Le Sapc a pris l’initiative de réunir plus de 230 participants, représentant 33 organisations les 19 et 20 mai pour ensemble réagir au délitement de la vie politique, à la grave crise morale, aux multiples problèmes socio-économiques et pour exiger des mesures immédiates et envisager des solutions.
Cette réunion nationale, Imbizo, a vu se côtoyer le Sacp, l’Anc et le Cosatu, partenaires de la triple alliance, des vétérans de la lutte, des chefs d’entreprises, des organisations comme Save South Africa, et le Conseil sud-africain des églises (Sacc), très inquiets de la captation de l’état par des affairistes sans scrupules, en particulier l’emprise de la famille Gupta sur la conduite du gouvernement et des entreprises publiques.
Tout en reconnaissant des avancées, les participants dans leur diversité ont exprimé la nécessité d’une action commune pour sortir le pays du bourbier de la corruption qui gangrène tous les secteurs, privés comme publics et répondre efficacement au problèmes de la pauvreté, du chômage et des inégalités qui ravagent le pays.
La réunion nationale, Imbizo, a adopté une plate forme commune d’action concernant les points suivants
la nomination urgente d’une commission d’enquête indépendante sur la captation de l’état qui était demandée par la médiatrice de la République dans son rapport State of the Capture
une attention urgente concernant la bonne gouvernance des entreprises publiques. Les participants exigent la dissolution immédiate du conseil d’administration d’Eskom et le renvoi de son PDG, illégalement renommé après sa démission.
un arrêt des abus et luttes de faction au sein du système judiciaire pénal entre les unités d’élite Hawks, le parquet, la police et le service fiscal sud-africain. La confiance dans ces instituions est érodée, le public a l’impression que ceux dont la mission est d’arrêter, de juger et de condamner les corrupteurs et les corrompus ont une attitude sélective et laxiste.
le renforcement du rôle de contrôle du Parlement
le soutien pour demander la mise en œuvre immédiate de la décision de la triple alliance d’un audit sur le style de vie des élus.
l’arrêt de tout déploiement du programme nucléaire en attendant les conclusions des consultations du Plan révisé de ressources intégrées pour l’électricité (IRP)
La déclaration finale, lue par Blade Nzimande, secrétaire général du Sacp, insiste sur la promotion des valeurs fondamentales d’une politique non–raciale et non –sexiste, sur la nécessité de combattre le tribalisme et la xénophobie, et les violences genrées.
L’appel à une mobilisation populaire large n’est pas sans rappeler le rassemblement des forces qui ont résisté au système d’apartheid. Devant les menaces qui risquent d’engloutir une démocratie chèrement acquise, l’appel à la mobilisation pour la défendre sonne comme un appel au renouveau pour l’après Zuma.
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