Phyllis Priscilla Ntantala-Jordan vient de mourir aux Usa à l’âge de 96 ans. Militante, écrivaine, universitaire, elle fait partie des innombrables femmes sud–africaines, souvent oubliées, qui ont associé libération nationale et droits des femmes. En 1984, dans Sechaba, le journal de l’ANC elle écrivait : « c’est l’une des ironies de l’histoire que l’oppression la plus totale et la plus profonde, l’oppression des femmes, ait été largement ignorée par le mouvement de libération. Cela peut s’expliquer en partie par le chauvinisme masculin qui a été le fléau des mouvements de libération contre le colonialisme et aussi l’imprécision des termes dans nos discussions sur l’avenir socio-économique que nous envisagions pour l’avenir. Et pourtant le succès de notre lutte dépendra de notre capacité à élargir les forces du front de libération contre le régime de l’oppresseur. Les femmes, en particulier les femmes noires, seront et devront former la colonne vertébrale de ce front. Les femmes noires n’ont pas de raison de s’engager totalement dans la lutte de libération, à moins que la liberté obtenue ne leur accorde égalité et dignité ». Plus connue sous le nom de Mrs A.C Jordan, du nom de son mari, universitaire renommé, elle était aussi la mère de l’ancien ministre du gouvernement de l’ l’Anc, Pallo Jordan.En 1992 elle a publié son autobiographie sous le titre de A Life ’s Mosaic
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