Les plus pessimistes l’avaient annoncé comme une conséquence de l’augmentation du salaire journalier des travailleurs agricoles après une longue grève. Dans le Limpopo 2000 ouvriers agricoles ont été licenciés après l’annonce du salaire journalier minimal fixé à 105 rands par la ministre de l’Agriculture. L’agriculture sud-africaine a déjà perdu plus de 300 000 emplois ces douze dernières années et la saignée pourrait être terrible dans les années à venir. Les grands perdants seront les ouvriers agricoles, les petites exploitations et le consommateur qui subira une augmentation sérieuse des produits alimentaires. Tony Ehrenreich, le secrétaire régional du Cosatu, dénonce « les profiteurs », c’est à dire les intermédiaires qui achètent les produits à des prix dérisoires aux producteurs. Le directeur de l’Institut pour la pauvreté, la terre et les études agraires affirme que « le nœud du problème se trouve dans les relations de pouvoir entre les producteurs et les intermédiaires » et d’ajouter « les consommateurs britanniques bénéficient de la pauvreté en Afrique du Sud ». Pour tout achat de denrées alimentaires d’une valeur d’une livre sterling, 20 cents vont au producteur et 40 à l’acheteur. La Grande Bretagne a toujours été un gros importateur de produits agricoles sud-africains. Pour endiguer la crise annoncée, certains ne voient à court terme que l’attribution par le gouvernement de subventions importantes pour soutenir les producteurs. Mais la solution à long terme exige des solutions viables pour améliorer les compétences et la productivité du secteur agricole.
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