Le Maroc a donc rejoint l’Union africaine au sommet d’Addis-Abeba et les quinze pays qui voulaient s’y opposer au nom du droit à l’auto-détermination du peuple sahraoui ont sauvé l’honneur, mais pas la cause de la RADS. La stratégie marocaine a payé : plutôt que d’affronter les représentants de la RADS et les pays qui soutiennent la petite république, en rejoignant ses pairs africains le Maroc pourra tranquillement faire avancer son plan d’autonomie du Sahara occidental et garder l’autorité sur ce territoire. Le Maroc est un pays riche et ne s’est pas privé de le montrer. Une tournée du roi lui-même sur le continent a permis la signature d’accords commerciaux importants. Le Maroc a conclu avec l’Ethiopie un accord de 3,5millions de dollars pour la construction d’une usine d’engrais et un nouveau gazoduc reliant le Nigéria à l’Europe est à l’étude. L’UA est toujours à la recherche de financement pour son fonctionnement et jusqu’à présent 72% de son budget dépend de donateurs étrangers, en particulier l’Union européenne. Le riche Maroc saura récompenser ceux qui l’ont accueilli en contribuant largement à ce financement. Et fin stratège, le Maroc n’a pas évoqué et encore moins exigé l’expulsion de la RASD, il a opté pour le long terme et saura abattre ses cartes au moment opportun pour garder sous son autorité le Sahara occidental. Les coffres marocains sont plus séduisants que les tentes du peuple sahraoui.
Retrouvez cette brève sur la Toile : http://renapas.rezo.net/spip.php?breve2006Retour à la page d'accueil du site RENAPAS
retour à la brève