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Vers un accord salarial dans les mines sud -africaines

Les grèves sauvages touchent les mines les unes après les autres et au moins 80 000 mineurs ne descendent plus à la mine depuis le mois d’août. L’ouverture du dialogue avec tous les syndicats et un accord sur les bas salaires va peut-être ouvrir la voie à un réexamen complet du travail dans les mines.

Trois compagnies minières Anglogold, Ashanti et Harmony Gold ont reconnu que les questions de salaires devaient être revues et les discussions ont abouti à un accord sur les salaires de début de carrière qui seront relevés ce qui entrainera des ajustements pour les autres catégories de salariés. Les responsables syndicaux vont soumettre ces propositions à l’ensemble des mineurs.

Les compagnies minières de platine, d’or ou de charbon continuent à licencier massivement les travailleurs grévistes. Gold one a licencié 1438 mineurs sur un total de 1900 , Atlatsa, qui exploite une mine de platine dans le Limpopo a licencié 2000 mineurs. Les mines sont à l’arrêt faute de personnel.

Cette situation commence à avoir un impact sur l’économie sud-africaine et le rand est à son niveau le plus bas, ce qui ne favorise guère les investissements étrangers ou locaux. L’inflation gagne du terrain et va peser sur la consommation. Beaucoup d’analystes prévoient déjà une période de fêtes morose. Les grèves, les licenciements et les pertes de salaires qui vont avec ne vont pas inciter les consommateurs à faire des folies pour les fêtes de fin d’année.

Les grèves dans les mines comme dans les transports mettent au grand jour les inégalités et les dysfonctionnements aussi bien dans les syndicats que dans les institutions qui devraient favoriser le dialogue social. Le Nedlac, qui réunit patronat, syndicat et gouvernement fonctionne moins bien que dans les années 1990 et a besoin d’une complète restructuration. Il faut à cet organisme des mois, voire des années de consultation pour arriver à prendre une décision. C’est le cas pour l’emploi des jeunes alors que la situation exigerait des mesures rapides d’urgence, c’est aussi le cas pour les entreprises de sous-traitance dont le rôle néfaste a été flagrant dans le conflit des mines.

En plus des salaires, ce sont les conditions de travail, l’organisation sociale autour des mines qui ont besoin d’être complètement revues. Marikana a été le révélateur d’un système qui génère inégalité et pauvreté alors que les richesses du pays ne profitent qu’à une poignée de profiteurs.

Plus d'informations : cosatu Media Monitor

Publié le mercredi 10 octobre 2012


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