L’actu par pays

Les dossiers

Les sites Internet

Qui sommes-nous ?

Adhérer à RENAPAS

Bulletin d’infos

Pour nous contacter

Quelle séparation des pouvoirs en Afrique du Sud ?

La suspension par le Président Mbeki du procureur Vusi Pikoli qui avait lancé un mandat d’arrêt contre le chef de la police Jackie Selebi repose la question de l’indépendance de la justice et agite la classe politique à quelques mois de la conférence nationale de l ‘ANC.

La saga Selebi ne date pas d’hier. Le chef de la police est soupçonné de liens avec le crime organisé. L’enquête sur l’assassinat de Brett Kebble, un grand patron minier, mentionne le fait que le chef de la police aurait reçu de l’argent d’un chef mafieux, Glenn Agliotti, aujourd’hui sous les verrous comme principal accusé pour le meurtre de Kebble.

L’unité d’élite des Scorpions a démantelé un gang spécialisé dans le trafic de drogues en juillet dernier, mais les actions de ces policiers « style Hollywood » ne leur attirent pas que des éloges. L’opacité qui entoure le fonctionnement de cette unité pose question. Elle ne dépend pas de la police et ses activités sont dirigées contre le crime organisé et les personnes mettant en danger « les intérêts de la République en matière de sécurité ». La définition légale de l’indépendance et des obligations envers les pouvoirs exécutif et judiciaire des Scorpions n’ont jamais été clairement définies.

À la suite de la suspension de Vusi Pikoli, une commission d’enquête a été chargée de faire toute la lumière sur l’affaire. Mais nombreux sont ceux qui critiquent le fait que la direction de cette commission soit confiée à Frene Ginwala, membre de l’ANC et ancien Président de l’Assemblée nationale. L’intégrité de Frene Ginwala n’est pas mise en cause, mais beaucoup pensent, y compris au sein de la direction de l’ANC, qu’un juge aurait été plus approprié.

L’affaire Pikoli arrive quelques semaines avant la conférence nationale de l’ANC qui sera déterminante pour les prochaines élections . La bataille fait rage pour trouver un successeur à Thabo Mbeki qui ne peut pas briguer un troisième mandat à la tête de l’état. Depuis des mois, partisans de Jacob Zuma et du président sortant annoncent bruyamment leur choix, des outsiders essaient de faire entendre leurs voix et de calmer le jeu en proposant leurs services.

Plus d'informations : cosatu media monitor

Publié le mercredi 10 octobre 2007


Imprimer cet article


Envoyer cet article

© RENAPAS

Les thèmes de cet article

Afrique du Sud

Politique

A lire également

Assassinat de Dulcie September, un crime qu’il faudrait oublier ?

Les Sud-Africains vont voter le 29 mai 2024,

Accès à l’eau potable : un droit constitutionnel ?

ANC : Un chemin difficile pour les élections 2024

L’équipe de Donald Trump et ses soutiens sud-africains

Afrique du Sud : un gouvernement d’union nationale

Le chemin difficile vers les élections en 2024

AFRIQUE, BRICS, KIEV, MOSCOU un quatuor désaccordé ?



© RENAPAS
Pour nous contacter
Conception du site : AB
Site réalisé sous SPIP