L’Anc, l’argent et la morale

Quelques jours avant l’ouverture de la Conférence nationale de l’Anc, des voix s’élèvent pour dénoncer les ravages de la cupidité et de la corruption parmi les dirigeants politiques. Ben Turok, un vétéran de l’Anc et député, dans un entretien au Business Day met en garde le parti au pouvoir sur l’effet dévastateur de l’argent sur le choix des dirigeants. L’achat de voix ou de promesses de récompenses est la meilleure façon d’alimenter la création de factions rivales. Ahmed Kathradra, compagnon de Nelson Mandela à Robben Island, déplore une nouvelle forme d’intolérance au sein l’Anc, du Sacp et du Cosatu. Dans une lettre envoyée au Président Zuma, des hommes d’église déplorent "la perte de la boussole morale" par de nombreux dirigeants politiques. Ils se disent prêts à mobiliser la société civile pour apporter au pays « une démocratie saine ». Pour eux, les Sud africains souhaitent ardemment une culture de responsabilité devant les citoyens au lieu de la corruption à tous les niveaux qu’ils voient aujourd’hui.

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