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Des BRICS pour équilibrer le monde

Le sommet des BRICS qui va se tenir à Johannesburg, prend une importance mondiale alors que la toute-puissance de l’Occident est remise en cause par le Sud global, autrement dit le monde moins les Usa et l’Europe. L’occasion aussi pour l’Afrique du Sud de se refaire une aura internationale et pour le Président Ramaphosa de commencer sa campagne électorale en fanfare.

Les BRICS c’est qui ? c’est quoi ?

Un acronyme inventé par un économiste de Goldman Sachs en 2001 pour décrire l’attractivité du potentiel économique des pays alors dits émergents : le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine. Le premier sommet a eu lieu en 2009 à Yekaterinburg en Russie et l’Afrique du Sud a rejoint le groupe en 2010 d’où l’acronyme BRICS.

Ces pays représentent 42% de la population mondiale, 30% du territoire mondial, 23% du PIB et 18% du commerce mondial. Le commerce entre ces cinq pays ne représente que 6% du commerce mondial. L’Afrique du Sud est le plus petit pays pour sa population et son commerce.

Qui est invité ?

Après l’angoisse de voir le Président Poutine débarquer sur le sol sud-africain et avoir régler le problème en invitant son ministre des affaires étrangères, le Président Ramphosa sera entouré de ses pairs, le Président Lula, le Président Modi et présence remarquableet rare, celle du Président chinois XI Jinping. Sont aussi invités le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterrres et Moussa Faki Mahamat, le Président de l’Union Africaine. Les pays du Sud global seront représentés par 67 dirigeants.

Qui veut et qui peut rejoindre le groupe des Brics ?

La question qui sera au cœur du débat est l’extension du groupe à d’autres pays du Sud. Déjà 23 pays ont formellement demandé leur adhésion. Mais les cinq pays fondateurs ne sont pas d’accord sur l’élargissement du groupe, l’Inde et le Brésil sont réticents alors que la Russie et la Chine y seraient favorables. La question est de savoir sur quels critères admettre un pays et ces critères ont évolué depuis la première proposition faite par l’Afrique du Sud en 2018. La guerre en Ukraine a changé la donne tout comme l’économie mondiale qui montre des signes de faiblesse.

D’autre part un pays comme l’Afrique du Sud ne veut pas perdre les avantages accordés par l’accord américain AGOA qui lui assure un accès libre au marché américain, 3 milliards de dollars ne sont pas à négliger pour une économie sud-africaine à la peine. Si tous les pays qui vont se retrouver à Johannesburg sont bien d’accord contre l’hégémonie de l’Occident sur les affaires du monde, chacun va devoir mesurer ce qu’il y à gagner à y faire contrepoids. La question d’une monnaie qui ferait concurrence au dollar est à l’étude, mais il y a peu de chance qu’une décision soit prise à ce quinzième sommet.

Penser aussi aux affaires locales

Le pays hôte et son président ont aussi gros à gagner à la réussite de ce sommet. L’aura de la nation arc-en-ciel a bien pâli depuis 30 ans. Classé comme le pays où les inégalités sont les plus fortes au monde, où la pauvreté côtoie le luxe le plus arrogant, où les scandales se succèdent sans que les fautifs soient punis, où les entreprises nationales dirigées par des incompétents et/ou des escrocs sont en faillite, dirigé par un parti divisé en factions, le Président Ramaphosa a bien l’intention de lancer la campagne électorale de 2024 avec ce sommet international.

Les coupures de courant, les réformes qui attendent, la désorganisation de l’administration ont irrité le monde des affaires tout comme le citoyen ordinaire obligé de s’éclairer à la bougie et les jeunes des townships au chômage qui tombent rapidement dans la délinquance pour survivre.

En dépit du mal vivre qui dure, l’ANC et son président obtiennent entre 48 et 51% des voix selon les derniers sondages. Evidemment nul ne peut dire vers qui iraient les voix des 14 millions d’électeurs qui n’ont pas voté en 2021. Les partis d’opposition qui avaient remporté 37% des voix aux dernières élections et qui viennent de signer une Charte pourraient aussi se révéler très dangereux pour le parti au pouvoir.

Si bien des choses peuvent évoluer d’ici 2024, à commencer par l’arrêt des coupures de courant qui mettent à mal les habitants et l’économie de l’Afrique du Sud, le Président Ramaphosa entend bien remettre son pays dans le club des pays qui comptent et qui peuvent changer l’équilibre du monde avec ce sommet des BRICS du 22 au 24 août et dont tout le monde parle.

Publié le lundi 21 août 2023


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