Pour le syndicat des mineurs, Num, c’est la guerre ouverte avec le ministre des mines Mosebenzi Zwane, « le pire » que le syndicat a connue depuis plus de vingt ans. L’annonce de licenciements massifs a provoqué la colère du syndicat qui appelle à la démission du ministre.
Au cours d’une conférence de presse pour parler des licenciements massifs annoncés par AngloGold Ashanti et Bokoni Platinum, le président du NUM a déclaré que les relations avec le ministre étaient quasi-inexistantes alors que 8500 licenciements sont annoncés dans les mines d’or et 2650 dans les mines de platine. Ces chiffres ne prennent pas en compte les quelques 3000 employés vacataires de la mine de platine de Bokoni qui seront aussi licenciés.
Depuis cinq ans le secteur minier a perdu plus de 80 000 emplois. Pour le Num, les compagnies minières sont coupables de mécaniser pour augmenter les profits, sans tenir compte de la perte d’emploi et sans prévoir de requalification du personnel.
La Chambre des mines, si elle se dit aussi préoccupée par les pertes d’emplois, dénonce la faiblesse du marché et le coût croissant de l’électricité et de la modernisation des équipements, ce qui lui aurait fait perdre plus 50 milliards de rands entre 2014 et 2016, sans compter les grèves sauvages.
Le nouveau code minier ne satisfait personne et fait craindre le pire pour l’industrie. La Chambre des mines menace d’avoir recours à la justice pour dénoncer ce code qu’elle juge mortifère pour l’industrie. Le Num dénonce le moratoire sur sa mise en œuvre. Personne n’est satisfait d’un code élaboré sans consultation des partenaires : patronat, gouvernement, syndicat, dont dépend l’avenir d’une industrie vitale pour l’économie du pays.
Le Num exige un sommet de l’emploi « de toute urgence » réunissant ces trois partenaires pour éviter le désastre et rappelle qu’un emploi à la mine fait vivre une dizaine de personnes et que les licenciements annoncés ne feront qu’accroitre le nombre des pauvres dans les communautés minières et que des villes entières deviendront « des villes fantômes sans espoir et sans dignité ».
Le Num demande à l’Anc d’intervenir auprès du gouvernement et annonce des rassemblements dans plusieurs mines du pays
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