La communauté Makgoba qui avait été chassée par la Loi sur la terre de 1913 pourrait bientôt retrouver ses terres.
Selon la loi sur la restitution des terres de 1994, la communauté Makgoba peut prétendre à la restitution de 200 000 hectares de terre, aujourd’hui occupées par 168 exploitations agricoles, dont Sapekoe Tea Estate, le premier producteur de thé du pays. Ces terres se trouvent à 70 km de la capitale provinciale, Polokwane.
Le rapporteur de la commission régionale chargée d’examiner les demandes de restitution, d’estimer la valeur des propriétés et de régler les litiges, estime que 40 % des terres pourraient être vendues sur la base d’un accord entre vendeur et acheteur. Les terres agricoles sont estimées à 3 milliards de rands, les plantations forestières qui appartiennent à l’état également au même prix. Certains exploitants refusent de vendre, mais le rôle de la commission est de les convaincre afin que l’expulsion soit le dernier recours.
L’ancien Premier ministre de la région qui a fait construire une résidence, sur une ancienne exploitation qui produisait des citrouilles, est prêt à vendre car dit-il "Je ne veux pas être un obstacle à cette restitution. Cela m’empêcherait de dormir". Selon le porte-parole du gouverneur de la banque d’Afrique du Sud, qui possède aussi une exploitation, celui-ci se dit égalemennt prêt à coopérer.
Le rapport précise que la communauté Makgoba a été chassée en 1913 pour la priver de ses droits ancestraux sur ces terres fertiles et mettre en place les lois raciales qui empêchaient le peuple noir de prétendre à la possession ou la location de terres. C’est ce que contestent les fermiers qui s’opposent à la restitution en s’appuyant sur une recherche universitaire qui affirme que la communauté a été chassée bien avant, en 1895.
Source Business Report
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