L’Angola va-t -elle passer de la survie au développement ?

Après 27 ans de guerre et un énorme effort de reconstruction à accomplir, l’Angola envisage l’année 2005 avec un optimisme prudent.

Selon des estimations de l’ONU, 1,5 millions de personnes sont exposées à une pénurie alimentaire, 45 % des enfants angolais souffrent de malnutrition chronique, 38% n’ont pas accès à l’eau potable. Dans les zones qui accueillent le retour des réfugiés, le manque d’infrastructure de base est criant. Toutefois, en dépit de la vulnérabilité de certaines catégories de population, les experts ont le sentiment que le pays va enfin sortir de l’urgence humanitaire et passer à une stratégie de développement.

L’Angola est le second producteur de pétrole de l’Afrique sub-saharienne avec un million de barils par jour, mais la manne pétrolière est loin d’être un facteur de prospérité pour toute la population. Cette richesse risque de diviser le pays en deux, Luanda et les zones côtières qui en profiteront et les zones à l’intérieur du pays qui seront laissées pour compte.

Le gouvernement a prévu une croissance économique de 16 % pour 2005, reste à savoir si la population en bénéficiera vraiment. Pour lutter contre la pauvreté, le gouvernement a élaboré un plan de réduction de la pauvreté sur le long terme qui a pour objectif de donner à la population les infrastructures de base nécessaires à la santé, l’éducation, le logement, l’accès à l’eau potable. Mais la société civile qui n’a pas été consultée reste sceptique.

Les financements pour l’aide au développement sont en général beaucoup moins généreux que pour les aides d’urgence humanitaire et l’organisation d’une conférence de donateurs semble peu vraisemblable, car 2006 sera une année électorale.

Un crédit de deux milliards de dollars par la Chine pourra permettre la reconstruction indispensable des routes, mais ce crédit est assorti d’une clause qui accorde seulement 30 % des travaux à des entreprises angolaises

La liste des choses à faire est si longue, de la reconstruction des routes, au déminage en passant par la révision des listes électorales, sans oublier la lutte contre la tuberculose, la malaria et le sida que la chose la plus urgente est de décider par quoi commencer.

Source IRIN

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