L’Unité spéciale d’investigation (SIU) qui a mené des enquêtes dans seize institutions gouvernementales, municipalités et entreprises para-étatiques dans son rapport fait état d’une corruption massive, de fraude et mauvaise administration. Le congrès des syndicats Cosatu qui a été le premier à tiré la sonnette d’alarme dans un communiqué déclare « qu’il était choqué mais pas surpris de l’ampleur du fléau au sein des services publics sud-africains ». La police est parmi la liste des corrompus et le rapport fait état de la découverte de « sérieuses irrégularités » dans l’attribution des marchés pour la construction de 33 commissariats. Selon le chef du SIU 10 000 projets de construction de logements sociaux sont suspects « des entreprises ont pu être payées pour des maisons qui n’existent pas, qui ne sont pas finies, qui présentent de graves malfaçons ou bien on été payées pour un nombre de maisons supérieur à celui de celles réellement construites ». Pour le Cosatu ces pratiques ne sont rien d’autres qu’un vol manifeste au détriment des plus pauvres qui attendent désespérément un logement décent et vivent toujours dans des baraques insalubres. La radio télévision nationale, Sabc, les services des travaux publiques, du développement rural, des arts et de la culture, les municipalités de Tshwane et Ekurhuleni ainsi que 23 municipalités dans la province du Nord ouest sont dans le collimateur des enquêteurs du SIU, la plus grande opération anti-fraude depuis sa création il y a 15 ans. Cosatu Media Monitor
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