Des femmes séropositives ont décidé de s’organiser pour ne plus dépendre uniquement des dons pour survivre. SWAPOL, l’association de femmes du Swaziland pour vivre positivement, développe des projets agricoles pour assurer leur subsistance en toute indépendance.
"Les dons, c’est bien, mais c’est mieux si nous pouvons prospérer sans eux. Nous sommes des femmes indépendantes d’esprit ". C’est ce que pense la fondatrice de SWAPOL, une femme forte et déterminée qui assume sa séropositivité et dépense son énergie dans la direction d’une coopérative agricole.
Les dons servent à former du personnel, à assurer des soins médicaux, à fournir une assistance aux femmes et enfants victimes de violences, aux veuves et aux orphelins. Dans la vingtaine de villages où l’association a mis en place des centres de soins à domicile, le taux de mortalité dû au VIH/sida est de 60% .
Le nombre d’orphelins sans ressources devenant de plus en plus important, les femmes ont décidé de trouver des fonds par une activité commerciale, et elle se sont naturellement tournées vers l’agriculture qui est l’activité principale dans leur pays.
Elles ont cherché des terres, ce qui n’a pas été simple car les terres appartiennent à des villages sous le contrôle d’un chef qu’il a fallu convaincre. Mais, une femme, chef de village temporaire, en attendant la majorité de son neveu, et qui a la charge de plusieurs orphelins a réussi à convaincre les autres chefs, eux-mêmes confrontés au problème du nombre grandissant d’orphelins.
Elles ont réussi à obtenir 11 hectares de terre où elles ont planté du maïs. Mais ce choix n’était pas judicieux car le prix des engrais dépassait largement le prix de vente du sac de maïs. Toutefois en 2003, 300 sacs de maïs ont été récoltés dont 10 ont été donnés à des enfants orphelins devenus chef de famille après la mort de leurs parents, victimes du sida, 5 ont été donnés à des centres d’accueil pour nourrir des enfants pauvres et orphelins, 50 ont été gardés en cas d’urgence et les autres vendus.
En 2004/2005, les femmes vont diversifier leur culture et produire des légumes, des pommes de terre, des patates douces, des haricots riches en protéines. Une bénévole qui arrose les jeunes pousses résume son espoir ainsi "Je suis séropositive, mais je vois la vie d’une manière positive. C’est bien de faire quelque chose pour les autres au lieu de se lamenter sur son propre sort". Source IRIN
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