Les dernières chiffres concernant la pauvreté ne sont guère réjouissants : 55,5% de la population sud-africaine soit 30,4 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Les très pauvres survivent avec 441 rands par mois soit 28, 30 euros, à peine pour acheter de quoi manger. Pour Julie Smith, chercheuse en sciences sociales, la pauvreté est une notion complexe qui va bien au-delà du simple revenu disponible. Etre pauvre, c’est être au chômage, avoir plusieurs personnes dépendantes, avoir des dettes, subir l’augmentation des prix alimentaires, du coût du loyer, des transports, etc. Et la personne qui cumule tous ces handicaps est une jeune femme noire vivant en zone rurale, le plus souvent dans les anciens bantoustans que l’on retrouve dans les actuelles provinces du Limpopo, du Mpumalanga ou du Kwazulu-Natal. Les derniers chiffres montrent aussi qu’au pays du braï, le barbecue national où la viande est la vedette du menu, les pauvres mangent mal. Le pap, la bouillie de farine de maïs est pauvre en protéine et sa consommation régulière sans ajout de légumes ou de viande est une catastrophe pour la santé. « L’impact de la faible consommation de protéine rend le système immunitaire vulnérable aux infections et maladies ».
© RENAPAS
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