1994.
Les syndicats en Afrique du Sud ont toujours joué un grand rôle dans la vie sociale, économique et politique du pays. Réprimés au temps de l’apartheid, ils n’ont jamais baissé les bras devant l’oppression et aujourd’hui confrontés au défis économiques de l’après apartheid, il se veulent les champions des pauvres et des travailleurs, mais en ont-ils encore les moyens ?
Il y a 25 ans Dulcie September, représentante de l’African National Congress, le mouvement de libération de Nelson Mandela, tombait sous les balles d’un tueur en ouvrant la porte de son bureau parisien. Les raisons de ce meurtre ne sont, à ce jour, toujours pas clairement élucidées et la justice a clos le dossier.
Il y aura bientôt 20 ans que le régime d’apartheid a été remplacé par un gouvernement élu au suffrage universel et l’héritage du passé reste toujours l’excuse pour ce qui ne va pas bien en Afrique du Sud. Trévor Manuel, Ministre du Plan, vient d’exprimer sa lassitude devant cette excuse trop facile au cours d’une réunion des grands serviteurs de l’Etat et sa diatribe a fait des vagues.
La mort de treize soldats sud-africains dans la bataille de Bangui soulève de multiples questions sur la nature de leur mission et la légitimité de leur présence en Centrafrique. La décision de rapatrier 168 soldats, rapatriement non confirmé officiellement par les autorités militaires, ne fait qu’alimenter les spéculations sur la responsabilité du gouvernement sur la mort de ces soldats. Pour qui et pourquoi sont-ils morts ?
Avant le sommet des pays Brics, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, qui s’ouvre le 26 mars à Durban, les syndicats de ces pays émergents ont fait entendre leur voix dans un forum qui a permis de faire le point sur les besoins sociaux des travailleurs de ces pays et qui pourrait peser sur des décisions qui concernent toutes les populations lde ces pays
Medupi, la plus grande centrale au charbon au monde qui devait permettre à l’Afrique du Sud de résoudre une grande partie de ses problèmes d’approvisionnement énergétique doit faire face à une avalanche de retards et de problèmes techniques.
Depuis qu’en 1989 il avait, dans un revirement spectaculaire, fait des révélations sur les crimes commis au nom de l’apartheid, sa vie ne valait pas cher et pourtant, Dirk Coetze, le tueur repenti est mort dans un lit d’hôpital le mercredi 6 mars 2013, des suites d’un cancer.
Le plus puissant syndicat des enseignants exige la démission immédiate de Ms Angie Motshekga, Ministre de l’éducation, il y a quelques jours le syndicat avait demandé le renvoi du directeur-général Bobby Soobrayan. Dans un communiqué cinglant le syndicat énumère les bourdes et les provocations de leur ministère de tutelle et menace de cesser toute activité en dehors des stricts horaires d’enseignement.
Qui veut éliminer le secrétaire général du Cosatu ? La question reste sans réponse, mais les accusations de corruption et les menaces de mort dont il est victime montrent que ses ennemis sont prêts à l’abattre, au moins politiquement.
L’Afrique du Sud connaît de sérieux problèmes d’approvisionnement en énergie et Eskom , le fournisseur national a mis en route la construction de centrales à charbon pour éviter de futures coupures d’électricité, catastrophiques pour l’économie du pays. La construction de la centrale de Medupi a pris du retard à cause de grèves à répétition et ces dernières semaines le chantier est devenu le siège de rivalités syndicales.
Le plan national de lutte contre la pandémie du sida en Afrique du Sud a mis un frein sérieux à la propagation de la maladie et a amélioré la qualité et l’espérance de vie des malades. Mais la vigilance reste toujours à l’ordre du jour et l’association Treatment Action Campaign reste en alerte pour faire reculer toujours plus la maladie.
Les actes de violences contre les femmes : viols, tortures, meurtres font l’actualité sud-africaine au point de faire passer à l’arrière plan les discours politiques, l’agitation sociale et les grèves dans des secteurs vitaux comme les mines et l’agriculture. En recoupant plusieurs études sur ce phénomène, des chercheurs font remonter les racines de ce mal dans l’histoire tourmentée de ce pays.
Mamphela Ramphele vient de lancer une « nouvelle plate forme politique » Agang en attendant de lancer un nouveau parti pour les prochaines élections de 2014.Tous les partis ont souhaité la bienvenue au petit nouveau qui veut entrer dans l’arène politique et ne cache pas ses ambitions de se mesurer aux plus gros.
La tragique affaire Pretorius a mis au second plan le traditionnel discours sur l’état de la nation, prononcée par le Président Zuma et qui marque la rentrée parlementaire et la rentrée politique du pays.. Le pays attendait plus de pugnacité de la part du président et des pistes réelles pour trouver des solutions aux problèmes du pays dont le président s’est très souvent contenté d’en dresser la liste.
Les enseignants ont choisi de répondre à l’intention du gouvernement de faire de l’éducation un service essentiel, ce qui les priverait du droit de grève garanti dans la constitution, en organisant des piquets devant les bureaux du ministère et en dressant la liste des manques du gouvernement dans la gestion de l’éducation du pays.
Toute la classe politique a manifesté son indignation après le viol et le meurtre de Anene Booyson. Navi Pillay, Haut commissaire pour les droits de la personne aux Nations unies, exige une approche globale pour mettre un terme « à la pandémie de la violence sexuelle » dans son pays.
Le gouvernement a tranché dans le conflit du secteur agricole : le salaire minimal journalier payé aux travailleurs agricoles doit être de 105 rands comme il avait été déjà convenu dans un certain nombre d’exploitations, accord qui avait suspendu le mouvement de grève. Mais l’avenir de l’agriculture sud–africaine va bien au-delà de la question des salaires comme le souligne la satisfaction prudente du Cosatu.
La vie ordinaire a repris ses droits après l’effervescence de la conférence de Mangaung, les festivités de fin d’année et la torpeur des jours d’été. L’ordinaire, c’est la lutte pour des salaires décents, la lutte contre les licenciements, les augmentations de tarifs d’électricité et la taxe du péage pour les automobilistes. Largement de quoi occuper le gouvernement, les syndicats et l’homme de la rue dans les prochaines semaines.
Les ouvriers agricoles ont repris le travail et le calme est revenu dans les grands vergers de la région du Cap. Mais nul ne peut dire qui a gagné tant les déclarations et commentaires des uns et des autres sont contradictoires. Une chose est sûre : le monde agricole sud-africain traverse des moments difficiles.
Le Président Jacob Zuma a fait à nouveau, en qualité de Président de l’Anc, le traditionnel discours pour marquer l’anniversaire de la création du mouvement, le 8 janvier 1912. Fort de la confiance qui lui a été accordée à la dernière conférence nationale de l’Anc, il a fait de la transformation économique du pays la clé de voute de la politique à venir.
Après la conférence de Mangaung qui l’a élu au poste de vice-président de l’Anc, la trêve des fêtes de fin d’année qui coïncide en Afrique du Sud avec la période estivale, la vie politique se remet en marche et Cyril Ramaphosa fait une rentrée remarquée.
Les ouvriers agricoles de la région du Cap ont l’intention de reprendre la grève interrompue en décembre dernier. Ils avaient fixé la date du 9 janvier pour obtenir satisfaction et les négociations en cours n’ont rien donné. La grève, si elle reprend, sera illimitée
Après des semaines de silence et de spéculations Kgalema Motlanthe a annoncé officiellement sa candidature pour la direction de l’Anc à la Conférence nationale qui s’ouvre dimanche 16 décembre 2012 à Mangaung.
Tous les militants ont enfin voté pour choisir ceux qui seront demain les dirigeants de l’Anc et du pays. Le processus fut long et laborieux et finalement si Jacob Zuma est quasiment assuré d’un deuxième mandat, la place de second oscille entre Kaglema Motlanthe et Cyril Ramaphosa. Au delà de la compétition entre personnalités, la Conférence aura des choix à faire sur la politique à mener et l’enjeu est autrement important.
Le juge Arthur Chaskalson s’est éteint le 1e décembre 2012 à l’âge de 81 ans. Juriste, défenseur des droits humains, sa disparition endeuille l’Afrique du Sud. Le Juge Chaskalson avait mis ses talents de juriste au service de la justice au temps de l’apartheid et de la nouvelle Afrique du Sud après les élections démocratiques de 1994
La situation tendue dans la région des vignobles et vergers de la province du Cap occidental a peu de chance de s’apaiser après l’annonce du report au mois de mars de l’examen de la révision du salaire minimal.
A la suite des grèves des ouvriers agricoles employés dans les vignobles et vergers de la province du Cap occidental, le ministère de l’intérieur met en garde les patrons sur l’emploi de travailleurs sans papiers.
Après les graves incidents de ces derniers mois au cours des grèves dans les mines et les exploitations agricoles, tous les regards se tournent vers la police. Mais les compagnies de sécurité privées ont elles aussi la gâchette facile et elles échappent à tout contrôle.
La grève des ouvriers agricoles de la région du Cap a pris une tournure tragique avec la mort d’un gréviste, tué par la police. De nombreux autres ont été blessés et les dégâts matériels sont importants. Toutefois, une trêve précaire est prévue pour donner le temps aux négociations.
Ces dernières semaines, une vague de grèves sans précédent submerge l’Afrique du Sud . Après les grèves des mineurs qui n’en finissent pas, les ouvriers agricoles de la région du Cap ont manifesté leur colère. Toutes ces grèves qualifiées de « sauvages » ont un seul but : dénoncer des salaires trop bas et des conditions de travail épouvantables.
L’endettement des ménages a atteint des niveaux si élevés que le Ministre des Finances et l’Association des banques ont mis en garde contre les prêts irresponsables qui plongent les familles dans la spirale infernale du surendettement. Mais les prêteurs aux dents de requins n’en ont cure, même si l’éclatement de la bulle du crédit menace la société tout entière.
Un recensement est une source d’informations sur la population, sur la façon dont elle vit et permet aux autorités du pays, examiné à la loupe par les recenseurs et les experts, d’utiliser ces informations pour revoir sa politique. Les informations livrées par recensement sud-africain montre que la population noire sud-africaine est toujours la plus touchée par la pauvreté, les inégalités et le chômage en dépit de réels progrès.
La commission Farlam chargé de faire la lumière sur le massacre de Marikana a commencé ses travaux par un coup de tonnerre : la divulgation par un des avocats des 200 mineurs arrêtés à Marikana de courriers électroniques bien compromettants pour un des actionnaires de la compagnie minière Lonmin, Cyril Ramaphosa.
Une rencontre a eu lieu entre le Président Zuma et le Premier Ministre du Lesotho, Mr Thabane pour reviser les clauses de l’emploi des mineurs migrants du Lesotho dans les mines sud-africaines. Environ 44 000 mineurs du Lesotho travaillent dans les mines sud-africaines soit 10% de l’ensemble du personnel minier.
La crise minière que traverse l’Afrique du Sud commence à inquiéter le cabinet présidentiel qui a pris l’initiative d’une rencontre des divers acteurs : patronat, syndicats et acteurs de la société civile. Mais au-delà de la crise minière, c’est toute l’orientation politique du pays qui est en jeu.
Les grèves sauvages touchent les mines les unes après les autres et au moins 80 000 mineurs ne descendent plus à la mine depuis le mois d’août. L’ouverture du dialogue avec tous les syndicats et un accord sur les bas salaires va peut-être ouvrir la voie à un réexamen complet du travail dans les mines.
L’impact de la grève tragique de Marikana n’en finit pas d’avoir des répercussions aussi bien dans le secteur minier que dans d’autres secteurs d’activités. Le très mauvais climat social nuit à l’activité économique du pays et inquiète les investisseurs.
Après cinq semaines d’affrontements et 45 morts, le conflit de la mine de Marikana prend fin après l’obtention par les mineurs d’une augmentation de 22% de leur salaire mensuel. Les mineurs vont redescendre à la mine, mais leurs conditions de travail, l’environnement des mines, les rapports avec la direction ont besoin de sérieusement être revus. La tragédie de Marikana va certainement ouvrir une nouvelle ère dans le monde minier.
Parmi les innombrables questions qui reviennent pour expliquer la tragédie de Marikana, revient souvent celle du rôle du principal syndicat des mineurs, le Num, dans ce conflit social qui semble lui avoir échappé. Des articles, entretiens, analyses apportent des éléments sur le fonctionnement actuel du syndicat.
Les derniers mineurs arrêtés ont été libérés jeudi, un accord de paix a été signé entre les principaux acteurs du conflit à l’exception de Amcu qui refuse certaines clauses de l’accord. Le conflit est pourtant loin d’être réglé et le climat autour de la mine reste tendu.
La décision du NPA d’accuser collectivement de meurtre les 270 mineurs arrêtés après le massacre de Marikana a provoqué un tollé dans l’opinion publique comme dans la classe politique. La suspension de cet acte d’accusation en attendant plus d’éléments et de preuves apporte un peu d’apaisement, mais ne résout aucune des questions posées par le drame du 16 août dernier.
Le Cosatu est profondément choqué par la décision du Procureur général (NPA) d’accuser les 270 mineurs de Marikana de meurtre et de tentative de meurtre sur leurs 34 collègues tués par balles et les 78 autres qui ont été blessés le 16 août 2012.
La récupération politique du massacre de Marikana par les uns ou par les autres occulte une question vitale pour l’industrie minière celles des conditions de vie des mineurs. Loin du brouhaha médiatique quelques voix s’élèvent pour parler de la vie quotidienne de ceux qui font la richesse du pays sans en tirer le moindre bénéfice ni hier, ni aujourd’hui.
La commission d’enquête est à peine au travail que déjà des doutes sont émis sur la probabilité de savoir ce qui c’est vraiment passé ce jeudi tragique à Marikana.
Le pays pleure ses morts, les drapeaux sont en berne pour cette tragédie nationale. Mais les questions demeurent. Les commissions d’enquête vont tenter d’y voir plus clair dans le déroulement des évènements et les responsabilités mais le gouvernement n’échappera pas à une réflexion sur l’échec de sa politique.
Après le choc des images de la fusillade à Marikana, l’expression de la douleur de toute une nation devant cette tragédie, la presse, les analystes essaient de comprendre pourquoi on est arrivé à une telle violence et qui porte la responsabilité de ce drame qui va peser lourd dans l’avenir politique et économique du pays.
L’affrontement entre les mineurs et les forces de police a tourné au drame. Pour déloger les mineurs massés à l’extérieur de la mine sur la colline la police a tiré. Le bilan est lourd : au moins 35 morts et les images de cet affrontement rappelle celles du temps de l’apartheid. L’Afrique du Sud est sous le le choc.
Ce 9 août 2012, il y a eu beaucoup de discours, beaucoup d’hommages rendus aux femmes qui ont fait l’histoire de l’Afrique du Sud, mais aussi beaucoup de questions sans réponses. Pourquoi tant de femmes pauvres, sans emploi ? Pourquoi tant de viols et de violence envers les femmes ? Pourquoi les femmes sont-elles toujours et encore les grandes perdantes de la démocratie ?
La présence des entreprises et des immigrants chinois dans de nombreux pays africains est très mal ressentie par les habitants qui voient dans cette présence une concurrence déloyale. Loin des salons feutrés de la diplomatie, l’affrontement entre les deux populations est très souvent meurtrière
La direction de Gold Fields pourrait licencier 2384 mineurs de la mine de South Deep si ses propositions de changement d’organisation des équipes pour améliorer la productivité sont rejetées par le NUM
Depuis des mois le Cosatu se bat pour l’interdiction total du travail précaire des entreprises de sous-traitance, travail qu’il compare à une forme moderne d’esclavage. Après le débat parlementaire pour amender la législation du travail, le syndicat avoue sa défaite.
Les municipalités ne savent pas gérer leurs finances, c’est le constat que vient de faire la cour des comptes sud-africaine. Le verdict est sans appel : seulement 5% des municipalités ont une gestion saine. Cette incompétence est une vraie question politique car ce sont les pauvres qui ont le plus besoin des services publics.
Le dernier rapport du Groupe de contrôle des Nations unies sur la Somalie et l’Erythrée, selon des fuites parues dans la presse, mettrait en cause plusieurs pays ayant violé les résolutions 733 (1992) et1844 (2008) du Conseil de sécurité. Parmi ces pays on trouve l’Ouganda, l’Ethiopie, les Emirats arabes unis et l’Afrique du Sud qui n’aurait pas contrôlé l’activité de ses compagnies privées de sécurité.
Le héros de la lutte anti apartheid devenu le premier président noir d’Afrique du Sud fête le 18 juillet ses 94 ans. Icône du peuple sud-africain et icône internationale, cet événement sera marqué dans tout le pays par divers événements.
Depuis le mois de janvier 2012, les habitants de Carolina dans la province du Mpumalanga sont privés d’eau potable. L’exploitation de quatre mines avoisinantes a saturé les ressources en eau en métaux lourds. Les habitants ont porté plainte devant les tribunaux pour faire respecter leurs droits, soutenus par les Juristes pour les droits de la personne et le Centre des ressources juridiques.
Le système éducatif basé sur les divisions raciales de l’apartheid n’a pas disparu 18 ans après l’abolition du système. C’est un des problèmes les plus difficiles à régler pour le gouvernement qui cumule erreurs stratégiques, incompétence des services et enseignants mal formés, mal payés et revendicatifs.
James Kilgore sait de quoi il parle : son roman est un roman « vrai », une fiction qui doit tout à son expérience de militant anti-apartheid avec des personnages vrais mais qui n’existent que par son talent et sa volonté d’écrivain.
Le discours d’ouverture prononcé par le Président Zuma à la conférence de l’Anc qui se déroulait du 26 au 29 juin 2012 a donné le ton : une longue liste de problèmes toujours à résoudre. Le débat a-t-il donné des pistes pour trouver les moyens de remédier à la pauvreté, au chômage et aux inégalités qui minent la société sud-africaine ?
La situation déplorable de l’éducation primaire à amener plusieurs associations à écrire une lettre ouverte à la Ministre de l’éducation primaire, Madame Motshekga. Celle ci dans une récente conférence de presse avait soutenu que son ministère connaissait des difficultés, mais que le système éducatif n’était pas en crise.
Six mois avant la conférence qui désignera la nouvelle direction de l’Anc, le parti va tenir en ce mois de juin 2012 une conférence pour déterminer la future politique du parti. Le document soumis à la discussion a déjà suscité des réactions très critiques. La seconde transition ne soulève pas l’enthousiasme, mais les questions de fond pour réduire le chômage, la pauvreté et les inégalités ne pourront pas être évitées.
Marcel Trigon, ancien maire de la ville d’Arcueil vient de disparaître et avec lui en France un des plus farouches défenseur des droits du peuple sud-africain opprimé par des années de colonialisme et d’apartheid.
En accordant un prêt de deux milliards de dollars au FMI , l’Afrique du Sud veut jouer dans la cour des grands, mais en a-t-elle vraiment les moyens ? Danny Bradlow, professeur de droit à l’université de Pretoria résume bien la situation : “Parfois il faut payer pour jouer. La question est de savoir si nous pouvons jouer, maintenant que nous avons payé ».
Le rôle joué par la jeunesse dans la lutte contre l’apartheid est commémoré dans tout le pays par la Journée nationale de la jeunesse le 16 juin, jour anniversaire des émeutes de Soweto de 1976, où les jeunes se sont révoltés contre un enseignement au rabais, révolte que la police a violemment réprimée. Cette année cette commémoration tout en rappelant les valeurs du passé a fait surgir les problèmes de la jeunesse sud-africaine aujourd’hui.
Pour la troisième fois, le Président Zuma remanie son gouvernement. Il avait du procéder aux changements précédents à cause du décès ou de la démission de ses ministres. Le dernier remaniement avec un nouveau ministre et trois nouveaux ministres adjoints est d’ordre beaucoup plus politique à quelques mois de la conférence nationale de l’Anc.
Joyce Banda à la tête du Malawi depuis deux mois n’a pas l’intention de somnoler dans son fauteuil de présidente. Après avoir pris plusieurs mesures à contre pied des habitudes de ses prédécesseurs, elle fait parler d’elle au plan international en décidant d’appliquer les décisions de la Cour pénale internationale à l’encontre du Président soudanais Omar al-Bashir.
La tempête autour du tableau de Bratt Murray a remis à nu les plaies à peine cicatrisées de la société sud-africaine et a mis au défi la très jeune démocratie qui garantit dans sa constitution les droits de la personne et le droit d’expression. Analyses et commentaires pour essayer d’y voir plus clair abondent dans la presse.
Le scandale provoqué par l’exposition du tableau de Brett Murray à la galerie Goodman de Johannesburg va bien au-delà de l’incident du moment qui renouvelle la sempiternelle question de la relation entre l’art et la démocratie. L’autre question est de savoir quel bénéfice le Président Zuma peut tirer de ce scandale à la veille des échéances politiques cruciales pour lui et son gouvernement.
Le parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA) n’a pas hésité à recourir aux bonnes vieilles méthodes pour faire entendre ses revendications : marcher dans les rues pour dénoncer la position du Cosatu en ce qui concerne l’emploi des jeunes. Mais derrière ce prétexte le DA veut conquérir l’électorat noir et le Cosatu veut avancer ses pions pour la succession de Jacob Zuma.
Les chiffres qui viennent de tomber ont fait l’effet d’une douche froide : une augmentations de 1,3 % en un trimestre. Peu importe la façon de calculer, le nombre de personnes privées d’emplois est abyssal et l’objectif de créer cinq millions d’emplois d’ici 2012 est devenu un mirage qui s’éloigne de plus en plus. Comment créer des emplois pour des jeunes sans qualification est la question toujours sans réponse.
L’opposition au péage urbain prend une dimension nouvelle avec la demande de l’ouverture d’une enquête sur ce qui pourrait bien être un scandale financier mettant en cause des vendeurs d’armes. Le juge Prinsloo en refusant à Sanral le droit d’encaisser les paiements au 30 avril et en critiquant l ‘Agence pour l’opacité de ses contrats a avivé la suspicion qui pèse sur toute l’affaire.
Dans leur ouvrage The Kaiser ‘s Holocaust, les auteurs David Olusaga et Casper W.Erichsen démontrent comment l’extermination de ces peuples africains a servi de laboratoire au dogme nazi de la supériorité de la race blanche. Une histoire oubliée qui donne des clés pour comprendre les tragédies du siècle dernier.
Le Cosatu fermement opposé à la mise en place du péage autoroutier mobilise ses troupes et bien au delà pour faire du 30 avril une journée d’action de masse. Plusieurs manifestations et rassemblements sont prévus dès le 23 avril pour finir avec une gigantesque manifestation nationale le 30 avril.
En moins d’une semaine au pouvoir, la nouvelle présidente du Malawi, Joyce Benda a renvoyé le chef de la police, le ministre de l’information et ouvert une enquête sur la mort suspecte en 2011 d’un opposant à son prédécesseur. Femme énergique, militante pour les droits des femmes, Madame Banda n’a pas fini de surprendre le Malawi endormi dans ses convictions patriarcales.
Alors que les cérémonies se multiplient dans tout le pays pour célébrer le centenaire de l’Anc et rendre hommage aux héros tombés pour la libération du peuple sud-africain, des incidents fâcheux viennent entamer l’unité de façade et annoncer des déchirements à venir encore plus durs.
Une série d’augmentations va frapper le portemonnaie des consommateurs sud–africains au mois d’avril : électricité, carburants, transports vont afficher des prix en hausse. Les plus pauvres vont être les plus touchés par ces augmentations.
Cela pourrait être un endroit où il fait bon vivre, avec des collines douces et des vergers et des vignobles à perte de vue, la vallée d’Elgin est la région fruitière la plus importante d’Afrique du Sud. C’est aussi là que les travailleurs saisonniers essaient de gagner le plus d’argent possible pendant la saison de la cueillette, à condition de travailler sans relâche.
Renapas et Femmes Solidaires organisent une soirée de solidarité le 30 mars à partir de 18h à l’espace municipal Jean Vilar 1 rue Paul Signac 94110 Arcueil renseignement, réservations tel 01412555
Depuis des mois, les mineurs employés par la compagnie Aurora n’ont pas touché leurs salaires, les mines désaffectées sont des tombeaux pour les mineurs illégaux et les accidents mortels se multiplient ces dernières semaines. Une réalité bien loin du mirage de l’or.
La nouvelle loi sur la presse dite « secrecy bill » qui menace les journalistes qui révèleraient des sources « secrètes » à de lourdes amendes et même de prison est massivement rejetée par les sud-africains à qui cette loi rappelle les heures sombres de la censure. De nombreuses voix parmi ceux qui ont combattu l’apartheid se font entendre contre l’adoption de cette loi.
L’appel à manifester le 7 mars 2012 contre le travail intérimaire et contre le péage autoroutier a été une pleine réussite, rassemblant les travailleurs et bien au-delà du monde syndical. Un avertissement sérieux au gouvernement pour qu’il entende les revendications populaires sur l’emploi et le niveau de vie de la grande majorité des Sud-africains.
Le Cosatu prévoit plus de 32 manifestations dans tout le pays ce mercredi 7 mars pour protester contre le travail précaire et le péage autoroutier dans la province du Gauteng. Le pays risque d’être paralysé par ce vaste mouvement de protestation auquel s’associe divers autres mouvements de la vie civile.
Près de dix après le dépôt d’une requête auprès des tribunaux américains par l’association Khulumani Support Group contre les entreprises qui avaient collaboré avec les forces de sécurité du régime d’apartheid, un tribunal américain a ratifié un accord entre les plaignants et l’entreprise General Motors.
La grève illégale et la situation très tendue qui a suivi le licenciement de 17200 mineurs par Impala Platinum, la plus grande compagnie minière de platine d’Afrique du Sud est révélateur d’un climat dangereux et nouveau entre les ouvriers et la direction des mines.
Trois luttes de libération exemplaires contre l’oppression coloniale ont marqué la fin du 20ème siècle, et le 21ème siècle. Nous aimerions les mettre en parallèle et voir si nous pouvons éventuellement en tirer des enseignements généraux sur les luttes anti-coloniales et le chemin vers l’indépendance et les processus de paix.
Le discours traditionnel du chef de l’État qui marque le retour à la vie politique après les longs congés d’été, a été bien accueilli par la plupart des observateurs qui ont souligné la sobriété du style et les propositions concrètes contenues dans les dix-huit pages du monologue présidentiel. Ces louanges ne cachent pas toutefois les oublis du Président.
La candidature de l’Afrique du Sud pour la présidence de l’Union africaine n’a pas réussie à convaincre les pays africains. Le président sortant Jean Ping continuera à assurer la direction de l’organisation pendant six mois jusqu’à une nouvelle réunion. Ce désaveu de la diplomatie sud-africaine est révélateur du manque d’unité des pays africains.
Depuis 1994 l’Afrique du Sud compte neuf provinces dont la gestion revient à un gouvernement provincial. Ces régions sont très disparates, il y a peu de ressemblance entre les provinces riches du Gauteng et du Cap occidental et les provinces pauvres du Cap oriental ou du Limpopo. Mais la corruption, le manque de compétence des fonctionnaires, les décisions mal adaptées à la réalité ont amené plusieurs provinces au bord de la faillite. La question est posée de savoir si ce système est viable.
L’ Afrique du Sud est un gros producteur agricole qui nourrit sa population et exporte ses produits. Mais les choses sont en train de changer et les plus pessimistes y voient déjà la menace d’une pénurie alimentaire, les plus optimistes une opportunité pour développer les petites exploitations vivrières. Les raisons de cette transformation du paysage agricole sont multiples.
Education et emploi sont les deux volets d’un problème qui doit trouver des réponses rapides et adaptées à la situation explosive de la jeunesse sud-africaine. Le système éducatif actuel ne répond ni aux demandes des jeunes, ni aux besoins de l’économie. Des réformes sont indispensables pour éviter qu’un tiers au moins des jeunes qui ont fini leurs études secondaires ne se retrouve sans diplômes et sans travail.
Les festivités pour la célébration du centenaire du plus vieux mouvement de libération du continent africain si elles offrent le moment privilégié de rappeler les grands moments de la lutte, d’honorer la mémoire de toux ceux qui ont dénoncé jusqu’à la mort la barbarie du régime colonial et de l’apartheid, dévoilent aussi en filigrane les manques et les erreurs du parti au pouvoir et les inquiétudes pour son avenir.
Le plus vieux mouvement de libération du continent africain fêtera son centenaire le 8 janvier 2012. En plus des festivités du mois de janvier, l’Afrique du Sud marquera cet anniversaire tout au long de l’année par des événements dans tous le pays, chaque mois sera consacré à la mémoire d’un dirigeant du mouvement.
Depuis 1999, l’Afrique du Sud organise une campagne nationale de deux semaines pour dénoncer ce fléau inacceptable, venir en aide aux victimes et leur donner la parole pour rompre le tabou du silence qui entoure ces actes de barbarie.
La nouvelle loi sur l’information des documents d’Etat, dite « loi sur le secret » est-elle une façon détournée de restreindre le droit à l’information des citoyens ou bien une simple mesure pour éviter les dérives de la presse à sensation ? La loi qui doit encore être examinée par le Conseil national des provinces (NCOP) avant d’être adoptée est le sujet d’une controverse intense.
Cette journée est l’occasion pour Treatment Action Campaign de faire un bilan sur la situation et l’évolution de la pandémie en Afrique du Sud. Tout en saluant les avancées remarquables accomplies ces cinq dernières années, les associations mettent en garde sur le nécessaire vigilance et l’obtention de financements pour poursuivre l’action jusqu’à la maîtrise complète de la pandémie et atteindre l’objectif « Zéro nouvelle infection ».
Durban, la grande ville au bord de l’océan indien fait les derniers préparatifs pour accueillir chefs d’états, personnalités, experts, représentants des Ong, journalistes, en tout plus de monde que la ville en avait accueilli pour la coupe du monde de football. Un rassemblement qui doit déboucher sur des décisions concrètes pour éviter le pire aux plus pauvres de notre planète.
Le Parlement sud-africain a adopté la nouvelle loi sur la presse qui fait débat depuis des mois. Ceux qui s’opposent à cette loi y voient un retour à la censure, l’intimidation des journalistes et un grave danger pour la liberté d’expression et la vie démocratique du pays.
L’Espace municipal Jean Vilar et Renapas vous invitent à la projection-débat de TAC, Taking HAART Jeudi 1er Décembre 2011à 20h 30 1 rue Paul Signac 94110 Arcueil RER B station Laplace ou Arcueil-Cachan
Le syndicat des mineurs (Num) a mis en garde sur la confusion entretenue depuis les fracassantes déclarations de Julius Malema, sur la nationalisation des mines. Une étude à la demande de l’Anc est en cours pour examiner cette question brûlante sous tous ses aspects. Mais les déclarations intempestives inquiètent les investisseurs potentiels alors que les mines sud-africaines vieillissantes ont grand besoin de financement pour rénover et innover.
La commission disciplinaire de l’Anc a infligé cinq ans de suspension au turbulent président de la ligue de la Jeunesse de l’Anc Julius Malema et diverse sanctions à plusieurs membres de la direction de l’Ancyl.
La troisième session du tribunal vient de se tenir dans la ville du Cap après Barcelone et Londres, la session finale aura lieu à New-York l’an prochain. Le Cosatu qui a aidé à l’organisation de cette session a demandé au gouvernement sud-africain de couper tous liens avec diplomatiques l’état d’Israël.
La Ligue de la jeunesse de l’Anc a réussi son pari d’organiser une marche pour la « liberté économique » et les jeunes communistes ont tenu une conférence sur l’emploi ces derniers jours. Leur message a été écouté, leur mémorandum lu, reste à voir dans quelle mesure leurs demandes seront prises en compte par le gouvernement et la classe politique sud–africaine.
Un projet d’expansion du secteur énergétique nucléaire, évalué à plus de mille milliards de rands, aiguise les appétits de grandes multinationales spécialisées, mais la firme française Areva part grand favori. Cette offre publique est la plus importante jamais faite par l’Afrique du Sud.
Le projet d’autoroutes urbaines à péage a provoqué un tollé général, mais la question des transports va bien au-delà d’une taxe de circulation pour les véhicules. Le manque de transports publics, le réseau routier insuffisant sont des héritages de l’apartheid moins évidents que le manque de logements ou d’écoles, mais essentiels au développement du pays.
Le Ministre de la Santé, Aaron Motsoaledi, vient d’annoncer la construction et la restructuration des écoles de médecine et des centres hospitaliers universitaires. Ce plan ambitieux s’inscrit dans la mise en place de l’assurance santé nationale (NHI) pour tous les Sud Africains.
Pour la première fois un accord patronat-syndicat vise à la réduction du chômage et à la création d’emplois en acceptant que les salaires des nouveaux employés soient inférieurs de 20 à 30% à ceux des anciens salariés. Cette mesure doit permettre la création de 5000 emplois dans l’industrie textile d’ici 2014.
Des inspections effectuées dans plusieurs entreprises textiles appartenant à des patrons chinois dans la ville de Newcastle au Kwazulu-Natal ont mis à jour les conditions de travail inhumaines et dégradantes des ouvriers.
Dr Basson, plus connu sous le nom de Dr la Mort à cause de son rôle dans le projet de guerre chimique et biologique de l’apartheid : Project Coast, comparait devant le Conseil des médecins, comparution qui pourrait enfin établir sa responsabilité dans ce qui a été qualifié « l’aspect le plus diabolique de l’apartheid » par Desmond Tutu.
On sait que le Swaziland est une dictature royale et que les opposants syndicaux et politiques sont régulièrement arrêtés et torturés. Les citoyens qui ne font pas de politique et veulent simplement vivre normalement sont eux aussi soumis à toutes sortes de brimades.
Le projet de loi qui vise à restreindre le droit à l’information a été dénoncé par de nombreuses associations de la société civile qui ont organisé une manifestation à la veille du débat au Parlement. L’Anc a décidé de retirer cette loi pour procéder à de nouvelles consultations.
En décidant que Dubul’ iBhunu (Shoot the Boer, tuez le fermier blanc) était un chant d’incitation à la haine raciale et en interdisant que ce chant soit chanté en public ou en privé, le juge Lamont a soulevé la question épineuse de savoir ce qui fait partie du patrimoine sud-africain ou non.
Alors que des manifestations pacifiques demandent des réformes démocratiques au gouvernement du Roi Mswati III, la police est intervenue brutalement en arrêtant et blessant des centaines de manifestants. Quand les pays occidentaux prendront-ils conscience de la violence du dernier monarque absolu du continent africain ?
La zone humide de Verlorenvlei dans la province du Cap ouest est menacée par l’autorisation de prospection accordée à la compagnie minière Bongani Minerals par le gouvernement alors que le site est classé zone à protéger selon la Convention de Ramsar que l’Afrique du Sud a signée.
Un rapport publié par Human Rights Watch après des enquêtes menées auprès des ouvriers agricoles, des propriétaires de vignobles, des syndicats, des associations , des représentants du gouvernement, montre que si certains progrès ont été accomplis , les salaires et les conditions de travail dans les vignobles sud-africains restent encore difficiles. Pourtant les vins sud-africains sont de grande qualité, le vignoble attire des millions de touristes et cette activité rapporte gros au pays.
C’était une promesse faite à la conférence nationale de l’Anc de Polokwane il y a quatre ans. Le gouvernement vient d’annoncer sa mise en place expérimentale dans une dizaine de districts sanitaires dès avril 2012 et sa mise en place progressive pour tous, dans tout le pays d’ici 2025.
La Journée des femmes, le 9 aout, devenue une journée nationale qui rappelle la marche des femmes sur Pretoria le 9 août 1956 pour protester contre le port du”pass” imposé aux femmes, est devenu aussi le moment de faire un bilan sur les avancées des droits des femmes sud-africaines
Dans le débat qui a suivi la proposition de la Ligue de la jeunesse de l’Anc de nationaliser les mines, Cyril Ramaphosa, ancien syndicaliste, membre de la direction de l’Anc et homme d’affaires, apporte sa contribution pour dépasser la discussion stérile entre le simpliste pour ou contre.
L’Afrique du Sud vient d’accorder un prêt de 2,4 milliards de rands au Swaziland pour éviter au pays une débâcle financière. Ce prêt a soulevé la colère de tous ceux qui se battent depuis des mois pour dénoncer la dernière monarchie absolue du continent africain. Le Cosatu, la Ligue de la jeunesse de l’Anc, l’Alliance démocratique condamnent le sauvetage d’un régime dictatorial.
L’Afrique reste une région très peu explorée par le Festival de cinéma de Douarnenez. 2011 sera la première immersion dans l’Afrique Sub-saharienne, dans sa partie Australe.
L’hiver austral est une période difficile sur le plan social pour l’Afrique du Sud. C’est la période des négociations salariales où les grèves se multiplient pour faire aboutir les revendications. L’annonce d’une hausse du chômage arrive au plus mauvais moment.
La conférence de Rome a confirmé des hypothèses pour mieux lutter contre les infections par le VIH et réduire la mortalité des malades. Ces avancées scientifiques donnent un nouvel espoir à des millions de personnes, mais encore faut-il que la volonté politique des gouvernements des pays les plus touchés par la pandémie mettent en place les processus d’accès à ces nouvelles méthodes.
Depuis le dernier congrès de la Ligue de la jeunesse de l’Anc et la fracassante déclaration de son président pour nationaliser les mines, les banques et la terre sans indemnités, pas un jour ne passe sans commentaire dans la presse sur la validité de cette proposition. Mais ce qui est remarquable dans ces opinions et commentaires est la constante remarque que les vrais problèmes à résoudre pour l’Afrique du Sud sont la pauvreté et l’inégalité des revenus.
Cette anthologie de la littérature sud-africaine sera votre guide cet été pour découvrir ce pays complexe qu’est l’Afrique du Sud à travers la prose ou la poésie des auteurs reconnus internationalement ou nouveaux venus dans le monde littéraire sud-africain.
Le Président Zuma vient de révéler au cours d’une allocution devant la direction du Cosatu, quelques-unes des propositions qui seront contenues dans la très attendue nouvelle législation concernant la réforme agraire. Ces propositions nouvelles partent du constat d’échec de la redistribution des terres jusqu’à présent
Les dernières élections locales du 18 mai 2011 ont ravivé le débat sur la notion de « minorité », de nationalisme africain et l’affirmation contenue dans la constitution que l’Afrique du Sud appartient à tous ceux qui y vivent, unis dans leur diversité. Jeremy Cronin, membre de la direction de l’Anc et Ministre adjoint des transports apporte sa contribution à ce débat dans les colonnes de Anc Today. Nous donnons ici la traduction de larges extraits de ce texte.
Le gouvernement de Jacob Zuma a mis en place une Commission nationale au plan (NPC) sous la présidence de Trevor Manuel pour analyser les problèmes et suggérer des solutions pour transformer en profondeur une société profondément inégalitaire. Anton Eberhard, un des 26 membres de la Commission fait la liste des neuf défis à relever dans un article du Business Day.
Dans une lettre ouverte à Patricia De Lille, nouvelle élue à la mairie du Cap, publiée dans le City Press du 5 juin, Axolile Notywala, secrétaire général de la Coalition pour la justice sociale, explique les conditions de vie indignes des habitants des bidonvilles du Cap et demande des solutions rapides pour que tous les citoyens du Cap puissent vivre décemment.
Albertina Sisulu vient de disparaître à l’âge de 92 ans et avec elle disparaît un pilier de la mémoire vivante de la lutte de libération. Tous les moments de sa vie, de femme, d’épouse, de mère sont liés à lutte de libération du peuple sud-africain.
La question du racisme affleure dans de nombreux commentaires sur les dernières élections du pays où encore une fois les électeurs ont voté majoritairement selon des critères raciaux. Zwelinzima Vavi, secrétaire général du Cosatu, invité à prendre la parole à un symposium organisé par la Fondation Ahmed Kathadra, a mis en lumière les difficultés actuelles de l’Anc pour construire une société non-raciale et plus juste conforme aux idéaux de la Charte de la Liberté.
Après la campagne électorale, les élections et leurs résultats vient le temps des commentaires, et des analyses. Les élections municipales de mai 2011 n’échappent pas à la règle d’autant plus que l’Anc a encore perdu du terrain et l’Alliance démocratique a fait une percée importante.
Alors que les résultats définitifs ne sont pas encore annoncés par la Commission électorale indépendante, l’Anc reste le parti majoritaire avec près de 62% des voix et son principal adversaire, l’Alliance démocratique fait une avancée remarquée avec près de 25 % des voix. Les grands perdants sont les petits partis qui n’arrivent pas à franchir la barre des 5% de voix.
Les élections locales ne sont pas les plus faciles pour l’Anc à qui les électeurs peuvent faire payer cher les difficultés de leur vie quotidienne. Les promesses toujours remises au lendemain, le manque de services de base comme le logement, l’accès à l’eau et à l’électricité, le manque de transports, le manque d’emplois autant de raisons de bouder les urnes pour les plus pauvres.
Le Swaziland est un des pays où les journalistes ont tellement peur d’être emprisonnés qu’ils pratiquent par instinct de survie l’autocensure et que le public a recours aux réseaux sociaux pour échanger des informations.
La campagne électorale pour les élections locales du 18 mai prend une allure nouvelle avec l’apparition de candidats indépendants, de ralliements d’un parti d’opposition à l’autre sur un fond de grogne de l’électorat traditionnel de l’Anc. Le Président Zuma a mis les pieds dans le plat de la soupe électorale pour clarifier les enjeux de ces élections.
L’histoire violente et tourmentée de l’Afrique du Sud ne facilite pas toujours le travail de réconciliation et les tribunaux sont amenés à trancher dans le vif de blessures encore ouvertes. Ainsi la justice doit examiner le cas de Julius Malema, le président de la Ligue de la jeunesse de l’Anc accusé d’incitation à la haine par des organisations afrikaners, pour avoir chanté le célébre « kill the boer ».
La police a violemment frappé, puis tiré sur un manifestant, Andries Tatane, qui participait à une manifestation à Fiskburg dans la province de l’Etat libre, pour exiger l’amélioration des conditions de vie des plus pauvres.
Les forces progressistes qui ont organisé la journée de manifestation contre le régime de la monarchie absolue du roi Mswati III ont été dispersées et traquées partout dans le pays.
Les électeurs sud-africains sont appelés aux urnes pour les élections locales le 18 mai prochain. La contestation est vive pour le choix des candidats.
La dernière monarchie absolue d’Afrique vit -elle ses derniers jours ? Inspiré par les révoltes populaires en Tunisie et dans les pays voisins, le peuple swazi veut faire du 12 avril prochain une date historique en descendant dans les rues pour dire qu’il veut du pain et la liberté.
Alors que les pays producteurs de matières premières bénéficient de la forte demande mondiale, l’Afrique du Sud risque de passer à côté à cause de l’incertitude qui plane sur l’avenir des mines sud-africaines.
Cette décision a été saluée par les forces progressistes sud-africaines regroupées dans la Coalition pour une Palestine libre (CFP) qui voit dans cette décision un tournant décisif dans la campagne de boycott, désinvestissement et sanctions envers Israël (BDS) demandée par la société civile palestinienn
La ville du Cap est la seule grande ville où la population noire est minoritaire et les prochaines élections municipales le 18 mai 2011 vont se jouer encore une fois selon les lignes de division raciale entre les communautés.
Les paroles de Jimmy Manyi , porte parole du gouvernement ont réveillé les vieux démons du racisme que l’on espérait ne plus entendre dans la nation arc-en-ciel de Mandela. Non seulement la communauté métisse de la province du Cap est profondément blessée, mais les propos tenus risquent de ruiner le travail entrepris depuis des décennies par l’Anc, d’attiser les braises du racisme que vingt ans de démocratie non raciale n’ont pas encore éteintes.
Le budget présenté au Parlement par le ministre des finances Pravin Gordhan a été assez bien accueilli dans son ensemble, mais la question de la création d’emplois en particulier pour les jeunes ne satisfait pas tout le monde.
L’introduction d’un péage autoroutier autour de Johannesburg dès le mois de juin prochain a réussi à faire l’unanimité contre lui, de l’Anc au Cosatu, du parti d’opposition de l’Alliance démocratique en passant par les associations d’automobilistes et les transporteurs routiers.
Un programme de dépistage, de conseils et de traitement va être mis en place pour les adolescents à partir de 12 ans. Treatment Action Campaign est prête à apporter son soutien à condition qu’il soit préparé en amont et que les droits des enfants soient respectés.
La terre a toujours été sujet de convoitise et source de conflits, surtout quand elle recèle des richesses minières. Les querelles entre les populations, les compagnies minières, les agriculteurs sont innombrables en Afrique du Sud.
On ne dira jamais assez combien l’héritage de « l’éducation bantoue » pèse sur le développement d’une éducation de qualité capable de fournir à l’Afrique du Sud les ressources humaines qualifiées indispensables à son développement et son économie. Deux personnalités Mary Metcalfe, ancienne Ministre de l’éducation et Naledi Pandor, Ministre des sciences et technologies, reviennent sur cette question fondamentale pour l’avenir du pays sous des éclairages différents.
Un adjectif en plus ou en moins a suffit à enflammer le débat sur la création d’emplois qui est au cœur de la politique économique sud-africaine. « Decent jobs » ou simplement « jobs » ? Un vrai boulot ou un petit boulot ? Le débat ne fait que commencer.
Après le discours du 8 janvier qui mettait l’accent sur la priorité à la création d’emplois, le Président Jacob Zuma a demandé à l’Anc de mettre en œuvre les propositions du New Growth Path (NGP).
Le traditionnel discours anniversaire de l’ANC du 8 janvier a été le premier discours électoral pour les élections locales du printemps 2011.
La réforme agraire a bien du mal à se mettre en place en Afrique du Sud, mais le savoir-faire des fermiers blancs sud-africains est très apprécié à l’étranger, tant sur le continent africain que dans des pays plus inattendus comme les pays de l’ancienne Union soviétique.
Ces lettres n’étaient pas destinées à la publication mais aux proches et aux amis de Philippe Denis, dominicain , professeur d’histoire et de théologie à l’université du Kwazulu-Natal. De 1990 à 2010, ces lettres racontent les espoirs, les joies, les déceptions, les frustrations des amis, des élèves, des voisins , des collègues du narrateur. Ce témoignage de première main nous plonge au cœur de cette jeune démocratie qui est vraiment, comme le dit le sous-titre de l’ouvrage, à la croisée des chemins.
Le Ministre de la santé, Dr Aaron Motsoaledi, vient de remporter une victoire qui aura un impact sans précédent pour l’accès aux médicaments des malades du sida : les médicaments vont coûter deux fois moins cher.
C’est en décembre 1985, alors que la répression s’abattait sur tous les opposants au régime d’apartheid que le Cosatu a vu le jour, succédant au Sactu qui avait joué un rôle important dans la rédaction et l’adoption de la Charte de la Liberté.
L’Afrique du Sud connaît un taux de prévalence parmi les plus élevé au monde. Après des années de déni de la part du gouvernement, les efforts titanesques des associations pour enrayer la pandémie portent enfin leurs fruits : de plus en plus de malades ont enfin accès aux soins, la prévention se met en place. Mais les préjugés ont la vie dure et les conditions de vie sont encore bien difficiles pour les malades et leurs familles.
Le Ministre du développement économique Ebrahim Patel a rendu public un nouveau plan de croissance dont l’enjeu principal est la création 5 millions d’emplois d’ici 2020. Les réactions sont mitigées et la grande question reste de savoir si ce plan est réalisable.
Il est aujourd’hui reconnu que nombre de pays occidentaux avaient délibérément violé les résolutions du conseil de sécurité de l’Onu qui exigeaient un embargo total sur les ventes d’armes et matériel stratégique vers le régime d’apartheid. Dans le scandale des ventes d’armes à l’Afrique du Sud démocratique on retrouve les mêmes pays et les mêmes entreprises empêtrés dans des affaires de corruption.
Les violences faites aux femmes sont une réalité partout dans le monde et dans toutes les classes sociales. En France, une femme meurt sous les coups de son compagnon tous les trois jours. Mais en Afrique australe ces violences ont pris des proportions choquantes. Au Swaziland, une femme sur trois âgées de 13 à 24 ans a subi des violences sexuelles, dans la République démocratique du Congo 8300 viols ont été enregistrés en 2009, en Afrique du Sud une femme meurt toutes les six heures sous les coups de son compagnon.
Une conférence organisée par le Cosatu vient de réunir une cinquantaine d’organisations de la société civile, acteurs au quotidien sur le front de la justice sociale. L’Anc n’a pas été invitée et a vu rouge en accusant le Cosatu de trahison.
Après des mois de rumeurs, le gouvernement sud-africain vient d’être remanié après seulement dix-sept mois de fonctionnement. Sept ministres ont été remerciés et remplacés et quatorze nouveaux secrétaires d’état ont été nommés.
La question de l’eau en Afrique du Sud est l’une des plus épineuse à régler. Elle est relativement peu abondante et les activités humaines l’ont utilisée à tort et à travers depuis des décennies, sans aucun souci de la préserver ou de la partager équitablement. La quantité n’est qu’un aspect de la question car la qualité est maintenant une préoccupation majeure.
Toutes les grandes compagnies minières gardent en mémoire les coupures d’électricité de 2008 qui ont gravement perturbé leur production. Aussi la compagnie minière Xstrata a l’intention d’installer sa propre centrale électrique pour alimenter l’extension de sa mine de ferrochrome dans la province du Limpopo.
Quelques semaines après la grève de la fonction publique et le Conseil général national de l’Anc qui semblait avoir apaisé les tensions entre les syndicats et l’Anc, rien ne va plus entre le Sadtu, syndicat des enseignants, le gouvernement et l’Anc.
Le Conseil général national de l’Anc réunit des représentants de toutes les sections locales de l’Anc, des représentants de sa ligue de la jeunesse et de sa ligue des femmes, ainsi que des représentants de ses alliés du Cosatu et du Sacp. Ce dernier conseil qui a duré une semaine a permis de faire le point sur la mise en œuvre du programme, d’en dénoncer les carences et de rappeler le respect nécessaire de la politique définie par le manifeste du parti par tous ses membres.
L’accès aux soins pour tous les Sud-Africains pourrait enfin devenir une réalité si le plan proposé par l’Anc se met en place dès 2012 dans les zones rurales les plus défavorisées sur le plan sanitaire pour s’étendre à tout le territoire et tous les citoyens d’ici quatorze ans.
En célébrant l’anniversaire de la tragédie de Kinross qui avait coûté la vie à 177 mineurs le 16 septembre1986, les syndicats lancent une vaste campagne pour le respect des normes de sécurité au travail.
À quelques jours du Conseil général national de l’Anc, les alliés ont décidé de mettre un terme à l’escalade verbale et les attaques personnelles pour se concentrer sur l’essentiel : faire de la bonne politique pour trouver des solutions aux problèmes du pays.
Dizu Plaatjes vous a enchanté l’an dernier, il vous fera rêver et vous donnera des forces pour passer un bon hiver cette année !
Comme toute démocratie, l’Afrique du Sud veut une presse libre et responsable. Toute tentative de mettre en place un système de régulation rappelle les heures sombres de la censure au temps de l’apartheid. Le débat est vif entre les tenants d’une liberté inconditionnelle et le gouvernement qui veut mettre en place un mécanisme de contrôle de l’information.
Le gouvernement a-t-il les moyens de répondre aux demandes des fonctionnaires sans amputer d’autres dépenses et mettre la croissance en péril ? La question est devenue un débat d’orientation politique
Alors que la grève dans la fonction publique entre dans sa deuxième semaine, les syndicats appellent à de grandes manifestations dans tout le pays. Cette grève va au-delà des revendications de salaires : elle dit clairement aux dirigeants du pays que le peuple est las d’attendre des jours meilleurs.
Après les démêlés de la Ligue de la jeunesse avec la presse, l’annonce par l’Anc de mettre en place un tribunal pour les médias et la récente arrestation musclée d’un journaliste, les relations de la presse et du pouvoir sont plus que tendues. Dans le dernier numéro du journal de l’Anc, le Président Zuma se livre à une longue analyse de la situation et tente de remettre la crise actuelle dans son contexte.
Pour la première fois, le gouvernement sud-africain va se donner les moyens de lutter contre la corruption. Plusieurs ministères vont être soumis à des enquêtes pour faire la lumière sur la corruption, les abus de pouvoir, les appels d’offre truqués et autres malversations.
Comme chaque année, le pays va commémorer la marche historique des femmes sur Pretoria le 9 août 1956 pour protester conte le port des « pass » que le régime d’apartheid voulait imposer aux femmes. Organisée par la Fédération des femmes d’Afrique du Sud cette marche historique avait réuni plus de 20 000 femmes noires, blanches, indiennes et métisses autour des bâtiments gouvernementaux pour accompagner une délégation qui voulait remettre des milliers de pétitions collectées dans tout le pays.
L’Afrique du Sud a l’intention de réduire sa production de gaz à effet de serre de 34% d’ici 2020 et de 42% d’ici 2025. Pour atteindre cet objectif ambitieux, le gouvernement réfléchit à la mise en place d’une taxe carbone. Le projet a déjà ses défenseurs et ses adversaires.
Le constructeur automobile Optimal Energy vient d’annoncer la fabrication prochaine en Afrique du Sud d’un véhicule électrique. Cette annonce entre parfaitement dans le cadre de la nouvelle politique industrielle lancée par le gouvernement.
Des ressortissants étrangers ont été victimes d’attaques près de Johannesburg et dans la région du Cap ces derniers jours et la police a réagi en arrêtant plusieurs personnes. Mais la vraie question est de savoir pourquoi ces attaques ont lieu car la simple répression sera insuffisante à éradiquer le mal.
“The world remains beset by so much human suffering, poverty and deprivation. It is in your hands ... to make of our world ... a better one for all.” Nelson Mandela, 2008
« Les stéréotypes ont été mis en pièces. Enfin le monde voit l’Afrique d’une manière positive. Il est vital que nous capitalisions sur ce nouvel intérêt » Jacob Zuma a ainsi résumé le succès de la Coupe du monde de football à l’ouverture du sommet de la Sacu (Union douanière d’Afrique australe). Toute la question est maintenant de savoir comment rendre durable l’état d’esprit qui a permis ce succès.
La question de la terre est une question sensible, si sensible que l’approche frileuse des gouvernements qui se succèdent depuis 1994 sont loin des objectifs fixés par le RDP, le Programme de redistribution et de développement qui avait fixé les objectifs du futur gouvernement avant les élections de 1994.
Le porte-parole du Numsa Castro Ngobese a résumé la situation ainsi « nos problèmes sont plus importants que la Coupe du monde et le syndicat ne peut pas trahir ses adhérents en acceptant l’offre d’Eskom. Coupe du monde ou pas, nos adhérents seront dans la rue la semaine prochaine. Ils ne tirent aucun bénéfice de cet événement ».
Les chiffres sont là et ils ne sont pas bons : l’Afrique du Sud a encore perdu des emplois au premier semestre et il faut imaginer de nouvelles réponses à cette situation choquante et grosse de dangers d’explosion sociale.
Une affaire de gros sous pourrait bien être la cause peu avouable de la grève des personnels de sécurité, embauchés pour assurer la sécurité sur les stades pendant la coupe du monde de football. La Fifa et le Comité local d’organisation semblent bien être les vrais responsables de la pagaille qui a perturbé plusieurs matches.
La Coupe du monde de football, c’est aussi l’occasion de découvrir l’Afrique du Sud , son histoire, sa littérature, sa musique, sa population si diverse. Entre les matches, voici une petite sélection de livres et d événements qui pourront satisfaire votre curiosité.
L’euphorie a gagné tout le pays, la nation arc-en-ciel est fière d’être le premier pays africain à accueillir un événement mondial et tout le monde souhaite que la fête soit belle. Toutefois, quelques voix dissidentes se font entendre pour dénoncer la vitrine éclatante qui cache l’arrière-boutique de la pauvreté et de l’injustice.
La triple alliance depuis sa création en 1990 a connu bien des remous et jamais cette coalition des forces progressistes sud-africaines n’a été un long chemin tranquille. Mais la dernière querelle est un coup de semonce sérieux et met à nu les désaccords entre les partenaires.
L’apartheid en séparant les races a inscrit dans la géographie urbaine sud-africaine des déséquilibres si forts qu’il faudra du temps et une volonté politique réelle pour rectifier ce morcellement arbitraire.
« Un Sud-africain sur trois qui veut et peut travailler ne trouve pas d’emploi, trois jeunes sur quatre n’ont pas d’emploi. Beaucoup n’ont aucune expérience du monde du travail ». C’est le tableau peu reluisant brossé par Ebrahim Patel, Ministre du développement économique au cours d’une conférence sur la question de l’emploi des jeunes, organisée par la Ligue des jeunes communistes.
À un mois du coup d’envoi de la Coupe du monde de football, la presse multiplie les articles, les analyses, les prévisions et aussi les mises garde sur la tenue de l’événement et les retombées qu’il pourra avoir pendant et après la fête du ballon rond.
La fête nationale du 27 avril qui marque le début d’une page nouvelle dans l’histoire tourmentée de l’Afrique du Sud est toujours un moment de réflexion, d’évaluation et de retour vers un passé qui a besoin d’être assumé clairement. Mais aucun pays n’échappe à ses mythes qui rendent l’histoire véritable plus belle et l’Afrique du Sud n’en manque pas.
En 1860 les premiers travailleurs indiens sont arrivés en Afrique du Sud pour travailler dans les plantations de canne à sucre de la région de Durban. Victimes de la domination coloniale puis du régime d’apartheid, ils ont été partie prenante de la lutte de libération aux côtés de la population noire et des démocrates blancs.
Le rapport Green Drop du ministère sud-africain des eaux dresse un bilan inquiétant du système de collecte et de traitement des eaux usées, particulièrement en zone rurale. Le système d’épuration des eaux est loin de répondre aux normes nationales et internationales
Danseur, chorégraphe et pédagogue, Gregory Maqoma est considéré comme l’un des plus talentueux artistes de la nouvelle génération en Afrique du Sud.
Pour l ‘Anc, il y a des principes fondamentaux à respecter et une ligne rouge à ne pas dépasser, c’est ce que la déclaration du Président Zuma rappelle en termes solennels dans une déclaration publiée par le journal du mouvement.
Le paradoxe du meurtre d’Eugene Terre Blanche est d’avoir révélé au grand jour les difficiles relations entre les communautés, les frustrations des uns et la peur des autres, dans le monde rural sud-africain. La mort d’un raciste convaincu va certainement obliger le gouvernement à se pencher sur les conditions de vie dans les zones rurales et à revoir une réforme agraire défaillante.
La liberté d’expression et la liberté de la presse sont des droits fondamentaux inscrits dans la constitution sud-africaine, mais ces derniers temps, les menaces proférées contre les journalistes ont amené 19 d’entre eux à porter plainte et la controverse sur les chants de libération ravive les démons du passé.
Depuis 2001, MSF, TAC, les services de santé de la ville du Cap et de la province du Cap occidental travaillent ensemble dans la township de Khayelitsha pour apporter traitement et soins aux patients infectés par le VIH et pour ceux souffrant aussi de tuberculose.
La visite d’Etat du Président Zuma en Grande-Bretagne, accompagné de onze ministres et de plus de deux cents hommes d’affaires a pour objectif d’intensifier les relations commerciales avec un pays qui a des liens historiques et culturels avec l’Afrique du Sud.
Avec la perte de près d’un million d’emplois en 2009, une désindustrialisation permanente, et le constat cruel que la croissance à elle seule n’est pas créatrice d’emplois, le gouvernement sud-africain vient d’adopter une nouvelle politique plus réaliste.
L’hystérie verbale semble avoir pris la place du dialogue, les insultes volent bas, des affirmations sont assenées sans admettre la moindre controverse, la course à l’accumulation de biens et de richesse semble avoir remplacé chez beaucoup d’élus le dévouement et l’humilité au service du peuple et de la nation. Où sont passés les principes qui animaient les grands dirigeants : Albert Lutuli, Chris Hani, Oliver Tambo ou Nelson Mandela et bien d’autres moins connus ?
Le Ministre des finances, Pravin Gordhan a présenté le budget pour 2010 devant les parlementaires. Les réactions sont diverses et vont d’une approbation partagée par tous pour le respect des priorités définies dans le discours du Président Zuma, jusqu’à un franc rejet qui compare ce budget « au même mauvais vin mis dans une bouteille neuve avec une nouvelle étiquette ».
Les mauvais résultats au « matric » ont suscité de nombreux commentaires sur la crise de l’éducation et des solutions pour y remédier. La plus radicale, émise par le parti d’opposition, l’Alliance démocratique, de supprimer le droit de grève des enseignants, risque de faire des vagues. Tout le monde s’accorde à constater que l’éducation est en crise, mais les raisons de cette crise sont multiples.
Le Président Jacob Zuma a délivré son adresse à la nation, le jour anniversaire de la libération de Nelson Mandela. Le choix de ce jour symbolique n’a pas réussi à faire de ce discours traditionnel un message d’espoir et de renouveau pour le pays.
Quand les portes de la prison Victor Verster se sont ouvertes pour laisser sortir Nelson Mandela, le plus célèbre prisonnier politique du monde, la foule médusée a vu apparaître dans le soleil, un homme de grande stature aux cheveux blancs, symbole triomphant d’une ère nouvelle pour son pays, l’Afrique du Sud.
Quand le Président De Klerk est monté à la tribune pour l’ouverture du Parlement ce 2 fevrier 1990 et qu’il a commencé son discours, le monde entier a retenu son souffle et le cours de l’histoire s’est accéléré quand il a prononcé ces paroles « les mesures qui ont été décidées sont les suivantes : l’interdiction du Congrès national africain, du Congrès Panafricain, du Parti communiste sud-africain et d’autres organisations est abrogée ».
Plusieurs dirigeants de l’Anc se sont exprimés ouvertement pour une refonte complète des entreprises d’état comme Eskom, Transnet, SA Airways et le secrétaire général de l’ANC Gwede Mantashe a proposé la nationalisation de la Banque centrale. Plusieurs syndicats ont immédiatement apporté leur soutien à ces propositions.
Pour rénover, innover, répondre aux besoins énergétiques de l’Afrique du Sud, Eskom envisage une augmentation de 35% de ses tarifs d’électricité pendant trois ans. Cette demande est soumise à la décision du Nersa qui se prononcera après avoir entendu les avis des utilisateurs, entreprises, syndicats, associations de consommateurs. Il y a peu de chance que la proposition d’Eskom soit accueillie avec enthousiasme.
A quelques mois de la prochaine Coupe du Monde de Football qui aura lieu en Afrique du Sud, et à l’occasion de la projection du film Invictus, qui traite de la période de la Coupe du Monde de rugby de 1995 dans ce même pays, des débats sont organisés dans trois villes du Val de Marne (94)
La Commission Vérité et Réconciliation a permis d’apaiser les tensions et a été une avancée considérable vers la réconciliation, mais elle n’a pas résolu toutes les questions que les victimes de l’apartheid continuent à se poser en matière d’indemnités en particulier et de façon plus générale de l’impunité dont ont bénéficié les complices de l’apartheid.
Les résultats au « matric » qui viennent d’être publiés sont décevants, mais au-delà des chiffres ces résultats montrent que l’Afrique du Sud a encore beaucoup à faire pour surmonter l’héritage d’un système d’éducation inégalitaire et injuste.
Ce n’est pas la première fois que le ton monte entre les partenaires de l’alliance tripartite Anc, Sacp, Cosatu, mais après des semaines d’invectives, d’accusations, d’insultes lancées contre les uns et les autres, il semble cette fois que l’on approche du point de rupture.
Le débat a resurgi dans les rangs de l’Anc et de ses alliés après les déclarations fracassantes de Julius Malema, le bouillant président de la Ligue de la jeunesse de l’Anc. Il a pris une vilaine tournure raciste avec les insultes envers Jeremy Cronin, le vice-président du Sacp et ministre adjoint des transports. Au-delà des mots et des formules, le fonds du problème est de savoir à qui profiteraient les nationalisations : à l’élite, blanche et noire, ou au citoyen ordinaire ?
La Norvège a été un des pays nordiques qui a activement soutenu le mouvement de libération dans sa lutte contre l’apartheid, puis qui a fortement investi dans l’aide au développement dès 1994. La visite récente du roi et de la reine de Norvège et d’une délégation importante en Afrique du Sud marque une nouvelle étape des relations entre les deux pays.
Le gouvernement de Jacob Zuma a décidé de faire de la lutte contre la corruption la priorité des priorités. Classée au 55e rang des pays corrompus sur 180 par Transparency International, l’Afrique du Sud a connu des cas retentissants de corruption, mais c’est au quotidien que la corruption gangrène la société.
La violence envers les femmes a pris des proportions semblables à une épidémie dans toute l’Afrique du Sud. Une femme meurt sous les coups de son compagnon toutes les six heures. Le Centre Saartjie Baartman (SBC) se trouve à Athlone dans la zone appelée Cape Flats. Ce quartier connaît un très fort taux de criminalité, de gangstérisme, de maltraitance des enfants, de violence domestique, de toxicomanie et de chômage.Pour le Saartjie Baartman Centre, cette situation s’explique en grande partie par le déséquilibre du contrôle du pouvoir entre les hommes et les femmes. Le SBC s’est engagé à travailler pour mettre fin à cette violence en donnant aux femmes une capacité de pouvoir dans toutes les sphères de la vie publique et privée et par la promotion de la dignité et du respect pour tous.
Depuis que l’Afrique du Sud est officiellement le pays le plus inégalitaire au monde, le ton monte entre le gouvernement et ses alliés. Le constat est cruel : la pauvreté et le chômage sont toujours le lot quotidien de la grande majorité de la population noire, alors que dans les beaux quartiers blancs quelques nouveaux riches noirs se pavanent, mais jusqu’à quand ?
Le budget présenté à mi-mandat par le Ministre des finances Pravin Gordhan a été salué comme un budget qui respectait les promesses faites par Jacob Zuma et les secteurs identifiés comme prioritaires. L’association Treatment Action Campaign qui mène depuis des années une lutte acharnée pour sauver, aider, conseiller les malades contaminés par le VIH Sida et leurs familles, exprime sa satisfaction de voir le gouvernement s’engager enfin dans la lutte contre une pandémie qui a fait des milliers de morts.
La distribution des portefeuilles, l’équilibre entre les ministères et le cabinet présidentiel est un exercice particulièrement délicat pour Jacob Zuma qui doit satisfaire ses alliés de gauche, la puissante centrale syndicale Cosatu et le Sacp, le parti communiste sud-africain et répondre aux attentes de l’ensemble de ses concitoyens. La question de savoir qui gouverne vraiment le pays revient souvent sous la plume des commentateurs.
LE THEATRE D’IVRY-ANTOINE VITEZ présente la nouvelle création de Dizu Plaatjies du 3 au 20 décembre
En précisant RENAPAS tarif préférentiel 9 € au lieu de 19 € Réservations obligatoires dès maintenant 01 46 70 21 55 Samedis 5, 12, 19 décembre à 18 h . Dimanches 6, 13, 20 décembre à 16 h Mercredis 9 et 16 décembre à 14 h 30
La redistribution des terres est un sujet ultrasensible en Afrique du Sud et la méthode adoptée jusqu’à présent par le gouvernement n’a pas tenu ses promesses. L’expropriation des terres pourrait faire l’objet d’une nouvelle loi.
L’Afrique du Sud fait partie des pays gros émetteurs de gaz à effet de serre parce que sa production d’énergie repose en grande partie sur les centrales à charbon. Elle a aussi besoin d’accroître sa production énergétique pour répondre à ses besoins de développement. Confrontée à ces questions cruciales, l’Afrique du Sud doit trouver des réponses rapides, viables, acceptables par tous et sans contradictions majeures avant la conférence de Copenhague.
L’héritage du système d’apartheid dans le système éducatif sud- africain à tous les niveaux est particulièrement lourd : manque de moyens en matériel et en personnel, racisme toujours présent, déséquilibre entre zones urbaines et rurales. Depuis 1994 le gouvernement n’a pas lésiné sur le budget de l’éducation, mais n’a pas réussi à transformer le système éducatif et à « ouvrir grand les portes du savoir ». Le nouveau ministre de l’enseignement supérieur et de la formation revient sur cette question brûlante.
L’Afrique du Sud est selon sa constitution une nation démocratique, unie, non raciale et non-sexiste. Construire une nation sur cette base constitutionnelle progressiste hardie a permis des avancées considérables depuis 1994, mais construire une société qui ne fonctionne plus sur des critères racistes se révèle une tâche plus difficile que prévue. Les réactions racistes, les comportements racistes, les insultes racistes et les crimes racistes sont toujours le lot quotidien de la nation arc-en-ciel.
Le système d’apartheid en imposant des lieux de résidence selon les races a marqué l’espace géographique de l’Afrique du Sud. La création des townships et des bantoustans imposait aux populations noires, métisses ou indiennes des trajets longs, onéreux et dangereux pour se rendre au travail dans les zones blanches. Aujourd’hui permettre à la population de se déplacer dans de bonnes conditions est un enjeu majeur de l’amélioration des conditions de vie de la population, mais aussi un atout pour le développement économique du pays.
Analystes, commentateurs et politologues ne manquent pas de passer au peigne fin les cent jours premiers jours du nouveau président et de son gouvernement en poste depuis les dernières élections d’avril dernier. À la lecture de ces commentaires, tranquillité et continuité semblent résumer la situation et pourtant des changements sont déjà perceptibles.
Le Ministre sud-africain du développement économique Ebrahim Patel favorise l’intégration régionale pour développer des politiques industrielles communes et stimuler un développement équilibré de tous les pays d’Afrique australe.
Le 9 août est un jour férié en Afrique du Sud pour commémorer le rassemblement de 20 000 femmes devant le siège du gouvernement à Pretoria et le dépôt de milliers de pétitions pour protester contre l’imposition des « pass » aux femmes. Depuis le 9 août 1956, chaque année le pays tout entier rend hommage aux femmes et réfléchit aux avancées et au chemin encore à faire pour une pleine égalité ente hommes et femmes et faire du pays une démocratie non-sexiste comme le proclame sa constitution.
Il a longtemps qu’on en parle et c’était une des priorités du manifeste électoral de l’ANC pour les élections de 2009, promesse renouvelée par le Président Jacob Zuma dans son discours à la nation. Dans sa publication hebdomadaire, l’ANC revient en détail sur ce projet qui devrait devenir réalité rapidement.
La nomination de Gill Marcus à la tête de la banque centrale sud-africaine à été saluée à l’unanimité, des financiers aux syndicalistes : la compétence est saluée d’un côté, l’ engagement politique de l’autre. Ce poste est certainement un poste pivot en ces temps de crise et le travail qui attend le futur gouverneur est colossal.
La Ligue de la jeunesse de l’ANC a jeté un beau pavé dans la mare en demandant la nationalisation des ressources minérales en faisant référence à la Charte de la Liberté. Les réactions ont fusé dans tous les sens et le débat est largement ouvert dans le pays.
Les médecins ont refusé la dernière offre du gouvernement et les hôpitaux n’acceptent plus de patients. Le dialogue de sourds qui se poursuit est révélateur de l’ampleur de la crise dans le service de santé publique sud-africain.
Des centaines de médecins sont en grève, exaspérés par la lenteur des négociations salariales alors que les promesses d’amélioration des salaires et des carrières remontent à juillet 2007. Légal ou illégal, le mouvement des médecins reflète un malaise croissant dans la profession et dans le système de santé qui attend une réforme en profondeur.
Après le discours du Président Jacob Zuma promettant la création de 500 000 emplois d’ici à la fin 2009, les ministres se sont mis au travail pour donner corps aux promesses présidentielles.
Cette date est devenue la journée nationale de la jeunesse en Afrique du Sud. Une date qui marque un tournant dans la lutte contre le régime d’apartheid.
Eskom va demander à l’autorité nationale sud-africaine de régulation de l’énergie (Nersa) l’autorisation d’augmenter ses tarifs de 34%. En période de crise, cette augmentation risque de pénaliser les consommateurs et de porter un coup à l’économie.
Le discours sur l’état de la nation du Président Jacob Zuma était très attendu parce que c’était son premier discours en tant que chef du gouvernement et parce qu’il allait donner les grandes de l’orientation politique des mois à venir.
L’Afrique du Sud est officiellement entrée en récession et cette situation est un défi de plus pour le nouveau gouvernement. Comment répondre aux attentes de la population quand l’économie est au plus mal ?
Dans son bulletin hebdomadaire Anc Today, la question sensible de la corruption de ceux qui assument des charges publiques, qu’ils soient élus ou fonctionnaires est abordée en faisant appel aux anciens, Platon et Aristote et au sociologue plus proche de notre époque, Max Weber. La question de fond reste de savoir comment prévenir et sanctionner ce genre de conduite dans un état démocratique.
Le climat social est de plus en plus tendu dans les services publics. Après les grèves des médecins et infirmières, les enseignants, les policiers et autres travailleurs des services publics pourraient aussi se mettre en grève. Le Cosatu demande une réunion d’urgence avec les ministères concernés.
Le nouveau ministre du commerce et de l’industrie, Rob Davies, veut faire de la politique industrielle du pays le fer de lance du développement de l’Afrique du Sud par la création d’emplois et des rapports commerciaux internationaux équitables.
« Je conduirai ce pays sur le chemin de l’amitié, de la coopération, de l’harmonie, de l’unité et du changement plus rapide « , c’est le serment prononcé par Jacob Zuma au cours de la cérémonie qui a fait de lui le quatrième président de l’Afrique du Sud démocratique. Son gouvernement devra concrétiser cet engagement
Les dernières statistiques sont très préoccupantes : 4, 2 millions de personnes sont au chômage, en majorité des jeunes. Le Cosatu exige du futur gouvernement des mesures d’urgence pour enrayer ce phénomène qui mine la société sud-africaine.
Après l’euphorie de la victoire, l ‘Anc va devoir se mettre au travail et répondre aux attentes de la masse des électeurs qui lui ont fait confiance. Finies les envolées lyriques des promesses électorales, les chants et danses de la victoire, le Président élu et son équipe vont vite retrouver l’austérité des dossiers urgents à traiter.
La campagne électorale de l’ANC s’est achevée par un meeting géant, où l’apparition de Nelson Mandela a déchaîné l’enthousiasme. L’Anc après des mois de turbulence vient de faire la démonstration de sa popularité à quelques jours du scrutin.
Frame Textiles, la plus grande filature et fabrique de tissu de coton du pays risque de fermer ses portes, de licencier 1400 personnes et de mettre en difficulté toute la filière textile du pays et de la région.
Le parquet général sud-africain a abandonné les poursuites contre Jacob Zuma, estimant à l’écoute de conversations téléphoniques qu’il y avait eu « abus de pouvoir » de la part du responsable des Scorpions, l’unité d’élite qui avait mené l’enquête. Cela ne veut pas dire que l’affaire est définitivement close.
Le Cosatu, la centrale syndicale d’Afrique du Sud regrette que le G20 n’ait pas reconnu clairement que « le consensus de Washington » était au cœur de la crise mondiale économique, et ne prenne pas en compte la crise sociale.
Au cours d’un petit déjeuner avec des hommes d’affaires, Jacob Zuma s’est dit prêt à gouverner et a répondu avec assurance aux questions, tout en faisant allusion à l’attente de la décision du parquet général sur la levée ou non des charges qui pèsent sur lui.
Le Président de l’Anc Jacob Zuma a réaffirmé le besoin de mener à bien la politique de la Broad Based Black economic empowerment devant la Confédération des entreprises noires à qui il s’adressait dans le cadre de la campagne électorale.
Les élections législatives et l’élection du chef de l’état occultent l’importance des élections provinciales. Pourtant ceux ou celles qui seront élus à la tête des neuf provinces détiennent un pouvoir important et leurs services sont en contact direct avec la population pour répondre aux besoins de la vie quotidienne et pour porter la responsabilité des réussites comme des échecs de la politique nationale.
Sir David Frost vient d inviter Jacob Zuma, Président de l’Anc à son émission « Frost Over The World’ » sur la chaîne Al Jazeera. Les questions ont porté sur les élections, la révision constitutionnelle éventuelle, la violence et la criminalité.
Pour la première fois, les partis politiques vont pouvoir s’adresser aux électeurs par des spots publicitaires à la télévision. L’Anc a inauguré cette nouvelle manière de faire campagne le 27 février 2009.
Un projet agricole ambitieux a démarré dans la province du Cap oriental, sur le territoire de l’ancien bantoustan du Transkei pour assurer à la population sa sécurité alimentaire et du travail.
En six mois, l’industrie automobile a perdu 36500 emplois et d’autres licenciements sont attendus. Le gouvernement, le patronat et les syndicats veulent mettre fin à l’hémorragie en cherchant plusieurs solutions.
Comme tous les pays, l’Afrique du Sud est prise dans la tourmente de la crise mondiale. Pour ce pays émergent, le danger est grand de voir ses efforts des dernières années anéanti et d’avoir recours à une politique protectionniste. pour sauver des emplois. Une équipe réunissant le gouvernement, le patronat et les syndicats, propose des pistes pour éviter le pire.
Les élections de 2009 vont pour la première fois mettre en concurrence non seulement l’Anc et les traditionnels partis d’opposition, mais un parti issu des propres rangs de l’Anc. Cette nouveauté oblige tous les partis à redoubler d’attention pour la qualité de leur programme et le choix de leurs candidats.
Il n’est pas évident de faire une différence nette entre les propositions du nouveau parti dont les dirigeants sont tous des dissidents de l’ANC et le manifeste électoral de l’ANC. Toutefois affirmer que la politique du BEE menée depuis 15 ans est responsable du manque de personnel qualifié qui fait cruellement défaut au pays à provoquer de vives réactions.
Depuis sa création, le 8 janvier 1912, le Congrès National Africain, ANC, le premier mouvement de libération du continent africain a traversé bien des tempêtes, a connu bien des turbulences, mais ce 97e anniversaire marque un tournant particulier dans la vie du mouvement. Un nouveau parti, formé par un groupe de militants déçus, va solliciter les suffrages des électeurs sud-africains aux prochaines élections de 2009 et la célébration de l’anniversaire coïncide avec le lancement du manifeste électoral.
L’annonce des résultats au »matric », l’équivalent du baccalauréat, est toujours un événement national, largement commenté dans la presse. Cette année 592 000 candidats ont passé les épreuves avec succès soit 62,7 % des candidats, un recul par rapport aux 65 % de l’an dernier, mais ce sont les résultats aux épreuves de mathématiques qui ont suscité le plus de commentaires.
Le rapport SWOP du département de sociologie du travail de l’université de Witwatersrand à Johannesburg vient de jeter un gros pavé dans la mare des illusions qui voulaient que la croissance soit la panacée à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté. Le rapport démontre qu’il n’en est rien, ni en Afrique du Sud, ni ailleurs dans le monde.
L’Afrique du Sud vient d’abandonner son projet de construire une nouvelle centrale nucléaire alors que deux consortiums, Areva et Westinghouse étaient sur les rangs pour remporter l’appel d’offre. La crise financière oblige Eskom et le gouvernement sud-africain à revoir leur stratégie pour répondre aux défis de l’approvisionnement énergétique du pays.
La politique de lutte contre l’épidémie du sida a pris un tournant positif avec la nomination de Barbara Hogan au ministère de la santé, mais la situation reste préoccupante.
Le Zimbabwe est victime d’une épidémie de choléra sans précédent, qui a débuté à la mi-octobre à Harare, la capitale, pour s’étendre dans tout le pays. L’état de décrépitude du pays à accélérer la propagation de l’épidémie, y compris dans les pays limitrophes en particulier en Afrique du Sud où se réfugient des milliers d’immigrants légaux et illégaux.
Travailler dans une mine sud-africaine est un métier à haut risque : l’an dernier 200 mineurs ont été tués au travail et l’on compte déjà 150 accidents mortels pour cette année. Le rapport de l’audit que le Président Mbeki avait demandé après l’incident qui avait immobilisé 3200 mineurs au fond d’une mine, devait lui être remis en juillet. Le rapport est aujourd’hui sur le bureau du Président Motlanthe, mais il n’a pas encore été rendu public ce qui inquiète les syndicats et l’ensemble de la profession.
En lançant à tous les Sud africains un appel à contribution pour élaborer le manifeste électoral populaire l’Anc est entré en campagne.
La formule « la continuité dans le changement » , ou vice-versa , est le parangon de l’ambiguïté et elle a suscité les commentaires les plus divers allant d’un extrême à l’autre. Plusieurs responsables de l’Anc et de ses alliés sont intervenus pour clarifier le contenu de la politique économique qui devrait être mise en place après les élections de 2009.
Après la convention qui a réuni autour des dissidents de l’ANC, des représentants des autres partis d’opposition et l’annonce de la création d’un nouveau parti pour le 16 décembre, un des premiers sondages pour les élections de 2009 montre que l’ANC reste le choix favori des électeurs.
Dans son édition spéciale, le Cosatu Today pose quelques questions de fond aux dissidents de l’Anc qui ont pris l’initiative de convoquer une Convention nationale sud-africaine pour créer un nouveau parti en opposition à l’Anc. Cette décision pour le Cosatu est une tentative pour créer un parti noir semblable à celui de l’actuelle Alliance Démocratique qui rassemble surtout la bourgeoisie libérale blanche.
À la lecture des déclarations, des commentaires, des analyses qui abondent dans la presse sud-africaine il apparaît assez clairement que la rupture était consommée en décembre de l’an dernier, à la conférence de Polokwane.
L’Afrique du Sud a les moyens de faire face à la crise mondiale a affirmé Trevor Manuel, le Ministre des Finances dans son discours devant le Parlement pour la traditionnelle déclaration sur le budget, à mi-course de l’année fiscale.
Après la conférence de presse de Mosiuia Lekota, l’éclatement de l’Anc et la création d’un nouveau parti restent en suspens.
La transition tranquille promise par le Président Motlanthe se met peu à peu en place avec un nouveau gouvernement et des rencontres au sommet entre les partenaires de l’alliance Anc, Sacp et Cosatu. Mais la gestion de la crise n’est pas si simple, les rumeurs, les interrogations , les inquiétudes sur l’avenir du parti au pouvoir font les gros titres la presse sud-africaine.
L’Afrique du Sud vient de traverser une crise politique sans précédent, mais les deux rivaux Thabo Mbeki et Jacob Zuma ont adressé à leurs compatriotes des discours apaisés et dignes, dans la tradition de l’ANC. Jacob Zuma a rendu hommage au travail accompli par le « camarade Thabo Mbeki » et le Président Thabo Mbeki en « membre loyal de l’ANC » a accepté la décision de la direction de son parti.
Le départ de Thabo Mkebi était à l’ordre du jour depuis la conférence de Polokwane, mais on ne savait ni quand, ni comment. La décision du juge Nicholson a activé le processus et la démission, demandée par l’Anc et acceptée par Thabo Mbeki, met fin à une situation délétère, tout en soulevant de nombreuses questions sur l’avenir de la démocratie en Afrique du Sud.
La décision du juge Chris Nicholson a donné satisfaction à ceux qui dénonçaient depuis longtemps la manipulation politique dans le procès contre Jacob Zuma. Cette décision va peut-être apaiser certaines tensions, mais elle pose aussi beaucoup de questions sur la réelle séparation des pouvoirs dans la jeune démocratie sud-africaine et le respect de la constitution.
L’Afrique du Sud est revenue de Pékin sans gloire ni médailles, ces jeux olympiques ont été une immense déception pour le sport sud-africain. Blade Nzimande, secrétaire général du Sacp donne son point de vue sur les raisons de cette contre-performance dans un article de Umsebenzi online.
Zwelinzima Vavi, secrétaire général du Cosatu, dans un long entretien avec un journaliste du Financial Times, donne sa vision de la nouvelle politique du parti au pouvoir, l’ANC, après la conférence de Polokwane et qui pourrait être mis en place après les élections du printemps 2009.
Il ne se passe pas de jour sans que la presse rapporte des cas de violence dans la rue, dans les écoles, dans les transports. En dépit des efforts de tous, gouvernement, syndicats, partis politiques, société civile, ce fléau qui empoisonne l’existence de tous les sud-africains perdure et prend parfois des formes nouvelles.
La société civile vient de réaffirmer son engagement à soutenir les peuples du Zimbabwe et du Swaziland dans leur lutte pour une transition vers la démocratie en adressant un mémorandum aux chefs d’Etats de la SADC réunis à Johannesburg le 16 août 2008.
Comme chaque année depuis la mémorable manifestation des femmes devant le siège du gouvernement à Pretoria en 1956, les femmes sont à l’honneur le 9 août. C’est le moment aussi de commenter les statistiques et de comparer les résultats atteints et le but fixé de la complète parité dans toutes les sphères de la société.
C’est devant plus de 2000 personnes réunies dans le grand hall de l’université du Cap que le Pasteur Allen Boesak a donné la 5e conférence en mémoire de Ashley Kriel. Accompagné par Lynne Brown, nouveau Premier ministre de la province, ce vétéran de la lutte anti-apartheid a mis en garde contre le retour des divisions raciales.
Après la conférence de Polokwane, l’Anc veut mettre ses troupes en ordre pour affronter les élections de 2009. Les querelles de factions, les slogans à l’emporte-pièce, les propos outranciers ne sont plus de mise, alors que les électeurs vont se prononcer sur un bilan et dire avec leurs bulletins de vote s’ils font toujours confiance à l’Anc pour améliorer la vie quotidienne et répondre aux défis de la pauvreté et du chômage.
Le Cosatu vient de rendre public un mémorandum sur la crise énergétique, crise nationale qui touche tous les secteurs d’activité et la vie quotidienne de toute la population. Des solutions innovantes doivent être trouvées rapidement pour rattraper le retard pris ces dernières années.
Réunie en Egypte pour deux jours, l’Union africaine qui a accueilli Robert Mugabe en chef d’état , doit aussi trouver des solutions à la crise politique qui paralyse le pays depuis des mois. La médiation sud-africaine pourra-t-elle enfin offrir une issue à la crise ?
Les trois composantes de la triple alliance ANC, COSATU, SACP dans leurs déclarations respectives ont exprimé leur inquiétude devant la gravité de la situation, leur solidarité au peuple du Zimbabwe et leur exigence de voir le régime de Mugabe condamné et isolé.
Les violences xénophobes des dernières semaines, la crise énergétique, la question de la dissolution des Scorpions, groupe d’élite de la police, la crise à la SABC, la crise au Zimbabwe et surtout la question permanente du chômage et de la pauvreté, autant d’arguments pour ceux qui souhaitent mettre un terme au mandat du Président Mbeki. Mais est-ce la meilleure façon de régler les problèmes ?
La société civile s’organise pour porter secours aux victimes des actes xénophobes de ces derniers jours et appeler à la vigilance. Des informations de cette mobilisation parviennent des quatre coins du pays et de la région.
La Journée de l’Afrique, célébrée le 25 mai, avait un goût amer ce dimanche. Cette journée qui rend hommage à tous les Africains qui ont combattu pour libérer le continent de l’oppression et de l’injustice a opportunément permis aux dirigeants sud-africains de rappeler à leurs concitoyens que la solidarité des pays voisins avait été une force dans leur combat contre le système d’apartheid et que de nombreux dirigeants du mouvement de libération étaient d’origine étrangère.
L’Afrique du Sud est sous le choc de la vague de violence qui a déferlé dans les townships, les condamnations de ces actes barbares fusent de toutes parts, les fantômes hideux du passé sont invoqués, mais au-delà de l’indignation et de l’émotion comment expliquer cette folie meurtrière ? Des analystes, des chercheurs et des dirigeants politiques donnent des pistes de réflexion.
La vague de violence qu a déferlé sur la township d’Alexandra à Johannesburg qui a coûté la vie à au moins trois personnes et fait de nombreux blessés parmi les immigrants illégaux a choqué le pays.
Pendant deux jours, du 9 au 11 mai , les dirigeants de l’alliance tripartite, élargie à un quatrième partenaire, la SANGO, l’Organisation civique nationale sud-africaine, se sont réunis pour examiner toutes les questions politiques, économiques et sociales que cette coalition doit affronter et examiner quelle politique le gouvernement dirigé par l’Anc doit adopter pour répondre aux défis de la construction d’un pays où la « vie sera meilleure pour tous ».
La question de la terre est une question douloureuse en Afrique du Sud, le rappel d’une histoire de souffrance et d’injustice. La restitution des terres à ceux à qui elle a été volée est un des fondements de la constitution actuelle et ne pas répondre aux attentes sur cette question vitale met cette constitution en danger.
Le Cosatu qui va fêter ses 22 ans d’existence est une puissante fédération syndicale qui compte près de deux millions d’adhérents. Comme il est de coutume, un message a été adressé à tous les travailleurs sud-africains et des manifestations ont eu lieu dans tout le pays. Le message est l’occasion pour la direction syndicale de faire le point sur les avancées, les retards et les prochaines actions à mener.
Pour la Journée de la Liberté, le Président Mbeki a appelé ses concitoyens « à être tous sur le pont » pour agir ensemble et relever les défis du pays : la pauvreté, le chômage, la crise énergétique, les inégalités.
Alors que le Président Mugabe refuse d’entendre raison et s’accroche au pouvoir par tous les moyens, un mouvement de solidarité et de mobilisation pour le peuple du Zimbabwe se met en place en Afrique du Sud, mais aussi à l’échelle internationale
L’attente interminable du résultat des élections du 29 mars accroît chaque jour l’inquiétude de la population et le risque d’un dérapage sanglant est dans toutes les têtes. L’opposition qui est convaincue d’avoir remporté les élections cherche le soutien des pays voisins, en particulier de l’Afrique du Sud tout en lançant des appels au calme.
TAC, l’association de lutte contre le sida, a tenu son cinquième congrès dans une atmosphère plus sereine et porteuse d’espoir. Après des années de controverses, le gouvernement a enfin pris la mesure de la gravité de la situation sur l’épidémie du sida qui décime des milliers de femmes et d’hommes. Les cinq cents congressistes ont salué la participation de représentants du gouvernement et de l’Anc à leurs débats.
Plusieurs déclarations faites récemment par Jacob Zima, Président de l’ANC ont fait les gros titres des journaux et provoqué de nombreuses controverses. Au point qu’il a jugé utile de « clarifier » ses dernières déclarations.
La nouvelle Afrique du Sud ne s’est pas encore débarrassée de ses vieux démons : le racisme et le sexisme. Plusieurs incidents graves ont eu lieu récemment qui montrent que les mentalités ne changent pas aussi vite que le souhaite le gouvernement.
Une manifestation est organisée à l’initiative du Cosatu, du Sacp, des organisations de solidarité et de la société civile le vendredi 7 février à Tshwane (Pretoria) pour dénoncer la situation économique, sociale et politique désastreuse au Zimbabwe et au Swaziland.
L’Union européenne est-elle en train de « recoloniser l’Afrique " par des pressions économiques ? C’est l’opinion des membres de la délégation sud-africaine à la rencontre bisannuelle entre l’UE et l’Afrique du Sud.
Les réunions se succèdent pour tenter de trouver des solutions immédiates à la crise énergétique qui frappe le pays tout entier et paralyse l’exploitation minière, une des activités principales de l’économie sud-africaine.
Coupures d’électricité à répétition, demande croissante d’énergie, mécontentement des consommateurs, inquiétude du monde industriel, le gouvernement sud-africain doit trouver des réponses rapides à cette crise. Les réunions se multiplient entre les partenaires pour trouver des solutions immédiates et à long terme pour répondre à un défi national.
La Conférence de l’ANC à Polokwane a identifié les secteurs prioritaires de son action pour les cinq années à venir. La conférence unanime a reconnu que la « manière la plus efficace pour lutter contre la pauvreté passait par l’éducation »
Les résultats au « matric », le diplôme sud-africain de fin d’études secondaires, arrivent toujours avec les fêtes de fin d’année. Si les lauréats peuvent fêter leur succès, il y a aussi beaucoup de pleurs pour les candidats malheureux, et beaucoup de soucis à se faire pour le gouvernement qui n’a pas trouvé de solutions pour améliorer l’éducation et la formation, clés de la réussite économique.
Les délégués à la conférence de l’ANC ont choisi Jacob Zuma comme président du parti. Cette nomination, faite après des débats passionnés, marque une nouvelle ère du mouvement historique de Nelson Mandela L’ANC est devenu un parti politique qui devra assumer l’avenir de l’Afrique du Sud.
La cause des femmes est devenu un alibi dans la bataille qui fait rage pour la course à la présidence de l’ANC. Beaucoup de féministes et de militantes se posent la question de savoir comment sortir de ce piège qu’est devenu la lutte pour le pouvoir et comment faire entendre la voix des femmes dans ce combat d’hommes.
La conférence nationale de l’ANC de décembre marquera très certainement un tournant dans l’histoire du mouvement de libération. Les militants font leur choix dans les sections au niveau local et provincial avant d’envoyer leurs délégués à Polokwane où se tiendra la conférence nationale. La rivalité entre Thabo Mbeki et Jacob Zuma alimente commentaires et analyses.
C’est bien ce que les consommateurs sud-africains n’ont pas l’intention d’entendre devant l’augmentation croissante des prix alimentaires, en particulier celui du pain. Ils ont obtenu une première victoire avec la condamnation d’une société agro-alimentaire par la Commission de la concurrence
Plus de 4000 délégués vont participer à la 52éme conférence nationale de l’ANC qui aura lieu en décembre à Polokwane dans la province du Limpopo. Ils choisiront leurs dirigeants et le président du mouvement dont le choix aura un poids déterminant pour les élections générales de 2009. Un choix qui va peser lourd dans la vie politique du pays.
Les dirigeants de ces pays émergents veulent un ordre plus juste des relations commerciales entre les pays riches et les pays pauvres et une transformation des institutions internationales qui tiennent compte de l’évolution du monde.
Esther Stevens est domestique depuis 45 ans et elle est la présidente du syndicat sud-africain des employés de maison, SADSAWU. Dans cet entretien, elle explique pourquoi il est si important, et aussi si difficile d’organiser ces travailleuses qui sont parmi les plus exploitées.
La suspension par le Président Mbeki du procureur Vusi Pikoli qui avait lancé un mandat d’arrêt contre le chef de la police Jackie Selebi repose la question de l’indépendance de la justice et agite la classe politique à quelques mois de la conférence nationale de l ‘ANC.
L’incident qui a obligé 3200 mineurs a passé 48 heures à plus de 2000 mètres sous terre montre combien la sécurité dans les mines d’or sud-africaines est précaire.
Le programme national de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant ne fonctionne pas comme il devrait et trop de nouveaux-nés sont encore contaminés en Afrique du Sud. Dans un article publié dans City Press et Cape Times, l’association TAC brosse un tableau inquiétant de la situation.
Les statistiques se succèdent, mais le verdict des chiffres reste le même : la croissance est au rendez -vous, mais la création d’emplois reste faible et ne permettra pas, si elle reste à ce niveau, d’atteindre les objectifs de diminuer le chômage de moitié d’ici 2014.
Le Zimbabwe est dans une situation dramatique, les sanctions symboliques et les condamnations venues des pays occidentaux ont conforté le Président Mugabe dans son rôle de victime du néo-colonialisme. Une solution politique négociée régionale pourrait dénouer la crise.
La politique d’égalité dans le monde du travail a deux buts principaux : mettre fin à la discrimination dans l’emploi reposant sur la race, le genre ou le handicap et permettre la promotion des populations historiquement discriminées.
Les conditions de vie déplorables des ouvriers agricoles au temps de l’apartheid ont été dénoncées par ceux qui se battaient contre un système qui reposait sur l’exploitation sans merci d’une main d’œuvre à bon marché. Depuis 1994, les conditions ont peu changé si l’on en croit les nombreux articles de presse qui sont consacrés à la vie quotidienne dans les zones rurales.
Les accusations d’Eugène de Kock, condamné à 212 années de prison pour les crimes commis sous le régime d’apartheid, contre l’ancien président FW De Klerk et le procès de l’ancien ministre de l’ordre et de la loi, Adriian Vlok rappellent que les crimes de l’apartheid restent une blessure vive pour de nombreux sud-africains.
Après le limogeage de la vice-ministre de la santé, de nombreuses associations se demandent quelle va être la politique suivie par le gouvernement pour respecter le plan national stratégique de lutte contre le sida qui avait été mis en place récemment.
La journée des femmes marque l’anniversaire de la marche historique des femmes sud-africaines sur les bâtiments du gouvernement, le 9 août 1956 pour déposer des millions de pétitions demandant l’abolition du « pass » pour les femmes. Le gouvernement, les organisations sont unanimes à saluer le courage de ces femmes. Après 13 ans de démocratie, quel bilan pour les femmes ?
Les travailleurs du secteur de la pétrochimie, de la pharmacie, du bois et papier sont en grève depuis cinq jours, ceux de l’industrie pneumatique n’ont toujours pas repris le travail et les mineurs sont prêts à la grève illimitée. Après la grève dans la fonction publique, l’Afrique du Sud traverse une période de sérieux conflits sociaux.
Le SACP a vigoureusement rejeté la proposition faite par les assassins de Chris Hani de rencontrer ses dirigeants. Le SACP veut mettre court à la polémique, qui a commencé au cours de son dernier congrès avec une chanson de la Ligue de la jeunesse communiste qui demandait au Président Mbeki de faire toute la lumière sur l’assassinat de Chris Hani.
Le SACP a tenu son 12e congrès du 11 au 15 juillet 2007, à un moment important de la vie politique sud-africaine, après la conférence politique de l’ANC de juin et avant sa conférence nationale de décembre qui élira le nouveau président de l’ANC et le candidat à la présidence pour les élections de 2009. La conférence se tenait aussi après la grève des fonctionnaires et dans un climat social tendu.
Après la conférence de l’ANC qui s’est tenue du 27 au 30 juin, le congrès des syndicats sud-africains a exprimé son opinion sur les débats et les options choisies Il tient à exprimer sa satisfaction de voir réaffirmer que " l’ANC reste d’abord et avant tout un mouvement de libération tourné vers la classe ouvrière".
À quelques jours de la conférence de l’ANC, la présidence publie les résultats d’une étude mesurant les progrès accomplis depuis 2004.Les résultats contrastés sont dans leur ensemble favorable à l’équipe en place. Un atout pour le gouvernement après l’agitation sociale des dernières semaines.
La grève des fonctionnaires qui dure depuis trois semaines pourrait prendre fin, si les syndicats et le gouvernement arrivent à trouver un compromis acceptable pour tout le monde. Les effets économiques dévastateurs de cette grève sans précédent depuis 1994 sont dénoncés, mais les analystes y voient aussi un tournant décisif pour les échéances politiques des mois prochains
Les fonctionnaires sont en grève depuis le 1er juin et d’autres secteurs d’activité pourraient bien les rejoindre si le gouvernement s’obstine dans son refus de répondre aux demandes formulées par les grévistes.
La loi sur l’égalité pour l’emploi qui a pour objectif de favoriser les populations victimes de discrimination à l’embauche, les Noirs, les femmes et les handicapés, se révèle difficile à faire appliquer et le rapport de la commission sur l’égalité pour l’emploi fait état de résultats décevants et parfois même inattendus.
Helen Zille, maire de la ville du Cap a été élue à la tête de l’Alliance démocratique (DA) le principal parti d’opposition à l’ANC. Elle veut impulser une nouvelle dynamique à l’opposition qui a jusqu’à présent bien peu peser dans le débat politique.
La discussion va bon train sur les documents préparatoires à la conférence nationale du mois de décembre prochain qui doit élire une nouvelle direction et un nouveau président de l’organisation. Les alliés de l’ANC, COSATU et SACP, ont déjà exprimé leur désaccord sur de nombreux points et espèrent bien peser sur les choix des orientations économiques et politiques des prochaines années
Racisme, xénophobie, discrimination positive, autant de termes qui aussitôt prononcés suscitent de vifs débats dans un pays qui a connu un régime raciste pendant près de 50 ans. Comment assumer le passé sans que celui-ci devienne un alibi pour alimenter de nouvelles injustices et discriminations ?
L’industrie minière a joué grand rôle dans la construction du capitalisme sud-africain et du régime d’apartheid, les mineurs de leur côté ont été au cœur des luttes pour dénoncer l’exploitation et participer à la lutte pour l’abolition du régime d’apartheid. Aujourd’hui, le secteur minier est confronté à de nouveaux défis, mais dans le cadre d’une démocratie en construction
La détérioration de la situation économique et politique au Zimbabwe a créé un malaise dans l’opinion et la classe politique sud-africaine. Plusieurs dirigeants politiques se sont exprimés ces derniers jours dans des réunions ou dans la presse
La discrimination positive a pour but de réparer les injustices faites à la majorité de la population noire par le régime d’apartheid. Mais cette politique de priorité à une population " historiquement désavantagée " ne satisfait pas tout le monde, en particulier les couches moyennes et pauvres de la population blanche qui ont peur d’être, à leur tour, victime de discrimination.
Travail de mémoire et résilience au temps du sida par Philippe Denis et avec une préface de Boris Cyrulnik Éditions Karthala 215 pages 15 euros
L’Afrique du Sud traverse une crise de croissance inédite et grave. Alors que tout indique que la croissance à un rythme soutenu est possible, le manque de personnel qualifié met cet espoir en danger. La presse se fait l’écho de cette question cruciale pour l’avenir du pays, des analystes et politiciens mettent en cause la politique de la discrimination positive et le gouvernement veut trouver des solutions rapides
Selon les indicateurs de développement de La Banque mondiale, l’Afrique du Sud se classe au douzième rang des pays les plus inégalitaires sur 126 pays., Cette inégalité freine le développement et favorise la criminalité comme au Brésil ou en Colombie.
Deux récentes attaques, dont l’une mortelle, contre des personnalités connues ont amené les autorités à briser le silence sur la criminalité. Le responsable des Scorpions, l’unité d’élite de la police ne mâche pas ses mots en déclarant que plus personne n’est en sécurité et qu’il faut être franc et honnête sur la situation
De plus en plus de terres sont utilisées pour installer des réserves de chasse ou des golfs luxueux. Les populations rurales y voient une façon habile de les empêcher d’avoir accès à la terre et de contourner la loi
Le Comité national exécutif de l’ANC a retenu trois objectifs prioritaires pour 2007 : prendre des mesures plus efficaces pour accélérer la lutte contre la pauvreté et la redistribution des terres et lutter contre la criminalité. L’idée d’une vaste mobilisation populaire pour ces objectifs est à l’ordre du jour.
Comme le veut la tradition, depuis sa création en 1912 chaque 8janvier, la direction de l’ANC adresse un discours au peuple sud-africain pour faire un bilan de l’année passée et tracer les grands axes de lutte pour surmonter les défis de l’année à venir.
Pour les pays de la SADC, 2007 sera l’année des choix qui détermineront les années à venir. Il faudra trouver des solutions à une crise énergétique qui s’annonce, mettre en place des mécanismes pour créer un bloc économique et poltique régional unifié, négocier des rapports d’échanges équitables avec l’UE et l’OMC et veiller à la tenue d’élections libres et justes dans plusieurs états de la région
Le gouvernement veut protéger le littoral du pays par une loi imposant une réglementation pour la vente et l’achat des terrains en zone côtière. Cette loi qui est encore à l’étude vise à maintenir un accès public libre à la mer et à préserver un environnement fragile.
L’Afrique du Sud est signataire du Traité de Non-Prolifération Nucléaire, mais elle est aussi convaincue que cela ne doit pas empêcher les autres pays d’utiliser la technologie nucléaire pour répondre à leurs besoins énergétiques.
Pendant les années de lutte contre le régime d’apartheid, les écoles ont été au cœur des luttes. Le refus d’une école au rabais pour les noirs , "l’éducation bantoue" a atteint son paroxysme avec la révolte de Soweto en 1976. L’éducation est un enjeu majeur pour l’avenir de l’Afrique du Sud, mais il y a en encore bien des défis à relever pour qu’une école de qualités soit ouverte à tous
La lutte contre la pauvreté est toujours la priorité affichée du gouvernement sud-africain, mais il y a aujourd’hui 23 millions de personnes qui vivent dans des conditions de pauvreté extrême. L’idée d’un revenu minimum de base, le BIG, lancée en 2001par une coalition regroupant les syndicats, les églises et de nombreuses associations retient l’attention du ministre des affaires sociales.
La pauvreté, loin des statistiques et des rapports officiels, est la réalité vécue jour après jour par une grande partie de la population rurale, en particulier dans les territoires des anciens bantoustans. L’anecdote rapportée ici révèle l’ampleur des efforts à accomplir pour faire de la pauvreté un vestige du passé.
Le mois d’octobre est traditionnellement un mois d’action pour le parti communiste sud-africain qui a décidé de faire campagne pour des moyens de transport à des prix abordables, assurant la sécurité des passagers et accessibles à tous.
Pendant quatre jours, les débats ont été vifs entre les délégués au 9éme congrès du COSATU. Les questions économiques : chômage, pauvreté, croissance, mais aussi les questions politiques : fonctionnement de l’alliance Anc-Cosatu-Sacp, succession à la tête de l’état, ont été passées au crible de la discussion.
Hilda Berstein, qui avait consacré sa vie à combattre le système d’apartheid, à la cause des opprimés et à la cause des femmes, s’est éteinte à l’âge de 91 ans en Afrique du Sud. Elle était aussi artiste et écrivain.
Après la visite historique de Vladimir Poutine, la première d’un dirigeant russe en Afrique du Sud, des promesses d’investissement ont été faites dans des secteurs vitaux de l’économie sud-africaine. La collaboration des deux pays aura aussi un impact sur la diplomatie internationale
Cette lettre écrite par Gordon Tlama Mthembu, responsable de TAC pour le district d’Ekhurleleni a été publiée en partie dans le quotidien City Press. Treatment Action Campaign la publie dans son intégralité. Nous en publions ici des extraits
La nouvelle constitution que le roi Mwasti III a signée au début de l’année est en théorie une constitution qui accorde plus de droits au peuple swazi, mais la réalité que connaît la grande majorité n’a guère changé : régime autoritaire et pauvreté.
50 ans après la marche des femmes sur Pretoria et 10 ans après l’adoption de la nouvelle constitution, les femmes d’Afrique du Sud lancent le Mouvement des Femmes progressistes pour que leurs droits deviennent réalité dans une société véritablement non-sexiste.
Une monnaie faible, une forte demande pour le métal précieux et la vieille industrie minière reprend des couleurs et prévoit de descendre de plus en plus profond pour extraire le minerai
Les lumières et les flonflons viennent à peine de s’éteindre sur Berlin, que l’Afrique du Sud engage toute son énergie pour accueillir la grande fête du football en 2010. C’est la première fois que le continent africain accueillera cet événement et l’Afrique du Sud n’a pas le droit à l’erreur.
Le 31 mai 2006, à l’ouverture de la séance plénière de la session spéciale sur le sida de l’Assemblée générale des Nations unies (UNGASS), la parole a été donnée à Khensani Mavasa, vice-présidente de Treatment Action Campaign au nom de la société civile.
Quelques jours avant la réunion du Comité national exécutif de l’Anc, le Président Thabo Mbkeki est la cible de violentes critiques de la part de ses alliés du Sacp et du Cosatu. L’opposition, de son côté, ne lui laisse guère de répit et l’attaque sur plusieurs fronts.
Le 31 mai, la session spéciale sur le sida de l’Assemblée générale des Nations unies va se tenir à New York pour déterminer des objectifs mondiaux pour les traitements et la prévention contre le VIH /sida. En Afrique du Sud où plus de 5 millions de personnes sont infectées, TAC organise le 30 mai un rassemblement devant les bâtiments du gouvernement et de l’ONU à Pretoria.
La société sud-africaine porte toujours les stigmates des divisions raciales. La communauté blanche reste toujours celle qui jouit d’un niveau de vie élevé, d’un accès aux emplois les plus qualifiés. La majorité noire est encore pauvre et forme les cohortes d’ouvriers non qualifiés. Pour changer cette situation, l’école est la clé pour une transformation en profondeur, mais l’héritage est lourd.
La passion pour l’Afrique du Sud et la lutte de son peuple contre le régime d’apartheid sont au cœur de ce livre. Mêlant travail de mémoire, mais aussi analyse sur la réalité de ce système qualifié de crime contre l’humanité, l’auteure brosse les portraits de militants et responsables de l’ANC et du SACP, en particulier celui de Dulcie September, assassinée à Paris en mars 1988 au côté de laquelle elle a milité.
À l’issue d’une marche organisée à l’initiative de TAC et plusieurs associations sud-africaines de lutte contre le sida, un mémorandum a été remis aux participants de la Session spéciale sur le sida de l’Assemblée générale des Nations unies (UNGASS) qui se tient au Cap du 24 au 26 avril.
Le monarque du Swaziland est connu pour son goût du luxe, des voitures et des femmes ce qui fait de belles photos pour les magazines. On connaît moins les conditions des sujets de ce monarque absolu, encore moins la répression qui s’abat sur ceux qui osent parler de démocratie.
De gigantesques files de travailleurs attendant une place dans un taxi collectif pour rentrer chez eux, dans leurs townships respectives, est un spectacle familier à toutes les grandes villes sud-africaines. La liste des accidents et incidents survenus à ces taxis est interminable. Pour améliorer ces conditions de transports déplorables, une loi est à l’étude.
La croissance est bien là, la volonté politique et les initiatives ne manquent pas du côté du gouvernement sud-africain, mais les emplois manquent toujours, le nombre des chômeurs ne diminue pas et des milliers de sud-africains survivent avec la seconde économie. Personne à ce jour n’a trouvé la solution miracle pour créer des emplois.
Les femmes sud-africaines travaillent à mettre sur pied un Mouvement des Femmes Progressistes (PWM) qui prendrait le relais de la lutte pour les droits des femmes après la Fédération des Femmes sud africaines (FEDSAW) et la Coalition Nationale des Femmes.
C’est à peu près le discours tenu par le Ministre des entreprises publiques, le Ministre de l’énergie et les responsables d’Eskom devant les parlementaires après des coupures de courant qui ont sérieusement affecté la province du Cap-Ouest
Contrairement aux prévisions pessimistes qui envisageaient une forte abstention et un recul de l’ANC, le parti au pouvoir sort vainqueur des élections locales avec 67,1 % des voix et la direction de140 conseils locaux sur les 283 que compte le pays.
L’exploitation agricole Elendskloof, près du Cap, a été rendue à ses vrais propriétaires en 1996. Saluée comme une victoire sur le passé, cette restitution avait fait naître beaucoup d’espoir. Aujourd’hui l’échec de l’exploitation des 3000 hectares est une amère leçon.
Après le GEAR (Croissance, Emploi, Redistribution), qui n’a pas vraiment réussi à réduire la pauvreté et à créer des emplois, le Président Thabo Mbeki a proposé dans son discours à la nation un nouveau plan ASGI :Initiative accélérée de croissance partagée
En prenant appui sur les réalisations du gouvernement démocratique depuis 12 ans, le Pari communiste sud-africain estime que voter pour des partis d’opposition serait un luxe que la population pauvre n’a pas les moyens de s’offrir. Le SACP, dans son message pour les élections locales, donne aux électeurs les raisons de voter ANC.
Les élections municipales de mars seront un test pour le parti au pouvoir. Douze ans après les élections qui ont mis fin au régime d’apartheid et donné le pouvoir à l’ANC, les électeurs demandent des comptes à ceux qu’ils ont élus.
En mars prochain, les élections municipales seront un test crucial pour le parti au pouvoir, alors qu’il traverse une période difficile avec des scandales de corruption à répétition et un mécontent grandissant dans la population.
Le chômage reste le talon d’Achille d’une Afrique du Sud qui affiche une croissance soutenue.
Les banques multinationales refusent toujours la réconciliation, titre le communiqué de presse de Jubilee South Africa pour la journée nationale de réconciliation du 16 décembre. L’association demande aux banques multinationales de s’engager dans le processus de réconciliation en reconnaissant l’aide qu’elles ont apporté au régime d’apartheid.
Une réforme du diplôme de fin d’études secondaires avec de nouveaux programmes dès 2006 n’enthousiasme pas les enseignants, tout comme la réforme qui veut mettre en place des écoles "sans frais de scolarité" pour les plus pauvres.
À l’approche de la journée mondiale de lutte contre le sida, tous les rapports montrent que la situation s’aggrave. Alors que 6 millions de personnes sont infectées, les carences et les incohérences du gouvernement sont de plus en plus flagrantes, tout comme celles de la communauté internationale qui promet beaucoup, mais donne peu.
Le régime d’apartheid ne s’est jamais préoccupé de construire de logements pour la population noire. L’arrivée au pouvoir d’un gouvernement démocratique a changé cela, mais le manque de logements est un problème difficile à résoudre, et s’il y a eu des progrès en ce domaine la question est loin d’être résolue aujourd’hui.
Les transports publics sud-africains ont une piètre réputation, améliorer la qualité des services est une entreprise qui provoque beaucoup de discussions et controverses. Le projet du train à grande vitesse Gautrain en est un exemple.
Le Congrès des syndicats du Zimbabwe vient de lancer un appel pour la population féminine du pays. La pauvreté des femmes est si grande qu’elles n’ont pas les moyens d’acheter les produits sanitaires dont elles ont besoin.
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Plusieurs articles de presse font écho au débat sur la législation du travail qui depuis son adoption en 1994 a toujours eu défenseurs et adversaires acharnés. Aujourd’hui, la question devient brûlante alors que le chômage galope et la pauvreté persiste.
Pour la sixième année, le SACP lance sa campagne Octobre rouge, avec le soutien de ses alliés de l’Alliance tripartite, l’ANC et le COSATU. Les campagnes précédentes ont eu un impact réel sur la politique gouvernementale en faveur des plus pauvres. La transformation du secteur financier et une plus grande attention à la question de la terre sont les résultats de ces campagnes.
Le troisième congrès de l’organisation TAC s’est tenu du 23 au 25 septembre devant 700 délégués, représentant les militants de TAC, des ONG, des syndicats, des chercheurs et des scientifiques. Le congrès a lancé un cri d’alarme devant l’extension de l’épidémie et la lenteur et les hésitations du gouvernement pour la combattre
Pour la première fois, les syndicats du textile et de l’habillement des pays d’Afrique australe ont décidé d’une position commune pour enrayer le flot de textiles chinois qui a des effets dévastateurs dans ces pays.
Une semaine d’action contre les banques et multinationales qui ont aidé au maintien du régime d’apartheid a commencé en Afrique du Sud à l’appel de Jubilee South Africa. Un communiqué explique les enjeux de cette action
Depuis sa création, la triple alliance qui réunit le mouvement de libération ANC, la centrale syndicale COSATU et le Parti communiste sud-africain SACP, a connu bien des turbulences et les différences d’opinions ont toujours alimenté les spéculations sur sa viabilité. Mais l’alliance tient bon. Cette fois, l’affaire Zuma va-t-elle provoquer la rupture définitive ?
Le premier festival du vin s’est tenu à Soweto les 3 et 4 septembre 2005, une première et une révolution culturelle car le vin était tabou pour la population noire pour qui cette boisson symbolisait le régime d’apartheid.
La SADC a tenu sa réunion annuelle à Gaborone au Botswana les 17 et 18 août 2005. Cette réunion coïncidait avec le 25e anniversaire de sa création. Cette communauté de développement de l’Afrique australe compte aujourd’hui 14 états et 260 millions d’habitants.
Il y a 130 ans, l’afrikaans devenait une langue écrite et reconnue, utilisée aussi bien pour la littérature que pour les sciences. . À cette occasion, ANCToday revient sur la question de l’unité nationale et du pluralisme des langues, droit garanti par la constitution.
Nous continuons la série de témoignages de malades du sida recueillis par Treatment Action Campaign.Ici le récit d’un chauffeur routier.
Après avoir essuyé un échec cuisant auprès de la Chine, qui lui a accordé chichement une aide de 59 millions de dollars pour acheter du pétrole, Mugabe doit accepter le prêt sous conditions de l’Afrique du Sud.
Le 9 août est la journée nationale des femmes, date choisie en commémoration de la marche des femmes, toutes races confondues, le 9 août 1956, sur les bâtiments du gouvernement à Pretoria, pour déposer les milliers de signatures recueillies dans tout le pays pour protester contre le port obligatoire des " pass " pour les femmes.
C’est la conclusion du Conseil général de l’ANC qui reconnaît dans sa déclaration finale les insuffisances et la lenteur des réformes en cours et la nécessité de réduire l’écart entre " les deux économies " qui divisent la société sud-africaine
Des milliers de travailleurs ont fait grève et manifesté dans toute l’Afrique du Sud à l’appel de la COSATU le 27 juin. Cette journée est la première manifestation d’une campagne contre le chômage et la pauvreté qui doit s’étendre sur plusieurs mois.
Dans un article récent de Umsebenzi, le SACP, une des composantes de la triple alliance avec l’ANC et le COSATU, dresse un tableau préoccupant de l’état actuel des forces démocratiques et donne trois raisons essentielles à cette crise.
La décision de relever Jacob Zuma de ses fonctions de vice-président a été bien accueillie tant à l’intérieur du pays qu’au niveau international.
Le gouvernement du Zimbabwe a décidé de frapper un grand coup contre "les criminels" qui infestent les quartiers pauvres des grands centres urbains. Pour les témoins de ce grand nettoyage, cette opération est un nouveau coup porté aux plus pauvres.
Le Président Mbeki est confronté à des turbulences sociales et politiques qui malmènent son parti, l’ANC, et le gouvernement : manifestations dans les townships, avenir incertain de son vice-président mêlé à une affaire de corruption et scandale "oilgate".
Nous continuons la série de témoignages de malades du sida recueillis par Treatment Action Campaign avec celui d’un jeune malade de la province de Mpumalanga recueilli par Sibongile Mashele en mai 2005.
La direction de la centrale syndicale Cosatu a décidé de faire une campagne massive de protestation avec ses alliés pour exiger du gouvernement et du patronat une autre politique face à la pauvreté et au chômage.
Il y a plus de dix ans la Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud a déclaré la peine de mort incompatible avec la nouvelle constitution, mais aucune décision n’a encore été prise pour les 62 condamnés à mort qui attendent en prison.
Nous continuons la série de témoignages de malades du sida recueillis par TAC avec ces textes venant de deux provinces pauvres : le Limpopo et le Kwazulu-Natal
En mai dernier, une conférence sur la paix et le développement s’est tenue à Dakar. Nkosazana Dlamini-Zuma, ministre des Affaires étrangères d’Afrique du Sud et membre de la direction de l’ANC a prononcé un discours dont nous donnons des extraits
Treatment Action Campaign poursuit sa série de témoignages des malades du sida avec le récit d’une jeune mère séropositive.
La dernière réunion des parlementaires européens et des pays ACP qui s ‘est tenue à Bamako dernièrement a provoqué la colère des ONG qui dénoncent les Accords de Partenariat Economique qui risquent de ruiner l’agriculture et l’industrie africaines.
Les compagnies para-étatiques chargées de la production et de la distribution des produits de base lancent un cri d’alarme car leur situation financière se détériore de jour en jour et elles ne sont plus en mesure de fonctionner normalement.
Les fêtes du 1er mai ont été l’occasion pour l’organisation syndicale mozambicaine (OTM) d’attirer l’attention sur la prévention et la lutte contre le sida.
Une conférence organisée à Durban du 10 au 13 avril 2005, a réuni des organisations et des scientifiques d’Afrique australe et orientale sous le patronage de l’OMS pour discuter des effets de la nutrition sur les malades du sida. Le département national de la santé d’Afrique du Sud était co-organisateur.
Le 27 avril est la fête nationale en Afrique du Sud, journée de la Liberté pour commémorer l’avènement d’un gouvernement démocratique élu au suffrage universel et qui a mis fin au régime d’apartheid. Le Président Mbeki, à cette occasion, a prononcé un discours qui a rappelé les valeurs contenues dans la Charte de la Liberté adoptée, il y a 50 ans, par ceux qui se battaient contre l’injustice et l’oppression du régime d’apartheid.
Titre : SAFARI NOIR - du Caire au Cap à travers les terres - Auteur : Paul THEROUX - Editions : GRASSET :524 pages.
Pas un pays d’Afrique australe n’est épargné par l’inondation des produits textiles chinois à bon marché. Pour les pays plus pauvres, la catastrophe atteint des proportions inimaginables. La réduction de la pauvreté dans ces conditions n’est rien de plus qu’une chimère.
Treatment Action Campaign commence à publier une série de témoignages écrits par des militants qui sont sur le terrain. Voici le deuxième écrit par Vuyokazi Majali qui vit dans un bidonville dans la province du Cap occidental
Les élections passées, pour le Zimbabwe il s’agit aujourd’hui de restaurer une économie en déroute. Mais le grand défi est de savoir comment endiguer la fuite des cerveaux et rapatrier ceux qui ont fui le désastre dans leur pays.
La politique du nouveau pape sur la question de l’utilisation des préservatifs pour se protéger de l’infection par le VIH sera d’une extrême importance pour l’Afrique qui est le principal lieu d’infection et où l’on compte une augmentation de 5 % du nombre de personnes baptisées
Dans les années 1990 une réforme a intégré les instituts de formation des maîtres aux universités pour améliorer le niveau. Le résultat est inquiétant car il y a de moins en moins de candidats pour enseigner en zones rurales.
Treatment Action Campaign commence à publier une série de témoignages écrits par des militants qui sont sur le terrain. Voici le premier écrit par Zanele Mncube qui vit au Kwazulu-Natal, une des provinces les plus touchées par l’épidémie
Dans une déclaration commune, ces organisations ont dénoncé les publicités mensongères de la Fondation Matthias Rath qui prétendent que "des vitamines et un bon régime alimentaire " peuvent vaincre la maladie. Elles s’insurgent aussi contre l’utilisation frauduleuse de leurs informations.
Dans son éditorial du dernier ANCToday, le Président Thabo Mbeki cite abondamment deux livres qui dressent le bilan des dix années de démocratie. Mais une question reste encore sans réponse : les Sud-Africains partagent-ils tous le sentiment d’appartenir à une même nation ?
Pauvreté, chômage, famine, sida sont le lot quotidien de la population swazie. Cela n’empêche pas le monarque et ses femmes de rouler en voitures de luxe
Des femmes noires à la tête d’entreprises font désormais partie du nouveau paysage économique sud-africain. Plus insolite, la présence d’une femme noire à la tête d’une compagnie charbonnière.
Treatment Action Campaign a exprimé sa colère envers un richissime fabricant de vitamines, Matthias Rath qui mène une campagne mensongère sur le traitement du sida.
Le BEE suscite de nombreux commentaires et réactions. Est-ce seulement une manière de s’enrichir pour quelques individus ou bien une politique à plus long terme pour une transformation de la société sud-africaine ? Dans ANC Today, le secrétaire du mouvement, donne son point de vue.
La croissance est nécessaire, mais n’est pas suffisante à elle seule pour éradiquer la pauvreté. C’est ce qu’un groupe d’économistes a expliqué devant la commission parlementaire des finances.
Pour que les travailleurs connaissent leurs droits et veillent à ce qu’ils soient respectés, la centrale syndicale COSATU et le ministère du travail vont mener une campagne commune. Deux lois garantissent les droits au travail, Labour Relations Act et Basic conditions of Employment Act, mais elles sont trop souvent ignorées,
Lors de la présentation du budget, le ministre des finances, a précisé les priorités gouvernementales pour 2005 pour lutter d’une manière efficace et durable contre la pauvreté.
Le Swaziland qui n’avait pas de constitution depuis 1973. devrait bientôt en avoir une et un chapitre entier est consacré aux droits des femmes.
Des métayers qui vivent sur l’exploitation agricole de Lion Match Co dans la province du Kwazulu-Natal sont expulsés sans ménagement et demandent au gouvernement d’intervenir.
Dans un communiqué du 23 février, le COSATU et TAC expriment leur déception devant l’inefficacité du SANAC alors que la pandémie du sida galope et que l’argent mis à sa disposition n’a pas été utilisé.
À la suite d’une vague d’explosions et d’accidents mortels sur les sites chimiques du complexe Sasol, fleuron de la haute technologie sud-africaine, les syndicats ont été entendus par une commission parlementaire. Ils ont dressé une liste des "sept péchés capitaux "des usines.
Des femmes séropositives ont décidé de s’organiser pour ne plus dépendre uniquement des dons pour survivre. SWAPOL, l’association de femmes du Swaziland pour vivre positivement, développe des projets agricoles pour assurer leur subsistance en toute indépendance.
En 2005, l’associationTreatment Action Campaign va faire campagne pour que 200 000 malades soient traités par les ARV d’ici 2006. Pour lancer la campagne, TAC organise le 16 février 2005 une manifestation devant le Parlement au Cap.
L’Afrique du Sud est l’un des pays au monde où les richesses sont aux mains d’une petite minorité. Mais ce qui est nouveau, c’est que les inégalités se creusent entre riches et pauvres et pas seulement entre Blancs et Noirs.
Après l’expulsion des syndicalistes sud-africains, les deux délégations ont pu se rencontrer dans une ville frontalière en Afrique du Sud. Elles ont fait des déclarations qui ont suscité de nombreux commentaires.
La rencontre des syndicalistes sud-africains avec leurs homologues du ZCTU au Zimbabwe n’a pas eu lieu. Les autorités du pays n’ont pas autorisé l’entrée du pays à la délégation. Ce refus ne plaide pas en faveur du gouvernement du Zimbabwe à quelques semaines des prochaines élections législatives.
L’industrie textile qui avait bénéficié des accords AGOA qui permettaient d’exporter aux USA sans frais de douane, va-t-elle résister au raz-de-marée des importations de produits textiles chinois à bon marché ?
Un rapport publié le 28 janvier 2005 confirme que le sida est la cause de l’augmentation de la mortalité, ce qui met à mal la position de ceux qui niaient le phénomène. Ce rapport renforce la nécessité de la mise en place rapide et efficace du plan gouvernemental de lutte et de prévention contre la maladie et l’accès aux traitements pour les malades
Loin d’avoir les vertus qu’il est coutume de lui accorder, l’économie informelle n’est pas la panacée pour créer des emplois et sortir de la pauvreté. C’est ce qui apparaît dans une étude faite par le Bureau of Market Research d’Afrique du Sud
Une organisation non gouvernementale du Zimbabwe, Farm Orphan Support Trust, fait état de la pauvreté grandissante parmi le personnel des grandes exploitations agricoles touchées par le programme de réforme agraire du gouvernement.
En octobre dernier, la visite de la délégation syndicale du Cosatu à son homologue, ZCTU, au Zimbabwe s’était mal terminée. La délégation avait été reconduite à la frontière sans ménagement. Une autre visite est prévue pour le début février.
Après 27 ans de guerre et un énorme effort de reconstruction à accomplir, l’Angola envisage l’année 2005 avec un optimisme prudent.
La Charte de la Liberté adoptée à Kliptown le 26 juin 1955 par un congrès qui réunissait tous ceux qui voulaient mettre fin au système d’apartheid, reste le document de référence pour la transformation de la société sud-africaine. Le Congrès du peuple réunissait les représentants de l’ANC, du Congrès indien, du Congrès métis, du Congrès des démocrates blancs et du Congrès des syndicats
Autrefois bastion de la prédominance politique et économique des Blancs, l’Afrique du Sud, offre aujourd’hui le spectacle insolite de Blancs qui mendient ou travaillent comme gardiens de parking.
La communauté Makgoba qui avait été chassée par la Loi sur la terre de 1913 pourrait bientôt retrouver ses terres.
TAC apporte son soutien à l’appel de Madiba pour le dépistage volontaire du VIH/sida et à dire la vérité sur l’infection par le VIH.
Dans un grand nombre de cas de violence domestique, les tribunaux infligent des peines plus sévères aux femmes qu’aux maris.
Depuis 1994, le système éducatif bénéficie du quart des dépenses publiques, mais effacer des années d’éducation séparée selon les races est une tâche complexe. Les enseignants estiment que les progrès sont trop lents pour les enfants les plus pauvres.
L’Afrique du Sud connait un taux de viols si élévé que tous, hommes et femmes, doivent travailler ensemble et le gouvernement prendre les mesures indispensables pour lutter contre ce fléau qui ternit l’image du pays.
Dans une série d’articles publiée dans ANC Today, le Président Mbeki donne son point de vue pour réduire la pauvreté et le fossé qui se creuse toujours plus entre les riches et les pauvres.
Khulumani, qui va commencer une campagne le 16 décembre avec le mot d’ordre « Dites oui aux réparations » affirme qu’elle n’abandonnera pas.
Selon un rapport de IDASA, Institut pour la démocratie en Afrique du Sud, la pandémie pourrait avoir un sérieux impact sur la vie politique dans les pays d’Afrique australe.
La controverse fait rage depuis l’annonce de la vente de 15,1 % du capital de Telkom et son achat par un consortium dirigé par des membres de l’ANC. Cette transaction remet en question la politique du Black Economic Empowerment.
Entre 1995 et 2002, le nombre de femmes sud-africaines à la recherche d’un emploi a grandi deux fois plus vite plus vite que celui des hommes.
Le retard pris pour le plan national de lutte contre le sida met des milliers de vie en danger.
Toute la presse sud-africaine fait état des quelques jours que vient de vivre une délégation du COSATU au Zimbabwe.
Des manifestations sont organisées par la coalition BIG dans tout le pays, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre la pauvreté.
Le Conseil des Eglises et la Conférence Catholique des évêques d’Afrique du Sud ont organisé les 5 et 6 octobre une conférence à Harare à laquelle le Parti communiste sud-africain a participé.
La forte demande de personnel pour assurer la sécurité des lieux et des personnes en Irak attirent de nombreux agents de sécurité sud-africains.
En pleine croissance, la Chine est à la recherche de nouveaux partenaires, notamment africains.
Les besoins en personnel pour le maintien ou la restauration de la paix deviennent si importants que le recours aux compagnies militaires privées a de fortes chances d’augmenter.
Pour rendre encore plus efficace sa campagne pour l’allocation d’un revenu minimum de base (Basic Income Grant, BIG), la coalition a décidé d’une campagne nationale de cartes postales à envoyer au ministère des Finances.
Les habitants du village de Klipfontein, dans l’Etat libre, ont réussi à attirer l’attention des autorités provinciales sur un projet de protection et de prévention contre les désastres naturels, comme le feu dans le bush et l’érosion des sols.
Des milliers de travailleurs de la fonction publique ont montré leur mécontentement envers leur employeur en descendant dans la rue jeudi 16 septembre.
Ray Alexander était née en Lettonie et avait émigré en Afrique du Sud en 1929 à l’âge de 16 ans. Dans les cinq jours suivant son arrivée, elle avait rejoint le Parti communiste et dans l’année avait réussi à se faire renvoyer de son premier emploi pour avoir aidé des travailleurs noirs dans leur lutte contre les « pass ».
Bayers Naude, disparu cette semaine, fut l’une des grandes figures de la communauté blanche, comme Jo Slovo, Bram Fisher, Helen Joseph ou Ruth First, à rejoindre les rangs de la lutte contre le régime d’apartheid.
En cinq ans, de 1998 à 2002, le tourisme a rapporté 72 milliards de rands et crée un grand nombre d’emplois. Un accord entre la Banque de développement pour l’Afrique australe et le conseil du tourisme sud-africain devrait permettre de développer ce secteur-clé de l’économie sud-africaine.
La menace de grève des travailleurs du service public, en particulier les enseignants et les personnels de santé, rencontre un large soutien dans l’opinion publique sud-africaine.
Six morts, 147 blessés après l’explosion qui a ravagé le complexe pétrochimique Sasol, mercredi 1er septembre . Selon un témoin, « c’était comme à la guerre, avec des gens par terre ; c’était horrible ».
Jubilee South Africa et Khulumani Support Group qui dénoncent « la dette odieuse » de l’apartheid, la complicité de 23 banques et multinationales avec ce régime et bataillent pour le versement de compensation aux victimes de l’apartheid, ont publié le 27 août un communiqué de presse.
Lors du Forum bilatéral Afrique du Sud-Royaume-Uni, le Ministre de la santé britannique a annoncé de nouvelles propositions pour empêcher la fuite du personnel médical des pays en voie de développement vers les pays riches.
Le manque de personnel dans les prisons est chronique, mais le week-end dernier les gardiens de prison ont décidé de suspendre leurs activités, soutenus par le syndicat POPCRU qui regroupe environ 25 000 gardiens de prison sur les 36 000 en activité.
L’industrie automobile qui emploie 30 000 salariés et qui compte pour 7% du PIB de l’Afrique du Sud risque un conflit majeur avec le syndicat NUMSA à propos des revendications salariales.
« J’avais 14 ans quand tout a commencé. Nous vivions dans une ferme près de Tom Burke, à la frontière du Botswana et j’allais à l’école du coin. Un après-midi en revenant de l’école, j’ai vu la voiture du fermier garée dans le bush. Il m’a appelée et m’a dit de le suivre. »
Pour la première fois depuis sa création il y a 17 ans, une femme a été élue à la présidence du plus grand syndicat de la fonction publique.
Le 24 juin, l’association Treatment Action Campaign a organisé des manifestations dans plusieurs villes sud-africaines, pour la journée internationale d’action pour dénoncer la politique américaine. Un mémorandum des griefs des citoyens, soucieux de lutter contre la pandémie du sida et pour un système de santé accessible à tous, a été rédigé et donné dans des consulats américains.
Depuis le 26 mai, les travailleurs du journal Beeld, du groupe de presse Media 24, sont en grève pour faire valeur leurs droits de travailleurs et de " citoyen libres ".
L’accueil triomphal réservé au Président Mugabe aux festivités de Pretoria a clairement montré que La Grande-Bretagne, L’UE et les USA n’ont pas compris la réalité de la situation sur le terrain, selon des analystes locaux.
Le travail comme domestique reste l’emploi majoritaire pour les femmes noires. Comme au temps de l’apartheid, le monde du travail reste divisé par les barrières de genres et de races.
Le quotidien The Star vient de révéler le scandale de l’emploi d’enfants de 14 ans pour la cueillette des oranges dans une exploitation près de la ville de Tzaneen dans la province du Limpopo.
Le Conseil des ministres EU-ACP qui s’est tenu les 6 et 7 mai à Gaborone au Botswana n’a pas réussi à apaiser les inquiétudes des pays ACP. Leur première déception a été l’attitude de l’UE envers la pandémie du sida.
Dans un article publié par This Day, Z.Vavi, président du COSATU concluait par ces remarques : "Si des solutions doivent être trouvées, la première chose est de reconnaître l’étendue de la crise. Ergoter sur les détails du rapport du PDNU ou de l’idéologie de ses auteurs ne mène nulle part.
Une étude récente souligne le manque criant de conseillers et travailleurs de santé pour les zones rurales et l’ignorance des infirmières concernant les effets des anti-rétroviraux.
Après le triomphe de l’ANC aux dernières élections, les festivités pour célébrer 10 ans de démocratie, le nouveau gouvernement va se mettre au travail.
Dans sa dernière lettre d’information, TAC félicite l’ANC pour sa victoire aux dernières élections et souhaite vivement que le futur gouvernement réponde aux attentes des malades et de la population L’association recommande la formation d’un groupe parlementaire multi-partis pour veiller à la question du sida.
Personne n’a vraiment été surpris de la victoire de l’ANC aux élections. Mais cette victoire écrasante va exiger du futur gouvernement "de ne pas décevoir les gens" comme l’a dit le Président Thabo Mbeki.
La question de l’accès aux traitements pour les malades du sida va être le défi immédiat à relever pour le troisième gouvernement non-racial.
Il y a 25 ans Solomon Mahlangu était pendu par le régime d’apartheid. Il faisait partie de cette génération de jeunes militants qui avaient decidé de rejoindre la lutte après les émeutes de Soweto.
De nombreuses femmes sont recrutées pour le travail saisonnier dans les exploitations viticoles ou fruitières. Elles ont décidé de s’organiser pour demander des augmentations de salaires et l’amélioration de leurs conditions de travail.
Le géant minier prévoit la fermeture de six puits et les licenciements de 7000 mineurs. Pour le syndicat NUM, cette annonce a un arrière-goût politique car elle a été faite à quelques jours des élections.
La dernière réunion de Aids Consortium a été perturbée par un comportement raciste de la part de militants de NAPWA (Association des malades du sida) en insultant le trésorier de TAC, Mark Heywood, le traitant de "raciste blanc".
Tous les partis dénoncent l’augmentation dramatique du chômage qui est de l’ordre de 40 % de la population active.
Shamila Bahoti , la procureure générale et le ministère de la justice d’Afrique du Sud viennent de condamner McKinsey South Africa a remboursé la somme de plus de 200 millions d’euros pour les malversations commises entre 2012 et 2016 au détriment des entreprises publiques Eskom, Transnet et South African Airways. Jacob Zuma était alors à la tête de l’Anc et président de la république. L’enquête menée conjointement avec la justice fédérale américaine a permis d’établir des faits de corruption et de blanchiment d’argent. Le directeur de la filiale sud -africaine de McKinsey avait magouillé avec les frères Gupta et le cerveau du pillage des ressources de l’état, Vikas Sagar, pour signer des contrats frauduleux de fournitures de charbon à Eskom , la compagnie nationale d’électricité. La démarche de la justice sud-africaine est à la fois de punir les coupables et d’exiger un remboursement de l’argent volé. La compagnie internationale a accepté de coopérer avec la justice des deux pays et promis d’exiger de ses collaborateurs une parfaite intégrité.
En 1904, ces jeux qui ont eu lieu dans la ville de Saint Louis aux USA n’avaient rien à voir avec ceux de Paris en 2024 et pourtant deux coureurs sud-africains ont participé au marathon. Mais qui était donc Jan Mashiani et Len Taunyane, originaires d’Afrique du Sud ? Leur histoire est racontée par l’historien sud-africain du sport Floris van der Merve et reprise dans un article paru dans The Conversion et le quotidien Daily Maverick. Les deux athlètes noirs ne représentaient pas bien sûr l’Afrique du Sud qui à l’époque était une colonie britannique, mais ils participaient à une foire internationale tenue en même temps que les Jeux olympiques. A des fins « culturelles et scientifiques » de l’époque, ils étaient exhibés dans différentes « compétitons sportives pour les sauvages ». Les deux hommes avaient été employés comme messagers dans la guerre des Boers, aussi bien par l’armée des Boers que les troupes britanniques et avaient donc une sérieuse pratique de la course d’endurance dans des conditions extrêmes. Aujourd’hui le mot « kaffir » ou « cafre », une insulte raciale est punie par la loi, mais en 1904 les deux hommes sont ainsi dénommés : “ Lentauw, k… mail carrier ; and Yamasani, k… mail carrier » aux cotés de B.W. Harris, un coureur blanc sud-africain qui les avaient probablement encouragés à s’inscrire à la compétition. Il s’agissait de courir 40 kilomètres sous une chaleur torride sur une route empruntée par les automobiles. Harris abandonna, Tau fini 9ème et Mashiani 12éme et ils auraient pu faire mieux dit-on s’ils n’avaient pas été poursuivis et perturbés par un chien. L’Afrique du Sud a été bannie des JO de 1964 à 1992 à cause du système d’apartheid mis en place en 1948.
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