WikiLeaks et l’Afrique du Sud

Dans les milliers de câbles diplomatiques révélés par WikiLeaks, l’Afrique du Sud n’est pas épargnée. Qualifier Robert Mugabe de « vieux fou » n’est pas un langage très diplomatique, même si beaucoup n’en pensent pas moins. Cependant la Ministre des affaires étrangères sud-africaine ne tient vraiment pas à être la seule épinglée pour cet écart de langage. Julius Malema, le turbulent président de la Ligue de la jeunesse de l’Anc aurait confié à des diplomates américains qu’il aurait soufflé à son prédécesseur Fikele Mbalula de soutenir Jacob Zuma dans son procès pour viol, comme la Ligue l’avait soutenu dans son procès pour corruption « puisque les deux actes sont également immoraux ». Julius défend aussi Tokyo Sexwale, le dirigeant de l’Anc devenu richissime homme d’affaires « mais pas capitaliste, puisqu’il ne détient que des actions, pas de moyens de production ». Il donne aussi son avis sur Kgalema Motlanthe, le vice-président « brillant, même si on ne comprend rien à ce qu’il dit ». Les Américains de leur côté voient en Julius Malema l’étoile montante de la politique « il est clair que le Président Jacob Zuma respecte Malema et sa position dans le parti ». Mais interrogé par la presse, Malema a répondu « je ne connais pas d’Américains et je n’ai jamais rencontré d’Américains ». Les Américains eux considèrent Jacob Zuma comme "un brave type » et admirent son parcours et son intelligence politiques, son ascension vers la présidence « est un exploit politique remarquable ». Le gouvernement sud-africain et l’Anc ont refusé de faire tout commentaire. Cosatu Media Monitor

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