La famille Gupta s’est rendue célèbre en faisant atterrir un avion privé transportant les invités au mariage de leur fille sur l’aérodrome militaire de Waterkloof en 2013. La famille Gupta est une richissime famille indienne très proche de Jacob Zuma, si proche que les partis d’opposition y voient une collusion fâcheuse entre affaires et politique.
La dernière affaire concerne une joint venture entre une entreprise appartenant à Gupta, VR Laser et l’entreprise d’armement Denel, une entreprise d’Etat. Seule la presse a annoncé cette fusion qui permettrait à Gupta d’avoir accès aux ventes d’armes et matériel militaire sur les marchés asiatiques, un marché très juteux.
L’opposition a, aussitôt la nouvelle connue, crié au scandale, et Julius Malema a ajouté à sa collection de slogans, #Zupta must fall. Cette nouvelle acquisition de la famille Gupta venait après une affaire douteuse de rachat d’actions de la compagnie minière Glencore par Gupta et un des fils de Zuma.
Le ministre des ressources minérales a accompagné Duduzane Zuma en Suisse pour rencontrer la direction de Glencore et conclure le marché pour l’achat de la mine Optimum Coal qui vend du charbon à Eskom, la compagnie nationale d’électricité, pour ses centrales thermiques.
La famille Gupta aurait aussi montré beaucoup d’intérêt pour le plan énergétique du pays qui prévoit un équipement colossal du pays en centrales nucléaires selon la revue African Confidential. Cet intérêt pour le nucléaire serait derrière le renvoi du Ministre des finances Nene qui avait déclaré que l’équipement du pays en centrales nucléaires devait être examiné avec attention et en accord avec les moyens financiers du pays.
Le mélange des genres ayant des limites, la Ministre des entreprises publiques, Lynne Brown, vient de déclarer qu’elle n était pas au courant de la joint venture entre Denel et VR Laser, marché conclu à Hong-Kong où la nouvelle compagnie Denel Asia a été enregistrée .
Cet accord est illégal car le ministère des entreprises publiques et le ministère des finances doivent donner leur accord avant toute transaction, rachat ou fusion entre entreprises publiques et entreprises privées, selon la section 54 de la loi sur la gestion des entreprises publiques.
La ministre avait demandé un rapport sur les conditions de cette fusion et pour examiner son intérêt pour l’entreprise publique avant de donner son accord. Elle a appris la fusion dans la presse et elle attend toujours d’avoir des explications.
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