À la suite d’une vague d’explosions et d’accidents mortels sur les sites chimiques du complexe Sasol, fleuron de la haute technologie sud-africaine, les syndicats ont été entendus par une commission parlementaire. Ils ont dressé une liste des "sept péchés capitaux "des usines.
La vétusté des usines vient en premier sur la liste. Ces usines ont plus de 50 ans et l’équipement ne correspond plus aux normes de sécurité. La corrosion a réduit l’épaisseur des panneaux et tuyaux métalliques au point que les hautes pressions auxquelles ils sont soumis risquent de les faire exploser à tout moment.
Les syndicats demandent que les usines chimiques les plus vieilles soient fermées tous les 18 mois pour réfection et non pas tous les trois ans comme c’est le cas actuellement. Mais, surgit alors la question du choix des entreprises pour effectuer ces travaux. La plupart du temps les travaux sont confiés à du personnel sans qualification qui néglige les mesures de sécurité.
Ces six derniers mois, six incidents ont coûté la vie à 14 travailleurs et en ont blessé 377. Lors de l’explosion de septembre aux usines Sasol Synfuels, 600 ouvriers sont restés sur place en dépit des alertes à la sirène leur demandant d’évacuer les lieux au plus vite. L’incident a fait 10 morts et 360 blessés.
Les syndicats demandent que des équipes de maintenance, spécialisées et bien formées soient mises en place et que les conditions de sécurité soient respectées sans crainte de mise à la porte et que les conditions de travail soient améliorées.
Parmi les autres "péchés mortels", les syndicats ont noté le manque de transparence de la direction, la longueur des enquêtes, et la course perpétuelle à la productivité et aux profits au détriment de la sécurité
Source Business Report
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