Au temps de l’apartheid, les choses étaient claires : les artistes et chanteurs noirs n’avaient droit ni aux droits d’auteurs, ni aux royalties. Ce qui n’a pas empêché les grandes compagnies américaines, comme Walt Disney d’empocher des sommes colossales grâce au succès de la comédie musicale Le Roi Lion. C’est en octobre 1962 que Solomon Linda écrivit sa célèbre chanson mais il n’a jamais reçu le moindre sou pour sa création. Il vendit les droits pour 10 shillings de l’époque à la compagnie de disques Gallo Record Company. En 2000, un journaliste sud-africain estimait que l’histoire du Roi Lion avait, au bas mot, rapporté 15 millions de dollars. En 2004, les héritiers de Solomon Linda ont porté l’affaire en justice qui a décidé qu’ils toucheraient une indemnité pour l’utilisation passée de la chanson et à l’avenir des royalties. Les Manhattan Brothers, un groupe célèbre de chanteurs des années 1940 et 1950 n’ont pas eu cette chance. Quand un des chanteurs, Joe Mogotsi, des années plus tard, a découvert ses droits et a tenté de les obtenir on lui a répondu « …selon la loi sud-africaine, les noirs n’ont pas droit à recevoir des royalties »
© RENAPAS
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