Treatment Action Campaign, l’association sud-africaine qui se bat depuis des années pour que les malades séropositifs aient accès aux antirétroviraux vient d’adresser une lettre au Haut commissaire indien à Pretoria pour lui faire part de son inquiétude à propos d’un accord commercial bilatéral entre l’Inde et l’Union européenne. L’industrie pharmaceutique indienne est un gros producteur et fournisseur d’antirétroviraux à bas prix. En Afrique du Sud, la baisse spectaculaire du coût des médicaments, un traitement qui coûtait 3000 rands en 1990 coûte aujourd’hui 150 rands, a permis à un million de malades de vivre avec la maladie. Or l’Union européenne fait pression sur l’Inde pour qu’elle signe un accord commercial bilatéral qui risque de mettre fin à la compétitivité des prix indiens, mettant ainsi les traitements hors de portée des malades les plus pauvres. Les médicaments pour traiter le sida, les cancers, la tuberculose, le diabète seraient dans la ligne de mire de l’accord. L’UE veut revoir l’attribution des licences pour les médicaments génériques et que tout nouveau médicament générique soit soumis à des tests cliniques ce qui augmenterait les coûts. L’UE se dit prête à saisir tous les médicaments qui transiteront sur son territoire et qui ne répondront pas aux normes qu’elle veut imposer. Ces mesures unilatérales prises par l’UE menacent la santé des populations les plus vulnérables, c’est pourquoi TAC veut alerter les autorités indiennes sur les termes de cet accord. Source Tac
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