L’Afrique du Sud est un pays qui dispose de peu de ressources en eau, mais ces dernières années la situation s’est aggravée à cause de la sécheresse, des changements climatiques et d’une mauvaise gestion des ressources.
A cause de la sécheresse, le niveau des barrages et réservoir de stockage a fortement baissé et affecte dangereusement la santé publique et l’économie. Quand le niveau de l’eau baisse, la qualité se détériore car les polluants ne sont plus assez dilués, l’eau se réchauffe favorisant la prolifération d’une flore envahissante et dangereuse pour la santé.
Pour l’agriculture, la sécheresse est une calamité à plusieurs niveaux. Non seulement les rendements des plantes gourmandes d’eau, comme le maïs ou la canne à sucre, baissent, mais ils entraînent une chute de l’activité agricole qui se traduit par des licenciements du personnel. Il faut aussi ajouter l’augmentation des prix alimentaires et des migrations de population à la recherche d’eau.
La région du Cap est sérieusement touchée, les retenues d’eau atteignent à peine 42% de leur capacité et le niveau pourrait être de 20% à la fin de l’été, un niveau qui laisse peu de marge de sécurité. Les habitants de la ville du Cap sont invités à réduire leur consommation.
Mais cette rareté de l’eau risque de rendre encore plus difficile l’accès de l’eau potable aux plus vulnérables. Depuis 1997, une loi accorde 25 litres d’eau gratuitement par personne, mais le ministère de l’eau et de l’assainissement vient d’annoncer qu’il pourrait revoir cette politique à cause de la sécheresse et du manque d’argent. Grâce aux efforts accomplis, en 2017, 90% de la population devrait avoir un point d’eau potable à moins de 500 mètres de son lieu d’habitation, toutefois seulement 54,5% des ménages payent leurs factures d’eau aux municipalités.
Ce sont les municipalités qui ont en charge la distribution et la maintenance des installations. Une norme a été établie, the Blue Drop, pour juger de la qualité de l’eau. Si l’eau n’est pas aux normes sanitaires établies et si la maintenance des réseaux de distribution ne reçoit pas le Green Drop, l’autre grille d’évaluation, la municipalité peut perdre sa licence. Les derniers contrôles sont alarmants : la qualité de l’eau s’est détériorée dans six provinces sur neuf et des centaines de municipalités pourraient se voir retirer leurs licences. Reste la question de savoir qui pourrait alors assurer la distribution et la maintenance des canalisations et réservoirs.
De l’eau bonne et saine en quantité suffisante reste encore un rêve pour de trop nombreux Sud-Africains .
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