Dans un article publié dans Business Day, Solly Phetoe, secrétaire général adjoint du Cosatu, rappelle à la veille du 1er mai que les ouvriers agricoles sont toujours privés de leurs droits de travailleurs. « Leurs conditions de travail et leurs conditions de vie peuvent être comparés à un esclavage des temps modernes, un pas avant la tombe » écrit-il avant de dresser la liste des droits dont ils sont privés. Il ne rejoignent que rarement un syndicat de peur d’être immédiatement renvoyés, les heures supplémentaires ne sont pas payées, les droits aux congés maladie et maternité sont bafoués, les indemnités de chômage sont inexistantes parce que leurs employeurs ne les inscrivent sur les registres et ne payent pas les cotisations comme l’exige la loi. Le manque d’inspecteurs du travail laisse le champ libre aux patrons peu scrupuleux. Ces ouvriers qui travaillent souvent depuis des générations dans la même exploitation agricole et y vivent peuvent être renvoyés du jour au lendemain et se retrouvent à la rue. Ils ne peuvent plus revenir même pour aller sur les tombes des membres de leurs familles, tombes souvent profanées. Sans éducation, sans formation, ils ont peu de chance de retrouver un emploi. Après avoir brosser un tableau des plus sombres de la vie des ouvriers agricoles, le responsable syndical accuse le gouvernement d’avoir oublier ce groupe de travailleurs, les plus exploités du pays.
© RENAPAS
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