Par le Prefesseur Ben Turok, député de l’ANC,éditeur de New Agenda : South African Journal of Social and Economic Policy.
À la veille des élections, la lecture de cet ouvrage permet de mieux comprendre pourquoi l’Anc n’a pas pu tenir les engagements de la Charte de la Liberté puis du Programme de reconstruction et de développement (RDP) sous la pression internationale, au moment où la croyance dans la toute puissance du marché s’imposait au niveau mondial.
Pour ne pas déplaire aux puissances occidentales, aux institutions internationales, l’Anc en imposant la rigueur budgétaire, le désengagement de l’état, les privatisations et le strict contrôle de l’inflation, s’est interdit la possibilité de répondre aux attentes de la majorité du peuple sud-africain.
L’auteur fait une distinction très nette entre un « welfare state » qui distribue des allocations aux plus pauvres, sans les sortir de la pauvreté et un « developmental state » qui prend la question de l’emploi à bras le corps pour donner aux pauvres le moyen le plus efficace de retrouver la dignité et de les intégrer dans le système de production.
Sans concessions, largement documenté avec de précieuses citations des dirigeants de l’Anc, l’auteur explique pourquoi la révolte a éclaté à la conférence de Polokwane qui a provoqué la démission de Thabo Mbeki.
L’ouvrage offre aussi au lecteur une perspective de l’ampleur de la tâche qui attend le nouveau gouvernement au moment même où la crise mondiale touche l’Afrique du Sud comme tous les autres pays.
© RENAPAS
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