Après la réélection de Julius Malema à la tête de la Ligue de la jeunesse de l’Anc, la direction de l’Anc a tenu à faire le point en précisant que la politique de la Ligue n’avait rien à voir avec celle de l’Anc. La rhétorique populiste du bouillant de Baby Juju inquiète l’Anc, le Cosatu et le Sacp. Devant les 5000 délégués à la conférence, Malema a renouvelé son exigence de la nationalisation des mines et l’expropriation des terres sans compensation. Le porte parole de l’Anc a fait une déclaration claire et ferme « Nous voulons déclarer sans équivoque que les résolutions de la Ligue de la jeunesse restent celles de la Ligue et ne changent en rien les politiques mises en œuvre au niveau du gouvernement ». Les attaques du Président de la Ligue contre le Cosatu et le Sacp, accusés de ne plus être les véritables dirigeants de la classe ouvrière et les défenseurs des plus pauvres ont provoqué de vives réactions. Le syndicat Nehawu a dénoncé « l’émergence d’une tendance démagogique et populiste de droite » dans les rangs de l’alliance tripartite, le Num, syndicat des mineurs a ironisé « la Ligue a un langage de gauche, mais fait le contraire », le porte parole du Cosatu a affirmé « « le Cosatu est de loin la plus grande voix autorisé des travailleurs » et le Sacp dénonce « une aventure dangereuse. La jeunesse n’est pas une classe sociale et ne représente pas la classe ouvrière ». L’Anc a précisé que la conférence de la Ligue de jeunesse n’était pas un avant–goût de la conférence nationale de l’Anc de 2012 qui élira une nouvelle direction. .
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