Fezeka Ntsukela Kuzwayo, la jeune femme connue sous le nom de Kwezi, après avoir accusé le Président Jacob Zuma de l’avoir violée, vient de mourir à Durban à l’âge de 41 ans. Son père, un combattant de la liberté, compagnon de lutte de Jacob Zuma, est mort alors qu’elle n’avait que 10 ans. Rentrée d’exil avec sa mère en 1990, elle découvre sa séropositivité, travaille pour une association de lutte contre le sida et retrouve Jacob Zuma, qu’elle considère comme son second père, alors qu’il est président du Conseil national de lutte contre le sida. En novembre 2005, alors qu’elle résidait dans la maison du président à Johannesburg, elle accuse ce dernier de l’avoir violée et porte plainte. Le procès qui suit innocente le violeur et les amis du président se déchaînent contre la victime. Fezeka est insultée, vilipendée, obligée de se cacher et certains demandent même « que la salope soit brûlée ». A l’annonce de sa mort, la campagne de soutien à Kwezi « Une sur neuf »a exprimé son immense chagrin et déclaré « Fezeka était pour nous une féministe, une activiste, une sœur, une amie, une collègue, une inspiration pour tous ceux qui étaient proches d’elle et pour les femmes qui la connaissaient seulement sous le nom de Kwezi. Elle nous a rappelé et continuera à nous rappeler de toujours dire la vérité à ceux qui ont le pouvoir ».
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