Le kidnapping une activité lucrative en Afrique du Sud

Selon les statistiques le nombre de kidnappings est de 15 342, les provinces du Gauteng, la plus riche du pays, arrive en tête avec 7818 kidnappings, suivie par la province du Kwazulu Natal, ravagée par de sérieuses rivalités politiques, avec 3081 cas.

Fannie Masemala, directeur général de la police a annoncé que ces deux dernières années plus de 250 personnes de diverses nationalités avaient été arrêtées et 20 hommes d’affaires retrouvés. Ces six derniers mois, 54 personnes ont été arrêtées dans les provinces du Gauteng, du Nord-ouest, du Mpumalanga et de l’Etat libre.

Pour Lizette Lancaster, experte pour l’ISS (Institute for Security Studies) la pratique du kidnapping est lié à une croissance globale de la violence du crime organisé. L’enlèvement est souvent lié au détournement de voitures, de camions ou d’attaques à main armée de commerces, d’espaces publics ou de domiciles.

La police redouble d’efforts et ces dernières semaines 14 suspects pour enlèvement ont été arrêtés à Johannesburg, dont 9 Sud-africains, 2 Mozambicains et 3 Chinois. Dans la province du Cap occidental et la banlieue du Cap en particulier où les gangs font la loi, les enlèvements sont liés au trafic de drogues. Deux gangs, les 28s et les Terribles Josters, étaient impliqués dans un enlèvement et la rançon demandée s’élevait à 50 millions de rands (plus de 3 millions d’euros)

La police vise les caïds du crime organisé qui ont des liens transfrontaliers et internationaux avec les cartels de la drogue. En retrouvant un homme d’affaires qui avait été enlevé devant une mosquée dans la banlieue de Johannesburg, la police a saisi des pilules de méthamphétamine pour une valeur de 300 millions de rands (environ 30 millions d’euros).

Le nouveau ministre de la police Senzo Mchunu se dit déterminé à lutter contre le crime organisé et le trafic de drogues qui pourrissent la vie de ses concitoyens, reste à voir s’il en aura les moyens.