Le COSATU n’est pas entré au Zimbabwe

La rencontre des syndicalistes sud-africains avec leurs homologues du ZCTU au Zimbabwe n’a pas eu lieu. Les autorités du pays n’ont pas autorisé l’entrée du pays à la délégation. Ce refus ne plaide pas en faveur du gouvernement du Zimbabwe à quelques semaines des prochaines élections législatives.

Le gouvernement du Zimbabwe a refoulé la délégation sud-africaine du COSATU, conduite par son secrétaire général, au prétexte qu’elle n’avait pas fait les démarches nécessaires pour entrer dans le pays et surtout que son intention était "de saper le gouvernement" C’est la deuxième fois que cette visite syndicale est brutalement reconduite à la frontière. Elle avait, pourtant cette fois, le soutien de l’ANC.

Le porte -parole du COSATU a exprimé la colère de son syndicat et déclaré "De notre point de vue, nous n’avons enfreint aucune loi et nous avons respecté les lois internationales sur la liberté de circulation. L’action du gouvernement nie un droit fondamental, celui d’un syndicat de s’associer librement avec des syndicalistes d’un autre pays. Il n’y avait aucune raison de refuser au Cosatu d’entrer au Zimbabwe. L’action du gouvernement du Zimbabwe confirme les rapports qu’il n’a que mépris pour les droits humains fondamentaux et les droits civiques"

L’action des autorités du Zimbabwe a été dénoncée par les associations de défense des droits de l’homme et Georges Bizos, un avocat, a confirmé que légalement tous les ressortissants des pays de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe) peuvent entrer sans visa au Zimbabwe et que, pour lui, cette visite n’avait aucune intention malveillante.

La Confédération Internationale des Syndicats Libres à laquelle appartiennent le COSATU et le ZCTU a envoyé une lettre de protestation au Président Mugabe où elle précise :que cette nouvelle action ne fait que s’ajouter à la longue liste des violations des droits syndicaux dans le pays.

Le Zimbabwe vient d’annoncer que les élections auront lieu en mars prochain, mais la situation économique désastreuse, les tensions politiques, la répression dont l’opposition est l’objet ne sont pas des facteurs positifs pour la tenue d’élections dans les meilleures conditions

Source www.cosatu.org.za

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