Ben Turok s’est éteint le 9 décembre à l’âge de 92 ans. Né en Lithuanie en 1927, sa famille émigra en Afrique du sud en 1934. Après des études à l’université du Cap , puis en Grande-Bretagne, il retourna en Afrique du Sud où il devint secrétaire du Congrès sud-africain des Démocrates, une organisation blanche résolument aux côtés de la population noire opprimée et participa en juin1955 au Congrès du Peuple qui élabora la Charte de la liberté.Arrêté en 1956 pour trahison, il fut acquitté comme les autres accusés. En 1962, il fut arrêté pour détention d’explosifs, condamné à 3 ans de prison, puis assigné à résidence. Il réussit à s échapper au Botswana, puis en Tanzanie et finalement il partit en exil avec sa famille en Grande Bretagne. Il revint en Afrique du Sud en 1990 , fut élu pour l’ANC au premières élections démocratiques de 1994. Il fut toujours fidèle à son parti, mais aussi très critique. Il fut le seul élu de l’ANC à s’opposer ouvertement à la politique de déni sur le VIH et le sida du gouvernement de Thabo Mbeki. Il dénonça vigoureusement la corruption, l’abus de pouvoir, la criminalité qui ont caractérisé les neuf années de la présidence de Jacob Zuma Dans ses derniers écrits il posait cette question « Y-t-il un moyen de nous sortir de ce merdier ? Qu’est ce qui est arrivé à nos espoirs de créer une société qui serait bonne pour tout le monde, y compris les pauvres et les chômeurs ? » Toute la classe politique lui a rendu hommage. Selon ses vœux , il n’y aura pas de cérémonie nationale, mais des funérailles familiales.
© RENAPAS
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