L’actu par pays

Les dossiers

Les sites Internet

Qui sommes-nous ?

Adhérer à RENAPAS

Bulletin d’infos

Pour nous contacter

Afrique du Sud : la violence touche d’abord les enfants des townships

Le mois de juin est le mois de la jeunesse, en mémoire des écoliers de Soweto, tombés sous les balles de la police de l’apartheid le 16 juin 1976 et la semaine de la Protection de l’Enfant (Child Protection Week), alors que la banlieue du Cap, est un champ de bataille entre gangs et les enfants les victimes innocentes de ces règlements de compte sanglants

Selon le service de santé de la province du Cap occidental, entre janvier et juin 2024, 58 enfants sont morts par balles et 333 ont reçus des soins pour des blessures par balles. Un véritable carnage qui fait des Cape Flats où se trouvent les townships noirs et métisses des endroits où les enfants sont en danger mortel.

Le 21 décembre 2019, Valentino, un enfant de 5 ans a été mortellement blessé alors qu’il jouait dans la cour de ses parents, victime d’un règlement de comptes entre le gang des Mongrels et celui des Fast Guns qui se disputaient le quartier de Lavender Hill pour le contrôle du trafic de drogues. Dans un autre quartier, en février 2025, une petite fille de 4 ans a été tuée dans son lit par une balle perdue, deux ans plus tôt c’est sa sœur de 12 ans qui avait été tuée dans les feux croisés de gangs rivaux.

Pour Lucinda Evans, une militante qui a crée une ONG pour la protection des femmes, des enfants et de la communauté LGBTQIA dans le quartier de Lavander Hill en 2008 il s’agit « ni plus ni moins d’un génocide, résultat de la violence genrée ». Elle constate que les autorités ne font pas grand-chose pour concrètement protéger les enfants de cette violence familiale et sociale alors que son organisation a ouvert un refuge qui peut accueillir d’urgence les victimes de violence graves, de viol, leur offrir un lit dans un endroit sécurisé alors que les autorités ne reconnaissent pas ce type d’aide aux enfants.

Infatigable, elle prévoit l’ouverture prochaine d’un centre de développement pour les jeunes enfants, c’est-à-dire de 0 à 5ans car elle sait que les traumatismes doivent être traités avec des moyens adaptés à ce jeune âge. Elle implore tous les Sud-africains d’être attentifs et de réagir immédiatement quand ils sont témoins de violence envers les enfants. Elle rêve d’un monde où les enfants pourraient jouer dans la rue sans peur et les parents d’élever leurs enfants d’une manière positive et les hommes vivre délivrés de cette culture de la violence.

Publié le lundi 9 juin 2025


Imprimer cet article


Envoyer cet article

© RENAPAS

A lire également



© RENAPAS
Pour nous contacter
Conception du site : AB
Site réalisé sous SPIP