La situation déplorable de l’éducation primaire à amener plusieurs associations à écrire une lettre ouverte à la Ministre de l’éducation primaire, Madame Motshekga. Celle ci dans une récente conférence de presse avait soutenu que son ministère connaissait des difficultés, mais que le système éducatif n’était pas en crise.
La situation déplorable de l’éducation primaire à amener plusieurs associations à écrire une lettre ouverte à la Ministre de l’éducation primaire, Madame Motshekga. Celle ci dans une récente conférence de presse avait soutenu que son ministère connaissait des difficultés, mais que le système éducatif n’était pas en crise.
Les signataires, SECTION27, The Legal Resources Centre, The Centre for Child Law, Equal Education, Equal Education Law Centre, CALS ont établi une longue liste des défaillances du système allant du manque de tables et chaises, de manuels scolaires, de sanitaires, de transports scolaires, de ressources financières, à l’incapacité de lutter efficacement contre les violences sexuelles, les grossesses des adolescentes et l’absence de formation des maitres.
La situation désastreuse des écoles dans les zones rurales est l’héritage de l’école « bantoue » réservée aux élèves noires, mais les signataires déplorent que 18 ans après la fin du système d’apartheid les pauvres soient toujours privés du droit à l’éducation inscrit dans la constitution.
La lettre dénonce la situation en ces termes : « Aujourd’hui, seuls ceux qui ont les moyens d’acheter un enseignement de qualité en bénéficient. Ce n’est pas ce que voulait la Charte de la Liberté et vous ne pouvez pas nier, Madame la Ministre, que cette situation affecte la majorité de ceux qui sont pauvres et noirs. Nous n’exagérons pas en affirmant que l’effet à long terme de l’échec du gouvernement à corriger ces inégalités en assurant une éducation de qualité à tous va confiner toute une génération de jeunes noirs sud-africains dans une vie de pauvreté et d’inégalités...
Nous savons bien qu’il n’y a pas de solutions simples à ces problèmes, mais en tant que représentants de la société civile, nous ne pouvons pas rester sans rien faire et être simples témoins de la violation du droit à l’éducation dans notre pays… »
Les signataires invitent la Ministre à convoquer d’urgence tous les acteurs du système d’éducation pour discuter d’un plan stratégique pour remédier aux questions urgentes et à plus long terme, pour assurer les besoins de base en matière d’éducation, réduire les inégalités criantes et éviter la faillite complète du système.
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Publié le mercredi 27 juin 2012
© RENAPAS
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