Eskom : un imbroglio qui mène le pays dans le noir

Eskom traverse une période difficile. Non seulement la demande d’augmenter les tarifs d’électricité de 45 % pour chacune des trois prochaines années est une décision très impopulaire, mais la démission, puis la réinstallation de son PDG, Jacob Moroga, suivie par la démission du directeur Bobby Godsell laisse planer un doute sur la capacité du gouvernement de Jacob Zuma à prendre les bonnes décisions. Les accusations de racisme, Jacob Moroga est noir, Bobby Godsell est blanc, ne font qu’envenimer une affaire qui concerne le pays tout entier : la fourniture régulière d’énergie pour les entreprises, les collectivités publiques et les foyers individuels. Après la Sabc (radio télévision) et Transnet (transports), Eskom est la troisième entreprise publique à rencontrer des difficultés majeures de direction et d’orientation. Ce qui fait dire à beaucoup de commentateurs que le gouvernement actuel n’est pas capable d’imposer une politique claire et de faire taire les voix discordantes au sein du parti au pouvoir. « C’est un désastre complet. Nous avons une chicane entre individu au beau milieu d’une crise énergétique. C’est irresponsable » est le commentaire amer du politologue Adam Habib. Pour André Feinstein, un ancien député de l’Anc, ce qui se passe dans les entreprises publiques « reflète ce qui se passe au niveau du gouvernement. Jacob Zuma veut plaire à tout le monde ce qui veut dire qu’il n’assume pas son rôle de dirigeant ». Source Cosatu Media Monitor .

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