Le Conseil national exécutif (NEC) de l’Anc a du être prolongé pour épuiser l’ordre du jour, mais la question qui doit être tranchée est bel et bien le départ ou non de Jacob Zuma. Seul le NEC a le pouvoir de destituer le président et pour la première fois, une motion a été déposée en ce sens par un de ses membres, le ministre du Tourisme Derek Hanekom.
Les nuages se sont accumulés au dessus de la tête du Président Zuma tout au long des dernières semaines. Après la publication du dossier explosif de la médiatrice de la république State of Capture qui expose les liens plus que douteux de la famille Gupta avec le président et de nombreux membres du gouvernement et de l’administration, la convocation à venir s’expliquer le 3 décembre devant la commission d’éthique (Integrity Commission) de l’ANC pourrait sceller son sort.
Jacob Zuma a violé le code de bonne conduite de l’ANC par son comportement qui a discrédité l’organisation, provoqué la division et il a profité de son poste d’autorité pour obtenir des faveurs et avantages pour son enrichissement personnel. Les vétérans ont d’ailleurs exprimé leurs griefs envers le président dans une longue lettre signée par 101 personnalités.
La motion de Derek Hanekom a déjà reçu le soutien de deux autres ministres : celui de la santé Aaron Motsoaledi, et celui des travaux publics, Thulas Nxesi et le chef de file du groupe parlementaire de l’ANC, Jackson Mthembu avait déjà exprimé son désir de voir partir Jacob Zuma ; d’autres se sont exprimés dans le même sens et pourraient soutenir la motion de destitution.
Selon des sources bien informées, la majorité des membres du NEC pourrait voter la destitution, mais la question de la transition se posera. Qui va l’assurer ? Cyril Ramaphosa en sa qualité de vice président ? Ou bien une autre personnalité ? Si la motion est rejetée, la vengeance ne se fera pas attendre et des têtes vont tomber. Un remaniement ministériel pourrait alors resserrer les rangs autour de Jacob Zuma.
Quelque soit la décision du NEC, maintien ou renvoi de Jacob Zuma à la tête de l’ANC et du pays, la semaine qui vient sera décisive. Pour des questions de calendrier : les grandes vacances d’été et des fêtes de fin d’année arrivent et le pays vivra au ralenti ; et pour des raisons plus profondes : l’Anc doit clarifier les choses avant la conférence nationale de décembre 2017 et surtout être prêt à affronter les élections de 2019.
.
Retrouvez cet article sur la Toile : http://renapas.rezo.net/spip.php?article779Retour à la page d'accueil du site RENAPAS
retour à l'article