Safari noir

" Toutes les nouvelles venant d’Afrique sont mauvaises. Ça m’a donné envie d’y aller, pas pour les horreurs, cependant, les lieux violents, les massacres et les tremblements de terre dont parlent les journaux. Non, je voulais retrouver le plaisir d’être en Afrique. Sentant qu’un endroit si vaste contenait nombre d’histoires ignorées, de l’espoir, de la comédie et de la douceur aussi, sentant qu’il y avait autre chose en Afrique que la misère et la terreur, j’ai entrepris de me réinsérer dans le bundu, comme nous appelions la brousse, et de parcourir l’antique arrière-pays. C’était là que j’avais vécu et travaillé, heureux, presque quarante ans plus tôt, au cœur du continent le plus vert. "

Paul THEROUX est né en 1941 aux USA. Il a enseigné plusieurs années - en tant que volontaire des " Peace Corps " dans les années 60 - au MALAWI. Il retrouve l’Afrique - près de quarante ans plus tard durant un voyage solitaire, avec les moyens du bord et durant plusieurs mois ; Il nous fait part de ses rencontres et de ses impressions. Le voyage commencé au Caire se termine au CAP : en passant par l’ETHIOPÎE, le SOUDAN, le KENYA, la TANZANIE, le MOZAMBIQUE, le BOTSWANA. Sa connaissance du SWAHILI, les amis qu’il a laissés et qu’il rencontre de nouveau, ses connaissances, son expérience font de ce récit une passionnante interrogation sur " comment va l’Afrique " et " comment va le monde ". Ses réponses sont tout, sauf désespérées. C’est souvent sans concession : la responsabilité de la colonisation et l’échec de la décolonisation, le rôle souvent négatif des ONG, l’impuissance des élites africaines, mais surtout l’extraordinaire humanité des Africains, leur pugnacité à survivre, les expériences qui naissent - en particulier la spécificité de l’Afrique du Sud dans ce long périple, méritent une lecture attentive.