Mamphela Ramphele vient de lancer une « nouvelle plate forme politique » Agang en attendant de lancer un nouveau parti pour les prochaines élections de 2014.Tous les partis ont souhaité la bienvenue au petit nouveau qui veut entrer dans l’arène politique et ne cache pas ses ambitions de se mesurer aux plus gros.
Les partis d’opposition se disent prêts à travailler avec ce nouveau parti bien que les contours de son programme ne soient pas encore bien définis. Le Mouvement démocratique uni de Bantu Holomisa se dit prêt « à construire une alternative politique forte pour le peuple d’Afrique du Sud » et l’Inkatha Freedom Party de Mangosuthu Buthelezi a salué l’arrivée d’un nouveau parti pour « renforcer les rangs de l’opposition ». L’Alliance démocratique est plus retenue et se contente de dire « qu’il est trop tôt » pour se prononcer.
Les critiques sont venues, comme on pouvait s’y attendre, du côté de l’Anc et de ses alliés. Tout en lui souhaitant la bienvenue dans l’arène politique, l’Anc note avec une pointe d’ironie que si les défis à relever pour le pays sont correctement énoncés, il n’y a pas l’ombre d’une solution dans les propos de Mamphela Ramphele.
Le parti communiste ne veut pas perdre son temps à des spéculations inutiles puisqu’on ne sait pas vraiment s’il s’agit d’un nouveau parti ou simplement d’une plate forme politique.
Le Cosatu est beaucoup plus direct dans ses attaques et son porte parole dénonce la démagogie du discours du Dr Ramphele et son manifeste néolibéral. Et d’ironiser « que pouvions nous attendre de quelqu’un qui a été à la direction de la Banque mondiale de 2000 à 2004 et présidente de la compagnie Goldfields de 2010 jusqu’à sa démission juste avant de lancer Agang ? ».La ligue de la jeunesse de l’Anc n’y va pas par quatre chemins et assure que ce parti « n’a aucun avenir ».
Les agences de marketing, familières des lois du marché et de la chance d’un nouveau produit restent sceptiques sur les chances de ce nouveau parti de conquérir les électeurs. Pour les uns, il y a beaucoup de travail à faire avant 2014, il faut beaucoup d’argent et enfin pour utiliser cette image gourmande : si le gâteau n’est pas bon, peu importe la couche de glaçage et les décorations, le gâteau ne se vendra pas.
Les élections générales auront lieu au printemps 2014 et bien des événements peuvent venir chambouler le jeu politique et si l’Anc a l’avantage de son passé, ses adversaires ne lui feront grâce d’aucune erreur sur sa gestion actuelle du pays.
Plus d'informations : cosatu Media Monitor
Publié le mercredi 20 février 2013
© RENAPAS
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