Cold Case : Revisiting Dulcie September

Par la magie du théâtre et la grâce d’une actrice, Dulcie September a revisité sa ville natale, revu sa famille et ses amis. Pendant près d’un mois, du 6 au 30 mai, Denise Newman a été Dulcie September sur la scène du théâtre Baxter dans la ville du Cap.

Par la magie du théâtre et la grâce d’une actrice, Dulcie September a revisité sa ville natale, revu sa famille et ses amis. Pendant près d’un mois, du 6 au 30 mai, Denise Newman a été Dulcie September sur la scène du théâtre Baxter dans la ville du Cap.

Invitée à la première de la pièce, je n’avais aucune idée de la façon dont Denise Newman et Basil Appolis, le metteur en scène, allaient réussir à rassembler les fragments de vie qu’ils avaient recueillis pour en faire un ensemble cohérent et encore mieux, faire revivre Dulcie. La surprise fut totale et l’émerveillement complet.

Je n’avais pas imaginé combien Dulcie September était présente dans le cœur et l’esprit de Denise Newman. Comme Dulcie, elle a vécu à Athlone, un quartier métis du Cap, comme elle, elle a été élève au collège Athlone High School et comme elle, elle est née au mois d’août Ce qui amène le journaliste du Cape Times à écrire : « Il est évident qu’il ne s’agit pas d’un simple rôle pour Newman. Elle canalise le personnage et incarne le rôle avec une telle évidence que cela a du être très troublant pour ceux qui assistaient à la première et qui avaient été très proches de Dulcie ».

Troublés et émus, nous l’avons tous été : Stephanie, la sœur de Dulcie, inconsolable de la mort de sa sœur, Betty, qui a partagé sa cellule en prison, Edna, dont le mari à fourni un travail à Dulcie, alors qu’elle été assignée à résidence, Horst qui a embauché Dulcie pour travailler à Idaf, à Londres, Michael, son neveu qui veut garder vivante la mémoire de sa tante et moi-même, si proche de Dulcie quand elle était en France. A la fin du spectacle, la gorge nouée, nous avons échangé peu de mots, magnifique fut celui que nous avons partageons.

Deux séances étaient réservées aux élèves du collège d’Athlone des élèves pour qui Dulcie n’était même pas un nom, encore moins un acteur de la lutte contre un système qu’ils n’ont pas connu et qui reste un grand vide dans leur cursus scolaire, l’histoire n’étant pas une discipline obligatoire.

C’est le théâtre, l’art de l’illusion la plus parfaite, qui a redonné vie à Dulcie September. Cinq balles tirées à bout portant n’ont pas réussi à effacer le combat de celle dont la mort reste une énigme. Dulcie n’a pas connu l’ivresse de la liberté, mais c’est elle qui chante avec Edith Piaf, l’éternel et bouleversant « Non, je ne regrette rien » de celles qui donnent tout pour le bonheur des autres.

L’énigme sera-t-elle un jour dévoilée, le meurtrier arrêté, les commanditaires, les complices nommés et condamnés ? Et justice enfin rendue à notre amie, sa famille et ses amis.

Jacqueline Dérens, auteure de :

Dulcie September, une Vie pour la Liberté

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